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Ressource en eau / France
La recharge en eau des nappes s’avère satisfaisante mais des points de tension apparaissent déjà

Si les nappes souterraines se sont bien remplies pendant la période hivernale, certaines posent question par rapport à l’été qui arrive.

Les tons de bleu indiquent des bons niveaux d'eau des nappes. En jaune et orange, ce sont les points en déficit et, en vert, les niveaux normaux.
© BRGM

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), en charge notamment du bulletin de situation concernant les nappes d’eau souterraines, a présenté, le 11 juin, la situation au 1er juin.

A cette date, à laquelle on entame vraiment la période de vidange (baisse des niveaux), la tendance est plutôt habituelle, c’est-à-dire que l’on observe une baisse normale des niveaux, pour toute la partie du nord de la France. Pour la partie Sud, la tendance est plutôt à la stabilité, voire à la hausse des niveaux, grâce aux fortes pluies du début du mois de mai.

Globalement, les niveaux constatés vont de bas à très hauts, avec une situation satisfaisante sur une grande partie du territoire, grâce à une recharge en eau exceptionnelle cet hiver et aux pluies du mois de mai. On constate cependant des situations moins favorables pour différentes nappes : plaine d’Alsace, calcaires de Lorraine, couloirs de la Saône, du Rhône amont et moyen, et est du Massif Central pour les bassins Loire amont et Allier.

Saison d'été

Pour la période estivale, et dans l’hypothèse d’une faible pluviométrie sur la fin du printemps et en été, on peut s’attendre à deux types d’évolution : d’une part, les nappes réactives (voir encadré) pourraient enregistrer une baisse précoce des niveaux et une dégradation rapide ; d’autre part, les nappes inertielles (voir encadré) seront faiblement impactées sur les secteurs ayant bénéficié d’une bonne recharge hivernale mais la baisse des niveaux pourra s’accélérer en cas de forte demande en eau et de diminution des débits des cours d’eau. Les zones à surveiller pour cet été sont les suivantes : nappes de la plaine d’Alsace, nappes des couloirs de la Saône, du Rhône amont et moyen, et enfin les nappes de l’est du Massif Central (bassins Loire amont et Allier).

Le BRGM a également profité de cette présentation pour tirer le bilan de la recharge en eau 2019/2020. Cette dernière a débuté de façon précoce (entre début octobre et mi-décembre 2019) mais s’est terminée tôt (entre mi-mars et fin-avril 2020). On a constaté « plusieurs épisodes de fortes remontées » et, au final, « une recharge très excédentaire avec des niveaux très au-dessus des normales en avril, sauf pour les vallées Rhône-Saône et du sud de l'Alsace ».

 

Les nappes, comment ça fonctionne ?

C’est à partir de 1 600 piézomètres (point d’accès à une nappe via puits ou forage permettant la mesure du niveau d’eau) répartis sur tout le territoire que le BRGM construit sa carte de France des nappes d’eau souterraines. Les niveaux d’eau varient en fonction de deux périodes : la recharge saisonnière qui va de mi-octobre à mi-avril (avec infiltration des pluies jusqu’à la nappe) et la vidange saisonnière qui va de mi-octobre à mi-avril (avec la reprise de la végétation, l’évapotranspiration et des écoulements des eaux souterraines vers les sources, les cours d’eau et les mers). Enfin, on parle, d’une part, de nappes réactives aux pluies (sables, graviers, calcaires karstiques et granites altérés) qui se rechargent aussi en période estivale mais qui présente une sensibilité importante à la sécheresse et, d’autre part, de nappe inertielle (craie, calcaire non karstique et grès) qui ont des réactions plus lentes face aux pluies.

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