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Abattoir d'Yssingeaux
Yssingeaux : Investissement sur les trois chaînes d'abattage pour conforter l'abattoir de proximité

Un investissement de 750 000 euros est prévu en 2021 pour l'amélioration et la sécurisation de l'exploitation de l'abattoir SEMAD d'Yssingeaux.

Abattoir d'Yssingeaux
En 2020, l'abattoir a traité 3 250 tonnes de carcasses (tc),
© HLP

L'amélioration du confort des animaux et des conditions de travail pour les employés justifie un investissement lourd pour l'abattoir d'Yssingeaux. Face à la presse départementale, Pierre Liogier Mmaire d'Yssingeaux et président de la SEMAD (Société Mixte d'Abattage et de Découpe de la Jeune Loire) et la directrice
Marie-Josée Pelletier ont présenté ce plan de modernisation de 750 000 euros subventionné à 40 % grâce au Plan de Relance.
L'abattoir multi-espèces d'Yssingeaux qui date de 1957 est exploité par délégation de service public à la SEMAD créée en 2018/2019 et regroupant les 5 Communautés de Communes de l'Est du département et une soixantaine de professionnels ; la mairie est propriétaire des bâtiments situés dans le bourg entre le centre ville et la RN88. L'atelier de découpe dans les mêmes locaux est confié à la société Socaby. Depuis 2 ans, cette structure a fait l'objet de restructurations pour améliorer la productivité et pour la mise en conformité. Aujourd'hui l'abattoir a atteint son seuil de rentabilité et espère encore développer son activité. En 2020, et malgré la crise sanitaire, il totalise 3 250 tonnes de carcasses soit une augmentation constante depuis 2012 (2012 : 2 882 ; 2015 : 2 979 ; 2019 ; 3 142). Notons néanmoins une baisse d'activité en 2018, avec 2 694 tonnes, suite à un accident obligeant une fermeture de la chaîne porcs durant plusieurs mois.


Les trois chaînes seront améliorées
Le projet devrait démarrer dès l'acceptation de la demande de subventions, fait suite à une étude conduite par l'ADIV, bureau d'études spécialisé, pour la sécurisation et l'amélioration de l'exploitation de l'abattoir. Mme la Directrice explique que ces travaux concernent l'ensemble du système de production. "Les 3 chaînes seront améliorées avec une priorité pour la chaîne des porcs". Pour les porcs, sont prévus : de nouveaux boxes de contention des animaux, un système d'étourdissement par électronarcose en 3 points (2 à la tête et un au coeur), un système de tapis pour une saignée à l'horizontale évitant la suspension des carcasses (confort de l'opérateur et meilleur pour la viande) et une nouvelle rotocuve pour enlever la soie sans intervention humaine. Des améliorations qui devraient soulager le travail des opérateurs.
Pour les ovins, là aussi, l'abattoir investit dans une pince 3 points pour l'étourdissement et, plus loin sur la chaîne un bistouri devrait améliorer le retrait de la laine sur la carcasse.
Enfin la chaîne bovin sera, elle aussi, améliorée pour des raisons économiques. Une double passerelle sera installée à l'étape de la découpe de la carcasse en deux. L'opérateur pourra ainsi enlever la graisse de couverture qui sera alors récupérée et valorisée. "L'objectif, explique Mme Pelletier, est de décaler les gestes, découpe, retirage de la moelle épinière et dégraissage, et d'ainsi récupérer ce qui était jusqu'alors des déchets. Cela facilitera aussi le nettoyage et économisera de l'eau".


Du neuf aussi pour la découpe
Pour l'ateler de découpe, l'investissement porte sur un logiciel qui permet d'assurer le suivi et donc la traçabilité des produits du début à la fin, jusqu'à la facturation. Seront également achetés une scie à os, une trancheuse, une thermoformeuse. Ces améliorations ont pour objectif de gagner du temps pour réduire le temps d'attente qui est aujourd'hui d'environ 3 semaines. À ce propos, la directrice insiste auprès de ses clients, les particuliers notamment, pour qu'ils anticipent leur réservation afin de mieux organiser le travail à l'atelier de découpage et éviter les files d'attente.
Classé B (sur une échelle allant de A à E ; E étant synonyme de fermeture) au niveau de l'agrément DSV (Services vétérinaires) en 2018, l'abattoir a dû rapidement se ressaisir. Six mois plus tard, il affichait un B, niveau maintenu pour 2021, pour la grande fierté de la Directrice et du Président. Ce classement répond à des critères sanitaires, environnementaux et en matière de bien-être animal. Notons que conformément à la réglementation, l'activité de l'abattoir est encadrée par deux agents des services vétérinaires tout au long de la chaîne, depuis l'entrée des animaux jusqu'à la sortie des carcasses.
750 000 euros, c'est un investissement conséquent mais néanmoins nécessaire pour "conforter cet abattoir de proximité pour les circuits courts et ainsi valoriser les productions locales comme le Fin Gras du Mézenc, les charcuteries locales…" souligne monsieur le maire.
Selon le calendrier préétabli, la mise en service des nouvelles installations est prévue début octobre 2021.
 

 

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