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Les chiffres du nourrissement en 2024

L’année 2024 a été marquée par une importante période de carence alimentaire au printemps sur l’ensemble du territoire. Qu’ont distribué les apiculteurs cette année ? Quels types de produits et pour quels ateliers ?

À l’automne 2024, 341 apiculteurs nous ont livré leurs pratiques de nourrissement en répondant à l’enquête nationale sur la production de la saison 2024. Ils sont situés en Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Grand Est, Île-de-France, Corse, dans le Centre et les Hauts-de-France.

Entre 5 et 8 kilos de sucre par colonie hivernée

En moyenne, entre le 1er septembre 2023 et le 31 août 2024, les apiculteurs ayant plus de cinquante colonies ont distribué 7 kilos équivalent sucre par colonie hivernée.

Nombre d’apiculteurs répondants : Aura 89 ; Centre 11 ; Corse 23 ; Grand Est 22 ; Île-de-France 14 ; Hauts-de-France 21 ; Nouvelle-Aquitaine 42 ; Occitanie 58.

Derrière l’environnement régional se cachent de grandes variabilités dues aux contextes climatiques locaux et de ressources. Ainsi, les nourrissements sont variables selon la localisation, les choix de l’apiculteur, mais aussi les conditions climatiques de l’année et les races d’abeilles utilisées par l’apiculteur.

Cette année-là reflète un contexte de carence alimentaire au printemps, durant laquelle les apiculteurs ont dû nourrir leurs colonies davantage que les années précédentes pour les maintenir en vie et qu’elles soient capables de produire.

Sirop et candi sont les principaux produits distribués

Le sirop utilisé dépend du type d’exploitation. En agriculture conventionnelle, les apiculteurs sont 66 % à utiliser du sirop du commerce, contre 30 % à utiliser du sirop « fait maison ». On observe l’opposé en agriculture biologique avec 67 % des apiculteurs qui utilisent du sirop « fait maison », contre 40 % pour le sirop du commerce.

70 % des apiculteurs utilisent du candi du commerce. Contrairement au sirop, en moyenne, 70 % des apiculteurs utilisent du candi du commerce, qu’ils soient en agriculture biologique ou conventionnelle. Dans le Grand Est et la Corse, moins de 50 % des apiculteurs utilisent du candi, alors que dans les autres régions, 75 à 82 % des apiculteurs en distribuent. Le candi « fait maison » est peu utilisé.

Pâtes protéinées. Les apiculteurs sont peu nombreux à utiliser des pâtes protéinées. Ils sont environ 5 % à en utiliser du « fait maison ». Les pâtes protéinées du commerce sont utilisées par les apiculteurs en agriculture conventionnelle ; le cahier des charges de l’apiculture biologique interdisant les apports de candi protéiné.

Quel produit pour quel usage ?

Les sirops ont été distribués en moyenne à 30 % pour préparer les colonies à la mise en hivernage 2023-2024 et 30 % pour compenser la période de disette en saison. Environ 20 % du sirop ont été utilisés pour la stimulation des essaims. Le reste du sirop est distribué pour l’élevage, la stimulation des colonies et le nourrissement hivernal.

Le candi est principalement utilisé pour le nourrissement hivernal, même si cette année, 16 % du candi du commerce utilisé l’ont été pour la période de disette en saison.

Enfin, les apiculteurs qui ont utilisé du miel de l’exploitation l’ont distribué à 40 % pour compenser la période de disette.

Ces données sont issues de l’enquête harmonisée de Résapi. Cet article a été réalisé avec le soutien financier d’Interapi.

Rédaction Réussir

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