Essai Aodes Workcross 1000 HVAC – Un SSV suréquipé à prix attractif

En action – Un bon comportement au champ et sur la route

Dès le premier instant, le Workcross 1000 HVAC donne une bonne impression par son design et sa qualité de finition. De surcroît, son équipement haut de gamme est séduisant, notamment au vu de son prix très agressif. C’est assez rare de tester un SSV avec la climatisation et, pour l’avoir essayée cet été, nous avons pu constater qu’elle fonctionne assez bien. À bord, les surpiqûres sur la sellerie renforcent le côté haut de gamme. Il est facile de trouver la bonne position de conduite, grâce au volant réglable en hauteur et au siège chauffeur coulissant et indépendant.

La banquette passager accueille deux personnes. Elle se relève à la verticale pour dégager un espace de chargement. Elle cache aussi un grand bac étanche et amovible. Le SSV Aodes est d’ailleurs plutôt généreux en termes de rangements, avec un petit coffre ouvert au centre du tableau de bord, une boîte à gants étanche, quatre porte-gobelets et un vide-poche sur chaque portière. De plus, le dossier central se rabat pour former une tablette intégrant deux porte-gobelets supplémentaires.

Le SSV Aodes bénéficie de suspensions indépendantes à grand débattement très efficaces, qui permettent de survoler les trous et les petites tranchées dans les chemins et les parcelles. Elles sont d’ailleurs réglables en compression et en détente. L’engin filtre parfaitement les irrégularités du sol et il faut donc rester attentif à ne pas rouler trop vite pour ne pas se faire surprendre.

Son moteur bicylindre de 976 cm3 peut se révéler un peu trop nerveux pour le franchissement. Il est en effet parfois difficile de doser l’accélération pour passer des obstacles à faible vitesse. Même si les garde-boue du Workcross sont assez efficaces, l’ajout d’élargisseurs d’ailes pourrait être envisagé, afin d’éviter les projections sur les portes. Quant à la benne arrière, elle se déverrouille à l’aide d’un levier de chaque côté et se bascule manuellement. Astucieux mais pas inédit, son hayon intègre une règle graduée de 80 cm et de 30 pouces.

Comme le SSV Aodes n’est pas équipé de l’ABS, sa vitesse est limitée à 60 km/h sur la route. À cette allure, il ne louvoie pas et se montre sécurisant, même dans les virages, comme nous avons pu le constater en réalisant une boucle d’une cinquantaine de kilomètres. Ses pneumatiques de marque chinoise Marsway, à profil mixte mi-route mi tout terrain, participent certainement à ce bon comportement.

Le freinage assuré par quatre freins à disque a suffisamment de mordant. Le gros défaut du Workcross 1000 est le bruit, aussi bien dans l’habitacle qu’à l’extérieur, mais cela est généralement le lot des SSV. Autre petit souci, les clignotants s’actionnent à l’aide d’un interrupteur à bascule sur le tableau de bord et leur utilisation n’est pas naturelle. Par conséquent, nous avions tendance à nous tromper de sens et aussi à les laisser activés. Enfin, le dernier détail, lui facile à corriger, concerne les rétroviseurs, qui se rabattent contre la porte en roulant sous l’effet de la vitesse, donc à se dérégler, car leur fixation manque de fermeté.

Entretien – Des graisseurs sur toutes les articulations

Lors de l’inspection du châssis, la première chose qui saute aux yeux est la présence de graisseurs sur la quasi-totalité des articulations, y compris celles des barres de torsion. Le SSV Aodes est plutôt bien pensé en termes d’entretien. Le niveau de liquide de refroidissement et de lave-glace s’effectue à l’avant en retirant facilement le petit capot.

Le moteur est, lui, relativement accessible une fois la benne arrière basculée. Seul le positionnement de la batterie sous le siège chauffeur est discutable, car sa dépose demande de retirer un carter plastique maintenu par des vis. Pour le nettoyage de l’habitacle, le lavage au jet est tout à fait possible et, comme le plancher est au niveau des seuils des portes, l’eau s’évacue assez bien.