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Acheteurs en retrait sur le blé, plus actifs en maïs et en orges

Blé tendre : un weather market précoce qui perturbe le marché

Le météo reste préoccupante aux Etats-Unis (gel) et en Argentine, où la pluie est toujours attendue. Par ailleurs, la demande internationale reste bien présente, ce qui est de nature à soutenir les prix. Néanmoins, la hausse des prix enregistrée durant la semaine n’est pas forcément en ligne avec les fondamentaux français, où les stocks s’annoncent importants. Sur l’intérieur, la demande est peu présente. Les meuniers en particulier sont pour le moment en retrait sur l’AR comme la NR. Dans le Sud-Ouest, les Espagnols ont ajusté leurs prix à la hausse et les consommateurs se heurtent à une rétention des vendeurs de l’autre côté des Pyrénées. Les consommateurs se tournent alors de nouveau vers les fournisseurs français. Avec une activité peu soutenue sur l’intérieur, l’oxygène du marché passerait par notre capacité à exporter. Et l’Egypte, qui boudait jusqu’à présent l’origine française, a commandé ce mercredi 60.000 t de blé hexagonal, pour un total de 170.000 t, réparties pour le reste entre la Russie et les USA.

MAÏS : marché animé par le report de demandes, au nord comme au sud

Le marché du maïs a profité d’un report de la demande des utilisateurs du nord de l’Europe. L’approvisionnement de ces derniers depuis les pays d’Europe de l’Est ont en effet été perturbés par des problèmes logistiques.

Dans le Sud-Ouest aussi le marché a bénéficié d’une bonne demande, sur le portuaire et le marché espagnol, confronté à des retards de chargement. Un contre-temps qui profite directement au marché français.

BLÉ DUR : toujours immobilisé par le manque d’offres en culture

La demande tend à revenir en ce début de semaine. Mais l’offre ne suit toujours pas. Le marché est en effet toujours marqué par la rétention exercée par les producteurs, ce qui entrave les échanges. On signale au nord Loire un petit courant à destination de la semoulerie.

ORGE DE MOUTURE : pic de demandes à destination du nord de l’UE

Comme en maïs, le marché a bénéficié des difficultés logistisques qui ont entravé l’approvisionnement du nord de l’Union européenne. Des affaires se sont donc traitées sur des niveaux de prix en hausse. Dans le Sud-Ouest, on signale quelques transactions, mais limitées à de petits lots.

ORGE DE BRASSERIE : activité concentrée sur le portuaire

Aussi bien en France que dans les pays du nord de l’UE, les offres de la culture se font rares, et partant de là les transactions. On note néanmoins une petite reprise de l’activité sur le portuaire en orge de printemps, et ce pour répondre à une demande sur pays tiers plus soutenue. Le repli des coûts d’affrêtement permet en effet un réveil des échanges sur l’échiquier international.

FRET : évolution irrégulière

Les indices des frets maritimes n’ont pas suivi de tendance nette. Le BDI s’est consolidé. De son côté, le BPI a continué de plonger vers des niveaux planchers. Il a cédé près de 30 points sur la semaine. Côté fluvial, l’activité demeure limitée. La demande étant toujours très faible, les cours sont reconduits et nominaux.

TOURTEAUX : hausse générale

Les craintes dues à la sécheresse en Argentine ont fait progressser les cours des tourteaux de soja. Dans ce contexte, les échanges sont rares mais des pluies sont annoncées et pourraient détendre l’atmosphère. Les tourteaux de colza et de tournesol affichent aussi des cours en progression, pour une activité absente.

PROTÉAGINEUX : la demande tire les prix à la hausse

Durant la dernière semaine, les pois ont connu un fort regain d’intérêt avec de nombreux achats enregistrés. Les cours ont fortement progressé en raison d’une pénurie sur le marché suite à des ventes massives. En féveroles, les prix progressent, soutenus par un retour de la demande égyptienne.

ISSUES DE MEUNERIE : poursuite de la progression

Les cours des issues de meunerie restent fermes, en raison de la mauvaise activité de certains moulins. La pénurie se fait aussi ressentir en Belgique, où les amidonniers de blé tendre tournent à petit régime. On note donc une demande belge et hollandaise, en plus de quelques affaires de compléments françaises.

DÉSHYDRATÉS : le marché redémarre

Le marché des pulpes de betteraves et luzernes déshydratées reste sur une activité limitée à des achats de réapprovisionnement à court terme. Les prix sont reconduits et ne suivent pas la tendance haussière des protéines.

CO-PRODUITS : la fermeté se confirme en produits laitiers

Les prix de la poudre de lait sont encore en hausse cette semaine. Le collecte moyenne et l’approche de la mise à l’intervention ont un effet psychologique sur le marché. Le lactosérum est lui aussi en progression, compte tenu d’une bonne demande. L’activité sur le marché des PSC se reprend nettement en raison de la hausse des prix des protéines. L’effet de correction sur les prix des protéines, a priori sous-estimés jusque là, profite aux cours des PSC. Quelques affaires sont rapportées en pailles et fourrages en raison de conditions froides durables. Néanmoins, la circulation des camions est réduite dans le nord de la France en raison des barrières de dégel, ce qui freine les achats.

PRODUITS DIVERS : redémarrage

On observe un redémarrage de l’activité en graineterie lié à des achats de réapprovisionnement permettant de faire progresser les prix. L’activité sur le marché des graines fourragères est arrêtée en raison d’une baisse des prix appelant les opérateurs à la prudence. Le marché des légumes secs reste calme cette semaine avec peu d’affaires. Les pois chiches indiens sont en baisse avec l’arrivée d’une bonne récolte. Le marché des farines de poisson poursuit son mouvement de hausse sous l’impulsion de la demande asiatique, de disponibilités de plus en plus réduites en Amérique du sud et quasi inexistantes en Scandinavie. A cela s’ajoute la fermeté du dollar.

OLÉAGINEUX : tendance haussière à confirmer

Les cours du colza ont bénéficié du soutien de Chicago, où le soja a gagné du terrain. Ce dernier a profité de bonnes exportations US hebdomadaires, et de la persistance de la sécheresse en Argentine, la pire depuis cent ans. La demande chinoise toujours agressive soutient également les cours. La progression s’est poursuivie lundi, sans orientation claire, le marché de Chicago étant fermé pour le Martin Luther King Day. La tendance semblait cependant s’inverser, alors que des prévisions d’amélioration de la météo se profilent en Argentine et que les marchés financiers perdent du terrain. Le regain de vitalité du pétrole est également à surveiller. Le marché physique, ainsi qu’Euronext, sont restés relativement calmes.

Les prix du tournesol se sont repris sur la semaine, en raison d’une pénurie sur le marché français et d’une demande plus soutenue. L’activité demeure faible malgré tout.

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