« Le front d’attaque est nickel avec la désileuse automotrice Trioliet »
        
      
      
            Pour alimenter leurs 500 bovins, les associés de l’EARL Decaen ont fait le choix de remplacer leur bol mélangeur par une désileuse automotrice Trioliet Triotrac L 2-2000. Cette machine de 20 mètres cubes à deux vis verticales se caractérise par son système de désilage dépourvu de fraise.
      
« Nous avons clairement gagné en confort de travail en passant du bol pailleur à la désileuse automotrice, apprécie Dylan Decaen, associé de l’EARL Decaen, avec ses parents Sophie et Anthony Decaen et son frère Kévin, à Saint-Louet-sur-Vire (Manche). C’en est fini des multiples montées et descentes du tracteur équipé du chargeur frontal pour remplir quotidiennement la remorque mélangeuse. » L’investissement a aussi simplifié la logistique, car l’EARL dispose de quatre sites d’exploitation dans lesquels sont répartis les 500 bovins.
« Nous réalisons chaque jour une tournée de dix kilomètres pour alimenter en trois mélanges tous nos animaux. Cela mobilise une personne durant deux heures », précise Dylan Decaen, qui souligne la bonne aptitude routière de l’automotrice Trioliet Triotrac L 2-2000 homologuée pour circuler à 40 km/h. « Elle se comporte comme un camion, grâce à la suspension hydraulique à grand débattement de l’essieu avant. Elle se révèle bien maniable avec ses quatre roues directrices, malgré sa longueur importante due à la cuve à deux vis verticales. »
Pas de risque d’avaler les bâches des silos
La qualité de désilage a été un des points décisifs lors de l’achat en 2023 de la machine Trioliet de 20 mètres cubes. En effet, cette automotrice, qui affiche une hauteur maximale de désilage de six mètres, n’utilise pas une fraise comme les désileuses automotrices classiques, mais elle reçoit à la place un système à lames alternatives.
« Ce dispositif garantit une coupe franche du silo, aussi bien avec l’ensilage d’herbe que celui de maïs. De plus, comme le bras télescopique supportant les scies de désilage se rétracte automatiquement en descendant, elle laisse un front d’attaque bien d’aplomb. Ceci évite, par exemple, que le fourrage se charge d’eau en cas de pluie. » Un autre point positif soulevé par Dylan Decaen est le respect des bâches couvrant le silo. « Le système de désilage permet de s’approcher au plus de la bâche sans risquer de la déchirer, comme cela peut arriver avec une fraise. Il ne renvoie pas non plus d’ensilage au-dessus du tas. »
Une vue imprenable avec la cabine élévatrice
L’automotrice Trioliet dispose d’une cabine élévatrice sur glissière, qui doit être remontée durant le chargement. Cette position procure une parfaite vue sur le travail et libère l’espace au-dessus du large tapis en caoutchouc transférant l’ensilage depuis le système de désilage vers la cuve. « Ce convoyeur est nettement plus efficace que le mécanisme à rotor convoyeur de la désileuse automotrice Triotrac M que nous avons essayée. Il rencontre en revanche des difficultés à monter l’ensilage d’herbe humide, qui a tendance à glisser sur le tapis. Il est également impossible de charger des betteraves. »
Aussi, Dylan Decaen indique qu’en fin de chargement, il reste toujours un peu d’ensilage sur la lame posée au sol durant le désilage. « Afin de ne pas perdre de matière dans la cour, il faut avancer et freiner pour donner un petit à-coup et faire tomber le surplus. Il serait appréciable qu’un racleur nettoie automatiquement la lame. » Le jeune agriculteur regrette par ailleurs l’absence d’incorporateur pour ajouter les minéraux dans la cuve. Pour les aliments concentrés, chargés en plus grande quantité, les éleveurs ont mis en place des cellules dotées de vis de remplissage pilotées par télécommande.
Une consommation de GNR de 15 litres par heure
La Trioliet Triotrac L distribue en moyenne, pour les vaches laitières, deux voyages par jour de huit tonnes de ration à base d’ensilages de maïs et d’herbe. Elle prépare aussi, pour les vaches taries, des petits mélanges (environ 600 kg) composés, par tête, de 4 kg de paille et de 20 kg d’ensilage de maïs, voire de 7 kg de paille et de 10 kg d’ensilage de maïs, auxquels s’ajoutent des aliments concentrés ou du soja et des minéraux. Les bovins viande reçoivent, eux, une ration à base d’ensilage de maïs et herbe, complétée de farine de maïs. La qualité de mélange du bol à deux vis verticales est jugée bonne et rapide par les éleveurs, qui utilisent d’ailleurs rarement les deux contre-couteaux situés sur la cuve.
L’automotrice effectue 700 heures par an au sein de l’EARL Decaen et consomme en moyenne 200 litres de GNR par semaine, soit environ 15 litres par heure. L’entretien hebdomadaire comprend bien sûr le graissage des différentes articulations et paliers, mais aussi la lubrification des scies de désilage. Ces lames alternatives sont à remplacer toutes les 1 500 heures. « Même si elle présente de nombreux atouts, l’automotrice Trioliet Triotrac L 2-2000 présente l’inconvénient d’être chère : 260 000 euros HT. Nous la finançons en crédit-bail sur sept ans et cela représente des annuités importantes. Nous livrons 2,9 millions de litres par an, mais pour rentabiliser un tel investissement, l’idéal serait de produire 2 millions de litres supplémentaires », reconnaît Anthony Decaen.
EARL Decaen en chiffres
4 associés : Sophie, Anthony, Dylan et Kévin Decaen
4 salariés, dont trois à 24 h par semaine et 1 à temps plein (39 h)
2,9 millions de litres de lait produits
180 vaches laitières traitent par trois robots
70 vaches laitières traitent en salle de traite 2x10
30 bovins viande
300 ha de SAU, dont 140 ha de céréales, 90 ha de maïs et 70 de prairies
260 000 euros investis dans la désileuse automotrice Trioliet Triotrac L 2-2000
La pailleuse de grande capacité plus efficace que le bol pailleur
Avant l’arrivée de l’automotrice Trioliet Triotrac L, les associés de l’EARL Decaen paillaient avec la remorque mélangeuse à vis verticales équipée d’une turbine de paillage. Comme cette machine est tombée en panne, les éleveurs ont investi dans une pailleuse Euromark TX 137 XL de 13 mètres cubes. « Son débit de chantier est bien supérieur à celui du bol pailleur, grâce notamment à la plus grande capacité de démêlage. De plus, dans l’Euromark nous chargeons trois rouleaux. Cela permet de gagner du temps, car nous consommons chaque jour neuf balles rondes pour pailler : cinq pour les vaches laitières et quatre pour les génisses. » Pour animer la pailleuse grand volume, les agriculteurs utilisent le tracteur Valtra N101 de 110 chevaux, qui affiche plus de 18 000 heures au compteur. Ce modèle, doté d’un chargeur frontal, assurait auparavant le remplissage du bol mélangeur.