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Etiquetage : la réglementation évolue

Depuis le 1er juillet 2022, l’étiquette d’un mélange de miels conditionné sur le territoire français doit désormais indiquer l’ensemble des pays d’origine où les miels composant le produit fini ont été récoltés. Cette évolution vient apporter de nouvelles garanties, ayant pour objectif de répondre aux préoccupations des consommateurs.

Qu’entend-on par mélanges de miels ?

Les mélanges de miels sont ceux originaires de plus d’un État membre de l’Union européenne ou de plus d’un pays tiers. Avant l’évolution de la réglementation, aucune mention précise sur le pays d’origine n’était obligatoire. L’étiquetage devait seulement indiquer si le mélange venait de l’Union européenne exclusivement, partiellement, ou non.

Pots de miels sur un étalage dans un supermarché.
© J. Mejean

De nouvelles règles pour l’étiquetage

C’est le décret n° 2022-482 relatif au miel, publié le 4 avril dernier, qui fait évoluer la réglementation et vise à renforcer l’information du consommateur sur l’origine du miel. Il modifie, à cette fin, le décret n° 2003-587 du 30 juin 2003. Pour les mélanges de miels conditionnés en France, les pays d’origine doivent apparaître, et l’indication devra respecter l’exigence de loyauté qui résulte des dispositions du règlement (UE) n° 1169/2011, s’agissant notamment de l’ordre dans lequel le nom des pays d’origine doit apparaître : la liste des pays devra être affichée par ordre décroissant des volumes correspondant à chacune des provenances.

Des limites pour les mélanges de miels non conditionnés en France

Pour les mélanges de miels non conditionnés en France, l’indication des pays d’origine pourra toujours être remplacée par l’une des mentions « mélange de miels originaires de l’Union européenne », « mélange de miels non originaires de l’Union européenne » ou « mélange de miels originaires et non originaires de l’Union européenne ».

Pour aller plus loin que cette récente modification, et étendre cet affichage obligatoire des pays pour les mélanges de miel conditionnés dans toute l’Union européenne, il faudrait une révision de la « directive miel » à l’échelle de l’UE (Directive 2001/110/CE du conseil du 20 décembre 2001 relative au miel).

L’origine déjà précisée pour les miels provenant d’un seul pays

Plusieurs logos officiels permettent de reconnaître les produits bénéficiant d’un signe
d’identification de la qualité
et de l’origine (SIQO)

Comme l’impose la « directive miel » à l’échelle européenne, lorsqu’il s’agit de miels issus d’une seule origine, celle-ci doit être indiquée sur l’étiquetage, en indiquant le pays d’origine en question.

En France, et plus largement en Europe, il existe des logos officiels permettant de reconnaître les produits qui bénéficient d’un signe d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO). Pour l’apiculture, et particulièrement le miel, certaines régions françaises ont fait ce choix en se dotant d’une appellation d’origine protégée (AOP) ou d’une indication géographique protégée (IGP). L’objectif étant à la fois de faire reconnaître les compétences des apiculteurs, et de garantir au consommateur l’origine du miel ; démarche soumise à des contrôles réguliers.

À ce jour, il existe 0en France : l’IGP miels de Provence, l’AOP miel de Corse - Mele di Corsica, l’IGP miels des Cévennes, l’IGP miel d’Alsace, l’AOP miel de sapin des Vosges, l’IGP miels des Landes (en cours de validation). À noter également qu’une IGP miel de tilleul de Picardie est en préparation.

À savoir

Environ 70 % des Français voient dans les AOP et IGP un déclencheur à l’achat.

lsa-conso.fr

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