Aller au contenu principal

Brasserie
40 % des volumes de Planet ont moins de 9,4 % de protéines

Le faible taux de protéines, qui fragilise les grains, pose des soucis aux malteurs français qui doivent appliquer une décote aux orges achetées.

© Orge - kangbch (Pixabay)

Dhabitude, nous avons plutôt des problèmes de taux de protéines trop élevés en France concernant les orges brassicoles. Cette année, c’est le contraire », s’est exprimé Marc Schmitt, directeur général de l’Institut français des boissons, de la brasserie et de la malterie (IFBM), le 16 octobre lors des Journées techniques de l’industrie des céréales (JTIC) à Lille. Selon lui, 40 % de la récolte 2019 d’orge de brasserie hexagonale de variété Planet présentent un taux de protéines inférieur à 9,4 %. Et cela impose diverses contraintes techniques aux malteurs.

La saveur et la couleur des bières pénalisées

Un faible taux de protéines facilite la pénétration de l’eau dans les grains. Ce dernier est fragilisé et peut se rompre lors du transport ou du stockage, créant des déchets. « Cela oblige les malteurs à renettoyer leurs installations, ce qui crée un surcoût », complète Marc Schmitt. Autre souci : un taux de protéines limité déclenche une germination trop rapide, rendant difficile le pilotage de l’activité enzymatique et posant des soucis de tenue de mousse de la bière. Ajoutons à cela une détérioration du goût et un excès de couleur du breuvage. Les orges faiblement protéinées étant admises en malterie, l’expert estime qu’il devrait y avoir davantage d’orges brassicoles par rapport à l’an dernier, compte tenu de la hausse des surfaces de printemps, sans donner de chiffres précis.

La faiblesse des prix actuels s’explique donc par les bonnes récoltes françaises et aux faibles taux de protéines. Ajoutons à cela un troisième facteur : « la récolte 2018 dans les pays de l’Europe de l’Est (République tchèque, Pologne…) était dotée de taux de protéines trop élevés, mais les importations d’orges françaises ont été pénalisées par les basses eaux du Danube, faisant flamber le fret. Du coup, les malteurs locaux ont tout de même consommé leurs lots surprotéinés », rapporte Marc Schmitt.

 

 

Les plus lus

Photo montant quelques graines de tournesol
Récolte 2025 : la déception se confirme sur le tournesol en France

Alors que la récolte de tournesol 2025 touche à sa fin, la déception domine dans les principaux bassins de production dans l’…

graines de soja dans la paume d'une main
Les accords commerciaux sur le soja entre la Chine et les Etats-Unis : faits et chiffres

Depuis le 20 octobre et jusqu’à ce jour, le marché mondial du soja est sous influence de la rencontre entre les président…

Photo en portrait d'Alexandre Everling
Deux nouvelles sociétés de courtage se lancent en céréales et en oléagineux

Après une expérience riche sur le marché des grains, Alexandre Everling s’est lancé en famille dans la création d’…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : retard des achats face aux incertitudes géopolitiques et à la hausse des prix

Ces dernières semaines enregistrent un raffermissement progressif des cours des engrais, notamment des produits azotés.…

Champ de blé à Mercedes, province de Buenos Aires, Argentine.
Une moisson de blé annoncée exceptionnelle en Argentine

Le volume attendu des moissons de blé à peine engrangées dans les Pampas en Argentine s’annonce au minimum record de 23 Mt,…

manifestants tunisiens avec pancartes réclamant la fermeture des usines de phosphate à Gabès à Paris le 26 octobre 2025
Engrais : les manifestations contre les usines tunisiennes de Gabès n’auront pas d’impact sur le marché des phosphates

Depuis le 10 octobre dernier, la ville de Gabès en Tunisie est agitée par un vaste mouvement populaire réclamant la fermeture…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne