De réels avantages à incorporer le lisier et le digestat au strip-tiller

En région de polyculture élevage, l’épandage d’effluents avant les semis de maïs peut poser un souci de compatibilité avec la technique du strip-till. Si l’apport est réalisé en plein, il est indispensable d’effectuer un travail superficiel pour enfouir le fumier, le lisier ou le digestat. Dans cette configuration, il est important de ne pas intervenir trop profond, sous peine de nuire au bon fonctionnement du strip-tiller. Il faut en effet un minimum de résistance pour que la dent travaille correctement. 

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Moins de passages dans les parcelles

« La solution d’utiliser le strip-tiller pour injecter le lisier ou le digestat offre l’intérêt de réduire le nombre d’interventions dans la parcelle. Le gain de temps est considérable, car le sol est préparé et l’effluent déposé lors du même passage. Il ne reste plus qu’à semer après avoir attendu quelques jours que la terre l’ait absorbé. La limite peut toutefois être trouvée les printemps humides », souligne Jean-Marc Roussel, animateur machinisme à la FDCuma Bretagne. Des essais Arvalis menés durant trois ans (2016 à 2018) à la station de la Jaillière (Loire-Atlantique) montrent que l’injection de lisier de bovins avec le strip-tiller se traduit par des rendements toujours supérieurs à ceux observés en épandant en surface avec une rampe à pendillards. En enfouissant, la baisse des pertes d’azote ammoniacale par volatilisation est indiscutable et l’efficacité du lisier s’en trouve améliorée. Il faut toutefois un sol approprié qui est en mesure de se ressuyer assez vite, à l’instar des terres légères.

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