Les visites de printemps pour bien débuter sa saison
À chaque étape de la saison apicole son ensemble d’opérations incontournables. Si leurs bonnes réalisations sont autant de facteurs de succès, celles de printemps sont particulièrement nombreuses et fondamentales : elles conditionnent la réussite de l’ensemble de la saison.


Des conditions contraignantes
En sortie d’hivernage, les visites de colonies sont particulièrement contraintes par des conditions peu propices : températures basses, risque de pluie ou de vent et journées courtes sont autant de limites à la visite des colonies. Ces contraintes diminuent à mesure que la saison progresse, de sorte que l’apiculteur peut graduellement approfondir ces visites et poursuivre la préparation de ses ruchers, jusqu’à la mise en production.
Suivre l’évolution des colonies
Au-delà des aspects réglementaires, consigner les observations faites lors des visites successives s’avère profitable, d’autant plus en début d’année. Plus que l’état de chaque colonie à un instant donné, c’est bien l’historique de leurs développements qui permet de définir au mieux les interventions à réaliser pendant tout le début de saison et au-delà.
En sortie d’hiver, faire le bilan et relancer ses colonies
Au cours de l’hiver, l’apiculteur reprend progressivement contact avec ses ruches avec des objectifs précis : recenser les pertes hivernales et assurer un développement optimal aux colonies encore en vie. Les conditions évoquées précédemment n’autorisent que des visites rapides et donc succinctes, essentiellement focalisées sur la quantité d’abeilles et de réserves. Sauf conditions exceptionnelles, elles n’autorisent au mieux qu’une estimation de la taille de la grappe et une estimation du poids, voire de l’activité de chaque ruche. En fonction de ces informations, les interventions de l’apiculteur consisteront principalement à nourrir ses colonies et, s’il utilise des partitions, ajuster la taille du nid à couvain à la population d’abeilles présente dans la ruche. Amplifier ses visites et la gestion des colonies.
À mesure que les colonies croissent et que les conditions s’améliorent, d’autres aspects doivent être considérés : miel et pain d’abeille disponibles, comportement de ponte de la reine, aspect du couvain, présence de cellules royales, espace restant disponible, état de la cire bâtie, etc. Toutes ces informations commanderont alors un plus vaste panel d’interventions, mettant à l’épreuve non seulement le discernement de l’apiculteur, mais aussi sa disponibilité.
Préparer ses ateliers à mesure que la saison progresse
Certains ateliers, comme la pollinisation précoce, contraignent l’apiculteur à choisir les colonies malgré des visites brèves. D’autres ateliers ultérieurs, menés au sein de l’exploitation (autres pollinisations, élevage de reines, création d’essaims, production de miel, de pollen, etc.), se préparent dans un temps plus long mais en parallèle. L’apiculteur devra alors répartir au mieux ses colonies, en tenant compte de leur développement, mais en veillant aussi à assurer une cohérence d’ensemble : inutile de lancer un atelier d’élevage de reines si les mâles sont absents ou s’il n’est pas possible de prélever des essaims dans le reste du cheptel… Jusqu’à arriver à une forme de « routine » (non moins intense), dans laquelle tous les ateliers sont enfin lancés et fonctionnent ensemble !