Vente salers : 4 663 EUR de moyenne pour la série 2
Les veaux salers qualifiés de la série 2 ont été vendus aux enchères mercredi 5 avril au Fau. Le Herd-book salers note une bonne dynamique, dans la continuité du Salon de l'agriculture.
L'engouement pour la race salers observé au Salon de l'agriculture n'est pas retombé. "La dynamique se poursuit dans la foulée du Salon, se félicite Frédéric Canal, président du Herd-book salers. On a eu ce matin de nombreux nouveaux acheteurs ou des éleveurs qui n'avaient pas acheté depuis
longtemps."
Nouveaux acheteurs
C'est le cas de Pierre Naudet, éleveur à Saint-Illide. "Je suis installé depuis 11-12 ans et c'est mon premier achat, témoigne-t-il. J'ai acheté en copropriété avec la SCEA des Trois Ruisseaux un veau né au Gaec de Parieu. On cherche des qualités de race qu'on ne veut pas perdre. C'est un veau développé, long, avec une belle tête." "Le pedigree nous a plu, l'animal nous a plu, complète Laurent Velle, l'autre acheteur. J'achète régulièrement à la station, il faut faire travailler l'outil de sélection et puis c'est l'élite de la race qui est là." Christophe Irlande, de Jou-sous-Monjou, a lui aussi acheté un veau pour la première fois. Avec Laurent Garouste, ils ont misé plus de
6 800 EUR. "On est venu le voir à la station, il nous a plu par son développement et sa puissance, explique l'éleveur. On engraisse toutes les vaches, on cherche à améliorer le dessus et le devant." Cette dynamique s'est retrouvée dans les chiffres : 42 veaux aux enchères sur le ring(1), une moyenne de prix de 4 663 EUR, dont 17 veaux à plus de 4 500 EUR et un record à 9 500 EUR. "Les éleveurs se sont disputé les meilleurs veaux, on a eu jusqu'à onze enveloppes et une moyenne de six à sept enveloppes par veau", précise Olivier Andrieu, trésorier du Herd-book salers. Les prix qui grimpent pour les meilleurs veaux incitent les éleveurs à acheter à plusieurs.
"On s'est mis à deux pour être sûr de l'avoir", explique ainsi Matthieu Fages de l'EARL de Riols. L'éleveur s'est associé au Gaec des Estives pour miser 9 500 EUR sur Thanos, un veau né chez David Fourtet, en Corrèze. "J'achète régulièrement et j'en mets aussi en pension, indique le naisseur de Saint-Julien-aux-Bois. L'évaluation permet de garantir les performances, et derrière, les résultats économiques. C'est une sécurité d'acheter ici : les veaux sont triés trois fois, une fois par l'éleveur, une fois par les techniciens du Herd-book puis enfin à la station." "C'est un gain de temps et une garantie formidable", considèrent Jean-François Mathieu et Emmanuel Corbeil. Les deux éleveurs corréziens ont acheté deux taureaux, dont un en copropriété, avec l'idée partagée de "choisir la salers pour sa capacité à produire de la viande à partir de la ressource en herbe, sans concurrencer l'alimentation humaine sur les céréales".
Renouveler les taureaux
Diversité des origines, des morphologies, rameau laitier, veau noir, "par cette variabilité, on veut répondre aux attentes des éleveurs", rappelle Frédéric Canal. "Il faut encourager les éleveurs à renouveler les taureaux", prêche Frédéric Capsenroux. L'éleveur installé à Ytrac(2) depuis sept ans vient d'acheter son cinquième veau à la station. "Je suis en race pure, il faut être exigeant sur le reproducteur et sur le niveau de performances. Là, je m'y retrouve."
(1) Et aussi dix veaux vendus à l'amiable, pour un total de 68 veaux rentrés.
(2) Adhérent au HBS, l'éleveur est aussi administrateur à Groupama. La convention entre l'assureur mutualiste et le HBS a été renouvelée pour trois ans ce mercredi 5 avril avec un partenariat sur tous les grands évènements portés par le Herd-book : Cournon, National salers, Sia à Paris....