Sommet
Visite des politiques au Sommet
Femmes et hommes politiques, candidats à la présidentielle ou pas, ont fait un passage au Sommet de l’Élevage.
Rencontres.
Femmes et hommes politiques, candidats à la présidentielle ou pas, ont fait un passage au Sommet de l’Élevage.
Rencontres.
Candidat à la Présidentielle, l’ancien ministre de l’Agriculture a reçu, jeudi au Sommet de l’Élevage, un accueil chaleureux de la part du monde de l’élevage, reconnaissant du travail accompli lors du bilan de santé de la PAC, et convaincu que " Barnier, ça c’est sûr il a la stature ".
Entre les éleveurs et Michel Barnier, candidat à l’investiture de la droite et du centre pour la Présidentielle 2022, il y a un lien indéfectible qui s’est noué depuis 2009. L’homme alors ministre de l’Agriculture sera l’artisan du bilan de santé de la PAC qui a redonné du souffle aux filières d’élevage, aux ovins en particulier. Plus de dix ans après, la reconnaissance est immense, en témoignent les échanges placés sous le signe du respect et du dialogue posé. Dire que ces temps d’échange sont bénis est un euphémisme.
Faire de l’agriculture une question de société
Parce que moins que quiconque, le monde paysan aime être trompé, les agriculteurs apprécient la loyauté du savoyard Michel
Barnier qui s’est donné les moyens de conjuguer l’intention à l’action. " Quand j’étais ministre de l’Agriculture, j’ai été touché par la détresse de ces femmes et ces hommes à la tête d’un troupeau d’ovins ou de caprins, délaissés depuis tant d’années. C’est pourquoi j’ai voulu les accompagner. Le bilan de santé a eu un effet levier pour restructurer leur filière ", indique Michel Barnier. À l’heure de se lancer dans la course à l’Élysée, l’européen ne compte pas changer de méthode : écouter les professionnels, mesurer la portée de telles ou telles décisions, et surtout faire de la question agricole une question de société : " L’agriculture doit faire l’objet d’un contrat avec la société dans la mesure où les dimensions qu’elle incarne sont énormes : la qualité, la traçabilité, l’entretien des paysages… ".
Pragmatisme
De manière plus globale, l’ancien ministre de l’Agriculture estime que l’ambition agricole de la France et de l’Europe doit retrouver du corps. " Il faut remettre l’agriculture au cœur des politiques, j’ai des doutes que nous en prenions le chemin avec le Green Deal qui pourrait conduire à une baisse de 10% des surfaces agricoles. Ce n’est pas le moment, ni les brésiliens, ni les américains ne sont dans cette stratégie. Cessons d’être naïfs ". Et d’estimer vouloir continuer de travailler de manière pragmatique " en restant connecté aux réalités du terrain et en prenant le temps de l’évaluation des politiques ". Comprenez, lorsqu’il échange avec les éleveurs qu’il croise ce n’est pas pour la posture. Il est en contact régulier avec eux, et sait qu’il peut, qu’il pourra compter sur leur soutien.
Zoom sur...
Paroles de candidats à la présidentielle
À quelques mois de la présidentielle, les candidats ont été nombreux à venir " tâter " la croupe des vaches : outre Michel Barnier, Xavier Bertrand, Marine Le Pen, Fabien Roussel, Arnaud
Montebourg et Nicolas Dupont-Aignan ont fait une apparition plus ou moins longue et remarquée.
Xavier Bertrand doute de la portée de la loi Egalim 2
Xavier Bertrand, accompagné de Pascal Coste, président du Conseil départemental de la Corrèze, est allé à la rencontre des éleveurs. Le candidat à l’élection présidentielle a livré quelques axes forts de son programme agricole : " l’agriculture doit être la priorité car c’est de l’alimentation. Il n’est pas question d’accepter en France des modes de production qui ne sont pas acceptés en Europe ". Sur la juste rémunération des agriculteurs, il estime " qu’aujourd’hui tout le monde est prêt à payer plus à condition que cela aille dans la poche du producteur ", mais il doute de l’efficacité de la loi Egalim 2 " car il y a tellement de complexité et de rapports difficiles avec la grande distribution. J’ai le sentiment qu’il faudra tout reprendre à zéro ".
Fabien Roussel milite pour une police de la sécurité alimentaire
Le candidat du PCF à l’élection présidentielle était en visite au Sommet de l’Élevage, accompagné des députés André Chassaigne (Puy-de-Dôme) et Jean-Paul Dufrègne (Allier). Sur les prix et le revenu, Fabien Roussel défend le principe d’une conférence annuelle par filière et par production " pour déterminer un prix plancher ". Autrement dit, aller au-delà d’Egalim 2, " en faisant intervenir l’État avec l’application d’un coefficient multiplicateur ". Comme d’autres, il défend le principe de réciprocité sur les importations, et va même jusqu’à proposer " l’instauration d’une police de la sécurité alimentaire dédiée aux contrôles des importations ". Enfin, grâce à un fonds alimentaire dotée de 10 milliards d’euros, il entend aider les communes pour généraliser les repas à un euro et garantir un approvisionnement à 100 % en produits français, locaux et sous signes officiels de qualité.
Valérie Pécresse a participé à la soirée des éleveurs
En compagnie de Brice Hortefeux, Valérie Pécresse s’est rendue, jeudi soir, à la soirée des éleveurs. La candidate à l’investiture de la droite à la présidentielle a réaffirmé " son attachement aux éleveurs ", indiquant vouloir lutter " contre l’agribashing. Nous leur devons notre souveraineté alimentaire, mais aussi la vitalité de nos territoires et la beauté de nos paysages ".