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Yann Grangeon, le plaisir dans l'effort

Triathlon – Qualifié le week-end dernier pour les Mondiaux de « half » à Marbella (Espagne), Yann Grangeon est tout heureux d'une 57e place sur 383 inscrits dans sa catégorie. Mieux, il finit 280e sur 3 359 !

De surprises en surprises

Il avance de surprises en surprises. C'en est bluffant d'ailleurs. Tout nouveau dans la discipline, Yann Grangeon commence à prendre goût au triathlon, format 70.3(1) pour l'instant. Arrivé dans le Cantal après le confinement, il va se découvrir une passion pour le sport et l'effort. Après avoir fait ses classes au Vélo club du pays de Saint-Flour, l'ingénieur agronome est embauché en 2023 à la Chambre d'agriculture pour animer Bio 15. C'est donc à Aurillac qu'il va s'épanouir.

Aux aptitudes de vélo, Yann se rappelle aux bons souvenirs de l'athlétisme qu'il pratiquait dans sa région parisienne natale. Ne manque alors plus que la natation comme corde à ajouter à son arc pour basculer définitivement dans le triathlon. Licencié au Naucelles trail cyclisme puis à Aurillac triathlon, il se qualifie au printemps dernier pour les Mondiaux de Marbella (Espagne) en finissant 16e d'une compétition à Aix-en-Provence .

Dimanche, il était donc en Andalousie pour se frotter à lui-même, aux meilleurs de sa discipline et valider toutes ces semaines d'entraînements, les heures passées dehors et en bassin, pour une 57e place (sur 383 concurrents) dans sa catégorie 25-29 ans. Au scratch, il finit même 230e sur 3 359. Pas mal pour un « débutant » qui, après avoir posé une semaine de congés pour les Mondiaux, va reprendre son boulot dès mercredi à la Chambre d'agriculture.


Félicitations Yann pour ce résultat. Comment s'est passée la course ?

Yann Grangeon : « Merci ! Cela s'est très bien passé. J'ai fait une bonne natation car c'est la première fois que je nageais en mer. Mais au final je suis très agréablement surpris par mon temps (il sort 186e en 31'10'') parce que je suis plutôt mauvais nageur. Ensuite, c'est surtout en vélo où j'ai rattrapé beaucoup de monde. Le parcours était super sympa avec pas mal de dénivelé – ce qui m'arrangeait vu que dans le Cantal il y en a pas mal aussi -, ensuite, en course à pied, j'ai réussi à grappiller quelques places, même si ça commençait à être dur. Heureusement, j'avais pas mal de famille qui m'encourageait, donc ça m'a aidé. »


Vous terminez en 4h30'37'', c'est un bon temps ou pas ?

Y. G. : « Ah oui car le dénivelé n'avait rien à voir avec le chrono de ma qualification. À Aix, en vélo, on devait avoir 1 000 m de dénivelé tandis qu'à Marbella on était à 1 600 m. Comme le vélo c'est généralement le plus difficile, j'étais donc très content de mon temps (2h29'06''). J'ai même bien progressé depuis mai. Quant à la place, je suis super content car je ne m'attendais pas du tout à finir 57e. En plus, je m'étais qualifié de justesse pour les Mondiaux, j'étais même le dernier qualifié. J'allais donc à Marbella avec une seule hantise : ne pas finir dernier. Quant au classement général, toutes catégories confondues et avec les pros, finir 230e sur la course la plus relevée de l'année, c'est trop bien. »


Ce qu'il y a de fou c'est que vous êtes en plus novice dans la discipline ?

Y. G. : « Oui c'est vrai que j'ai commencé il y a à peine deux ans, mais vraiment un an que je suis dedans. Car avant, je faisais des triathlons sans m'entraîner en natation. Là, je m'entraîne pour nager. J'ai également augmenté mon volume d'entraînements pour continuer à progresser et puis cela m'a permis de me qualifier. Ce que j'ai fait également, c'est beaucoup plus de compétitions, avec notamment deux belles courses en septembre. Mon idée, c'était de me « surcharger » de travail pour pouvoir lever le pied ensuite et être à mon pic de forme pour les Mondiaux en me reposant bien les jours précédents. »


Faire des performances, cela donne des idées pour la suite ?

Y. G. : « C'est vrai qu'à la base j'ai fait du triathlon parce que ça me plaisait. Je n'avais pas spécialement de prédispositions, mais j'avoue que maintenant, avec les chronos et les performances, j'y prends goût. Là par exemple, j'aimerai bien retourner aux Mondiaux l'an prochain car Victor (Tourdes), mon meilleur copain d'entraînement, s'est qualifié pour les Mondiaux 2026 à Nice. Pour nous, ce n'est pas évident de se qualifier car en France le niveau est très haut. Donc ce serait cool de pouvoir faire cette compétition avec lui, même faire un meilleur temps sachant que le parcours devrait me correspondre avec là aussi du dénivelé. Pour la suite, bien après, mes objectifs se porteraient plus sur des triathlons du style de l'Alpe d'Huez, un triathlon un peu mythique en montagne. Cette année j'ai fait l'Embrunman, mon premier triathlon longue distance et j'ai bien aimé. Après, un « longue distance », ce sont d'autres paramètres à gérer, comme la nutrition par exemple. Mais globalement, je n'ai pas spécialement d'objectif précis, si ce n'est de vouloir toujours m'améliorer, surtout en natation et en vélo, deux sports que je pratique depuis peu en fait. »


C'est quoi le programme sportif maintenant ?

Y. G. : « Je vais bien couper avant de repartir à l'entraînement mi-décembre. Du coup, ma première course sera Aix-en-Provence, mi-mai comme l'an dernier, avec l'idée de me qualifier encore pour les Mondiaux de Nice qui se dérouleront en septembre. Le deuxième gros rendez-vous pour moi sera le triathlon de l'Alpe d'Huez en août (...) Et à plus long terme, j'aimerai vraiment faire au moins une fois le Mondial longue distance. Jusque-là, le « half » et le long alternaient entre Nice et Marbella. Mais dorénavant, le longue distance(2) va de nouveau être à Hawaï (Kailua-Kona exactement). Donc j'aimerai bien faire au moins une fois. Pour cela, j'ai encore besoin de m'aguerrir. »

(1 ) 2 km de natation, 90 km de vélo et 21 km de course à pied
(2) 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42,195 de course à pied.

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