Aller au contenu principal

Bilan de santé de la Pac
Accord malgré de profondes divergences

Une vingtaine d'heures de marchandages et plus d'une quarantaine de concessions, petites ou grandes, ont été nécessaires à la présidence française de l'UE pour décrocher le 20 novembre à Bruxelles au matin un accord sur le bilan de santé de la Pac à la majorité qualifiée. Visiblement froissée par la présentation du premier projet de compromis, la veille en début d'après midi, l'Allemagne a donné de véritables sueurs froides aux négociateurs qui ont dû redoubler d'efforts — deux entretiens en tête à tête dont l'un de près d'une heure — pour la convaincre d'accepter le compromis final. Les conséquences du compromis pour la France : les principaux outils de régulation de la Pac se voient maintenus (intervention, stockage privé) quoique limités dans leur ampleur. En plus de l'augmentation progressive des quotas laitiers, le monde agricole regrettera la généralisation prochaine du découplage des aides Pac, la hausse de la modulation et le fait même que les outils de régulation des marchés ne soient que partiellement maintenus. Au total, ce dispositif et le principe même d'un accord obtenu dans les temps seront sans doute considérés comme un succès politique pour le ministre de l'agriculture français Michel Barnier, qui présidait la réunion.

 
Concernant l’intervention, le compromis prévoit :
Blé tendre. Achats publics pour le blé panifiable au cours de la période d'intervention du 1er novembre au 31 mai au niveau du prix d'intervention de 101,31 euros/t jusqu'à une quantité maximum de 3 millions de tonnes ; une fois cette quantité atteinte, achats publics par voie d'adjudication.
- Maintien de l'intervention pour le blé dur, le riz, l'orge et le sorgho avec un plafond fixé à zéro (comme pour le maïs aujourd'hui).
- Possibilité pour la Commission de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris au niveau régional, afin de soutenir le marché des céréales, le maïs inclus

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne