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Le Robinier pseudo-acacia, une ressource assez exploitée en France ?

La ressource française est encore limitée mais les nombreuses qualités de l’arbre, la large gamme d’utilisations possibles — de la production de miel à un bois de très grande qualité — et son intérêt économique justifient la création de nouveaux peuplements pour accroître la ressource utilisable.

Il enrichit les sols en Amérique

En raison de sa capacité à se développer sur des milieux stériles et perturbés, on trouve le robinier dans presque tous les États américains. Il a été planté pour la protection et la restauration de sols dégradés et érodés et la remise en état ou revégétalisation de terrains miniers. Grâce à sa capacité de stabilisation et enrichissement des sols, il connaît un nouvel essor avec le développement de production de biomasse pour l’énergie.

Dans le top 3 des essences feuillues

Le robinier a été majoritairement introduit à partir du début du XIXe siècle, dans toutes les régions subméditerranéennes et tempérées du monde : Asie (Chine, Corée, Inde, Pakistan), Australie, Nouvelle-Zélande, Amérique du Sud (Argentine, Chili). Avec plus de 3,2 millions d’hectares, dont 2,4 millions en Europe, il est aujourd’hui la troisième essence feuillue de production après les peupliers et les eucalyptus.

Champion de Hongrie pour son bois d’œuvre

En Europe, la Hongrie est de loin le premier producteur de robinier avec 465 000 hectares soit 20 % de la surface forestière du pays (Rédei et al. 2018) : un programme d’amélioration génétique initié dès les années 1950, une sylviculture orientée vers la production de bois d’œuvre complété par une filière de transformation efficace valorisant son bois, font de ce pays, le leader en matière de robinier. Ce programme unique a intégré l’intérêt pour l’apiculture. Le robinier est aussi très présent dans les autres pays de l’Europe de l’est tel que l’Ukraine, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie ou la Slovaquie.

La place du robinier en France

La France avec 220 000 hectares inventoriés par l’IFN en 2022, il se situe au 6e rang européen au niveau des surfaces, juste derrière l’Italie. Bien que très fréquent dans nos paysages de plaine, et en dépit d’une politique très volontariste de plantation au XIXe siècle, le robinier ne représente que 1 % de la surface forestière française. 97 % de la surface se situe en forêt privée et les parcelles ne dépassent pas un hectare en moyenne. Cette essence est très liée au milieu rural et à son économie. Le plus souvent disséminés en petites taches, les boisements sont plus étendus dans les régions d’élevage ou de viticulture, très utilisatrices d’échalas et de piquets. On le trouve ainsi principalement en Rhône-Alpes, Aquitaine et Bourgogne, la superficie du robinier dans chacune de ces trois régions dépasse 15 000 hectares. Les peuplements d’origine récente sont rares : l’IFN estime à moins de 1 % du total, la surface de nouveaux boisements. L’accroissement courant est de 7,7 m3 par hectare et par an sur l’ensemble des peuplements ce qui le situe dans la fourchette haute en ce qui concerne la production des peuplements feuillus.

Carte d'identité du Robinier pseudo-acacia

Nom latin : Robinia pseudoacacia
Nom courant : Robinier faux-acacia, Acacia, Faux-acacia, Robinier
Famille : fabacées
Fruits : gousses ressemblant à un haricot plat avec des graines à l'intérieur
Taille : 20 à 30 mètres de haut pour 1 mètre de diamètre

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