Aller au contenu principal

«À vous de mener la danse pour ne pas vous faire marcher sur les pieds…»

Le syndicat jeune a réuni ses troupes en assemblée générale, vendredi 15 février en soirée à Blavozy. Le président, Anthony Fayolle, a lancé un message positif et fédérateur.

Dynamique et fédérateur, c’est le sens du message véhiculé par le président Anthony Fayolle, vendredi soir lors de l’assemblée générale de Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire à Blavozy. Devant une centaine de participants, jeunes agriculteurs du département et responsables d’organisations professionnelles agricoles du département, les responsables JA ont choisi de positiver et d’aller de l’avant, avec pour principal moteur l’organisation de Terres de Jim 2019 en septembre prochain sur les terres du plateau volcanique (lire en page 4).

77 installations en 2018
Pour résumer cette soirée dense, nous reprendrons quelques mots clés entendus au cours des différentes interventions.
Installation d’abord -dossier phare du syndicalisme jeune- avec 77 jeunes installés en 2018 pour 300 porteurs de projets accueillis au Point Info Installation. Notons que cette année a vu la mise en place du PPP (Plan professionnel Personnalisé) collectif qui permet d’intégrer des JA dans la prescription des stages obligatoires avant l’installation. Anthony a insisté sur ce dossier, en souhaitant «faire évoluer le système pour qu’il soit plus pertinent et moins complexe». Il a également insisté sur le besoin de formations qui reste prégnant.
Aurélien Clavel vice-président de JA National a précisé que l’installation des jeunes dépend aussi de la transmission, un dossier cher à JA sur lequel il reste encore du travail, notamment en terme de fiscalité.
Filières et prix furent au coeur de nombreuses interventions. Les représentants de JA comme de la FDSEA, ont rappelé leur attachement à défendre le revenu des agriculteurs à travers le maintien des filières et des prix rémunérateurs. La loi EGAlim dont les ordonnances commencent à s’appliquer, avec toutes les interrogations qu’elles suscitent, était sur les lèvres de tous les intervenants. L’invité national a mentionné que cette loi avait nécessité de «très longues heures de réunions» mais avait fini par aboutir. «Il manque encore des choses, mais nous avons réussi à faire passer nos idées même si nous n’en voyons pas encore le retour dans nos cours de fermes». Et d’ajouter, «cette bataille, il faut la mener avec les consommateurs». Quant à Laurent Duplomb sénateur, il a prévenu qu’«il faudra sans cesse revenir à la charge» pour ne pas perdre les acquis des États généraux de l’alimentation.

Communiquer plus et mieux
Agribashing, un mot nouveau omniprésent dans les discussions entre agriculteurs. Tous les intervenants ont dénoncé ces attaques incessantes qui mettent à mal le métier et démoralisent les hommes et les femmes qui vivent de ce métier. Mais face à cela, les responsables syndicaux réagissent et invitent à relever la tête et à «communiquer plus et mieux envers le grand public et les consommateurs pour montrer la réalité et redorer l’image de notre agriculture». Yannick Fialip ajoute : «cette reconnaissance morale est essentielle pour nous ; il faudra nous attacher à la retrouver». Et Jean Pierre Vigier, député, d’enchérir : «il faut donner un signe positif de notre agriculture à nos agriculteurs qui nourrissent la planète…».
Collectif et unité, des mots souvent utilisés ce soir-là. À propos des élections à la Chambre d’Agriculture gagnées par les listes JA+FNSEA au niveau national et en Haute-Loire bien sûr, les responsables Fayolle, Fialip et Chouvier n’ont pas manqué de saluer l’implication de leurs troupes pendant la campagne, et ils ont commenté les chiffres reconnaissant qu’un taux de participation de près de 50% souligne quand même l’intérêt que portent les agriculteurs à leurs chambres d’agriculture, en comparaison avec les autres corps de méiers.
Michel Chouvier qui laissera sa place à la tête de la Chambre 43 dans moins d’un mois, a profité de cette tribune pour lister les défis à venir : renouvellement des générations, revalorisation des produits, virage du numérique, changement climatiques, transition énergétique… ouvrant le chantier à la nouvelle équipe, dans laquelle JA est bien impliqué.
Collectif toujours, Anthony Fayolle a salué la présence de l’ensemble des OPA aux travaux de JA43, ce qui montre que «nous avons une même vision de l’agriculture» et que cela permet «une bonne dynamique» sur le département. Analyse partagée par Yannick Fialip qui souligne «la bonne entente entre FDSEA et JA, et avec les OPA, et ce au bénéfice des agriculteurs». Et d’ajouter, «nous avons la chance de pouvoir compter sur les JA et leur réseau performant ; un plus pour le département». Et Laurent Duplomb insiste aussi sur «l’esprit d’équipe en Haute-Loire» avec «un syndicalisme responsable».
Ouverture serait peut-être le mot de la fin, même si cela peut paraître paradoxal. Et le président de JA43 a largement insisté sur le rôle des agriculteurs dans la société. «Il faut créer du lien avec nos voisins, être présent dans les associations, dans les mairies, les com-com… Ce qui est important, c’est de prendre sa vie en main». Et de lancer : «À vous de mener la danse pour ne pas vous faire marcher sur les pieds».

