Quelques clés pour optimiser son suivi en sélection
L’efficacité d’un plan de sélection, à quelque échelle que ce soit, dépend de ce qui est mis en œuvre à chacune de ses étapes. Concernant le suivi des colonies, si on veut se lancer en sélection, de quoi a-t-on besoin ?
L’efficacité d’un plan de sélection, à quelque échelle que ce soit, dépend de ce qui est mis en œuvre à chacune de ses étapes. Concernant le suivi des colonies, si on veut se lancer en sélection, de quoi a-t-on besoin ?



Établir ses propres objectifs de sélection est la première étape pour définir un suivi pertinent dans un but de sélection : production, facilité de travail, sanitaire… La deuxième étape est ensuite d’identifier les critères de sélection, c’est-à-dire les informations à enregistrer pour chaque colonie.
Ces critères doivent permettre un équilibre entre deux nécessités souvent opposées : obtenir des données fiables tout en les collectant sur le plus grand nombre possible de colonies. Ce qui demande des mesures qui soient aussi rapides, simples et peu coûteuses que possible. Dans cet objectif, travailler à l’échelle de l’exploitation présente l’avantage de réduire le nombre de personnes qui font les mesures, et donc les possibles différences d’évaluation entre personnes. L’utilisation de critères qualitatifs simples est alors pertinente : par exemple, évaluer la douceur sur une échelle de ++/+/−/−−.
Le lot de colonies candidates à la sélection doit être bien défini, et peut aller d’un rucher de potentielles souches à l’ensemble du cheptel. Pour l’ensemble de ce lot, il est indispensable de réaliser les notations de façon exhaustive et systématique, et de recueillir les informations visées sur toutes les colonies. Par exemple, enregistrer uniquement les performances des trois ou quatre meilleures colonies à chaque récolte peut conduire à laisser de côté des colonies qui, bien que moyennes sur chaque miellée, présenteraient une production totale supérieure sur l’ensemble de la saison.
Pour comparer des colonies, elles doivent enfin partager un historique et une gestion aussi similaires que possible. Comparer la production d’une reine de l’année avec celle d’une reine d’un an, ou celle de colonies de différents ruchers, ne permet pas de tirer des conclusions utilisables.
Marquer ses reines
Pour un travail de sélection, la reine présente lors des mesures doit bien être celle suivie depuis le début, et non une reine issue par exemple d’une supersédure. Cette dernière est parfois discrète et sans impact visible sur la dynamique de la colonie : il est donc indispensable de marquer les reines, pour garantir que la descendance éventuelle soit bien issue de la reine ayant permis les performances visées.
Identifier ses colonies
Si votre sélection nécessite la notation de plusieurs informations, chaque colonie doit avoir un identifiant individuel unique, auquel chaque information notée sera associée pour éviter erreurs ou inversions. Pour la production de miel, la mesure peut se faire de diverses manières : pesée au rucher, inscription du numéro de la colonie sur la hausse, ou utilisation de hausses numérotées avec enregistrement de la correspondance hausse/ruche. Quelle que soit la méthode choisie, l’essentiel est d’assurer que chaque colonie soit bien reliée à ses informations !
Choisir le support adapté
Une fois les performances mesurées, il faut les classer pour sélectionner les meilleures colonies, et donc centraliser toutes ces informations. Divers supports peuvent être utilisés : notes sur les toits reportées dans un cahier, saisie directe dans un cahier, applications dédiées, etc. Le plus important est de choisir un support et une méthode les plus adaptés à vos pratiques : cela permettra de noter plus facilement, et donc de passer la première étape indispensable de noter les informations !