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Zapatero cherche un nouveau souffle économique pour l'Union européenne

Le Belge Van Rompuy et l’Espagnol Zapatero vont devoir expérimenter la conduite de l’Europe à deux. Ils misent sur la relance de la croissance économique de l’UE. Le projet de programme de dix-huit mois du Conseil de l’UE, de janvier 2010 à juin 2011, établi par le « trio de présidences » (Espagne, Belgique, Hongrie) affiche plusieurs axes stratégiques.

Herman Van Rompuy, le tout nouveau président du Conseil de l’UE et José Luis Zapatero, premier ministre espagnol, vont devoir cohabiter pour les six mois à venir.
Herman Van Rompuy, le tout nouveau président du Conseil de l’UE et José Luis Zapatero, premier ministre espagnol, vont devoir cohabiter pour les six mois à venir.
© Conseil UE

Le Traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009 et, le 1er janvier 2010, l’Espagne a pris la tête de l’Union européenne (UE) jusqu’au 30 juin 2010. L’UE inaugure un nouveau type de direction, qualifiée de « bicéphale », avec, d’une part, les chefs d’État et de gouvernement des vingt-sept qui se succèdent pour une durée de six mois pour présider les Conseils des ministres et, d’autre part, le nouveau président permanent du Conseil européen, l’ancien Premier ministre belge Herman Van Rompuy.
L’Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero aura ainsi à assurer une cohabitation avec Herman Van Rompuy, mais aussi avec José Manuel Barroso, le président de la Commission, avec l’Anglaise Catherine Ashton, le nouveau haut représentant de l’Union aux affaires étrangères et à la politique de sécurité et, également, avec un Parlement européen renforcé.
L’Espagne sera le premier pays à tester le nouveau dispositif des présidences tournantes sous les règles du Traité de Lisbonne : le programme de la présidence du Conseil de l’UE est dorénavant défini par période de 18 mois. Trois États membres partageront chaque tranche en semestres (6 mois). De janvier 2010 à juin 2011, la présidence du conseil sera donc organisée en coopération par l’Espagne, la Belgique et la Hongrie. Ce nouveau mode de fonctionnement aura au moins l’avantage de proposer « une vision à plus long terme » et « d’éviter des priorités parfois trop régionales ».
L’année 2010 a été désignée « Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Les dirigeants de l’Union européenne se retrouveront à Bruxelles le 11 février pour un sommet extraordinaire consacré à « la relance de la croissance économique », a d’ores et déjà annoncé, lundi 4 janvier, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
L’Espagne a placé la relance de la stratégie de Lisbonne au cœur de son calendrier semestriel. Selon M. Zapatero, « nous nous trouvons dans une phase de redressement suite à la pire crise économique que l’on a vécue depuis des décennies ».
Le projet de programme de dix-huit mois du Conseil de l’UE, de janvier 2010 à juin 2011, établi par le « trio de présidences » (Espagne, Belgique, Hongrie) affiche, dans un document de plus de 80 pages, plusieurs axes stratégiques. D’abord la « révision de la stratégie de Lisbonne » pour les dix prochaines années : la recherche, le développement et l’innovation restent les fondamentaux. Un marché unique, solide et efficace est indispensable pour élaborer « une base industrielle renforcée, un secteur des services modernisé et une économie rurale vigoureuse ».
Le remplacement de la stratégie de Lisbonne pour l’emploi et la croissance est un des objectifs affiché de la présidence espagnole. L’Espagne est un des pays le plus touché par la crise économique. M. Zapatero voudrait rééquilibrer la politique monétaire et économique de l’Union : « On ne peut pas avoir un marché unique, une monnaie unique et ensuite ne pas avoir de gouvernement économique ayant du pouvoir, ayant des outils à sa disposition ».
Le président du gouvernement espagnol affirmera quatre axes de la politique extérieure de l’Espagne : un Sommet UE - Amérique latine, la poursuite du projet de l’Union pour la Méditerranée, le renforcement des liens avec les Etats-Unis et, dernier axe, le renouvellement de l’accord avec la Russie, jugé « comme essentiel pour la stabilité et l’intégration de l’Europe au sens large ».
Au cours de ces 18 mois de Présidence de l’UE, l’Espagne, la Belgique et la Hongrie aborderont aussi deux gros dossiers : les prochaines perspectives financières de l’UE et la réforme de la Politique agricole commune au-delà de 2013. Sur le premier point, « les trois présidences, en coopération avec la Commission, ouvriront des discussions sur l’évolution future des ressources propres, des objectifs stratégiques de l’UE à l’horizon 2020 et des dépenses liées aux politiques communes telles que les politiques en matière de recherche, de développement et d’innovation, d’énergie, d’environnement, d’aide extérieure, de cohésion et d’agriculture ». Comme quoi, la PAC ne semble plus l’unique politique commune de l’Union européenne.

Un programme agricole pour 18 mois

La présidence du Conseil de l’UE est assurée par l’Espagne jusqu’au 30 juin. Mais son programme d’action couvre les dix-huit mois à venir, présidences belge et hongroise comprises. Les principaux axes d’actions :
- Réforme de la PAC : une attention particulière sera portée à la gestion des ressources naturelles, notammment l’eau ;
- Lait : la situation du marché restera une préoccupation majeure. Objectif : un abandon progressif et sans heurt des quotas ;
- Qualité des produits agricoles : un effort sera fait dans les domaines des normes de commercialisation, exigences de production et systèmes de qualité. Promotion et initiatives seront également au menu dans le domaine de la compétitivité de l’industrie agroalimentaire ;
- Développement rural : une attention particulière sera accordée à la nouvelle définition des zones défavorisées.
Il sera aussi question des forêts (obligations des opérateurs), de la simplification de la législation, de cohérence entre PAC et environnement, d’OMC, de Posei, de santé et bien-être animal, de phytosanitaires, d’OGM, du paquet hygiène et des pays tiers.

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