Terres de Jim en Haute-Loire l’évènement de l’année

Il y a un an, le 16 février à St Christophe sur Dolaizon lors de l’assemblée générale 2018 de JA43, Anthony Fayolle annonçait officiellement que la candidature de la Haute-Loire avait été retenue pour organiser Terres de Jim 2019.
Un an plus tard, alors que les équipes travaillent sur le dossier depuis plusieurs mois, la présidente du Comité d’organisation Laurine Rousset revenait sur la petite histoire qui a vu naître puis grandir l’idée, et sur l’immense chantier ouvert jusqu’au jour J en septembre 2019, les 6, 7 et 8.
L’histoire donc, commence avec un duo Anthony président de JA43 et son acolyte Aymeric secrétaire général ; duo qui s’est très vite transformé en trio avec l’arrivée à la rescousse de Laurine. L’idée a fait son chemin. sans trop ébruiter l’affaire dans un premier temps, le trio a fait une escapade en Haute-Loire pour trouver le terrain idéal.
«Grand, accessible, appartenant à des propriétaires dynamiques et motivés», le site du Domaine de Chantoin à proximité du bourg de Seneujols sur la commune de Bains a été retenu ; il est situé à quelques kilomètres seulement des terres qui ont accueilli la Finale Nationale de Labours, ainsi appelée jadis, en 2006 à Vergezac.
Le dossier a été déposé le 14 janvier 2018 et validé début février.

Au travail
Voilà pour la petite histoire. Mais depuis, JA43 s’est mis au travail. Sous l’égide de sa présidente, Terres de Jim 2019 est en mouvement. Les différents pôles ont été constitués avec à leur tête des responsables motivés. Anthony Fayolle, Mikael Vacher, Étienne De Veyrac trésorier, Aymeric Soleilhac pour la gestion des bénévoles, Guillaume Avinain et Étienne Liautaud pour le pôle végétal, Guillaume Redon pour le pôle animal, Thierry Dufau  pour le pôle commercial, Benoît Begon  pour le pôle animations, Julien Raveyre  pour le pôle restauration, Loïc Bertrand pour l’aménagement du site, Frédéric Pélisse à la sécurité et Joël Larger pour les concours de labour ; l’ensemble sous la houlette de Laurine Rousset. Ils sont bien sûr épaulés par l’équipe des animatrices, Alison, Léonie et Marie. Mais Laurine et Anthony lancent un appel : «nous avons besoin d’un grand nombre de bénévoles pour assurer l’organisation d’un tel évènement. Nous comptons sur vous…» ont-il martelé au cours de la soirée. Et ce message sera régulièrement repris dans toutes les communications jusqu’en septembre. Alors n’hésitez pas, si vous êtes intéressés faites-vous connaître auprès de JA43.

Un soutien de tous
Durant la soirée, tous les intervenants ont assuré les JA de leur soutien pour l’organisation de cet évènement qui devrait drainer un très grand nombre de personnes sur le site, «on espère 100 000 comme en 2006» rêve-t-on.
Aurélien Clavel, vice-président de JA National a souligné l’importance de ce rendez-vous «la plus grande fête en plein air d’Europe», et surtout, «une occasion pour nous de parler de notre métier avec le grand public».
Michel Chouvier qui confesse une passion pour le labour et ses concours, souhaite une «grande réussite» à l’équipe de Laurine. Jean-Pierre Vigier avec sa casquette de Conseiller régional a assuré JA43 de défendre sa demande auprès de la Région pour Terres de Jim. Et Jean-
Pierre Vigier père, au nom du Conseil départemental, a lui aussi souligné l’engagement du Département. Laurent Duplomb qui était aux manettes en 2006 souhaite la même réussite à l’équipe 2019. Même le Préfet a apporté son soutien dans cette organisation.
Et Anthony Fayolle a insisté auprès des jeunes agriculteurs : «C’est un moment unique à vivre. C’est un évènement grand public, mais aussi pour nous agriculteurs». Et de les inviter tous à s’investir pour Terres de Jim 2019.

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière