Lentille Verte du Puy
Une récolte d’excellente qualité et au rendement moyen
Bernard Daudet, chargé du suivi de la culture, dresse un bilan de la campagne 2009 pour la zone de production.

Quel bilan tirez-vous de la culture de Lentilles Vertes du Puy en 2009 ?
Bernard Daudet : «La récolte 2009 se démarque par son excellente qualité et un rendement moyen à l’hectare de 10,6 quintaux, un chiffre qui correspond à la moyenne de production décennale».
Comment expliquer cette faiblesse en terme de rendement ?
Bernard Daudet : «Le déficit pluviométrique de ce printemps est le premier facteur limitant du rendement. Les faibles pluies de mars ont accéléré le ressuyage des sols enneigés tout l’hiver. Les semis ont été réalisés dans de bonnes conditions à des dates optimales entre le 15 mars et le 10 avril. Au mois de mai, un climat chaud et sec s’est installé associé à des températures supérieures aux normales accompagnées de précipitations fréquentes (5 à 10 litres/m2 chaque semaine). Juin et juillet se sont inscrits dans la continuité, accentuant le phénomène de déficit hydrique (en dehors de quelques averses locales plus abondantes)».
La Lentille Verte du Puy a-t-elle été victime de maladies particulières durant cette campagne ?
Bernard Daudet : «Le rendement moyen obtenu n’est pas le seul reflet des données météorologiques ; la rouille brune et le mildiou ont provoqué des dégâts sévères et très précoces dès le début du mois de juin dans les parcelles (voir encadré ci-contre)».
Comment la lutte s’est-elle engagée contre ces maladies ?
Bernard Daudet : «Dès l’observation des premiers symptômes de rouille dans les parcelles, le Cilverpuy (Comité interprofessionnel de la Lentille Verte du Puy) a engagé une démarche dynamique par le biais de deux actions simultanées ; un bulletin d’avertissement (N°3 du 3 juin et distribué le 4 juin) a été envoyé à tous les producteurs ; ce dernier précisait la présence de cette maladie et invitait à la vigilance. La seconde action en date du 6 juin visait la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL-service du ministère de l’agriculture), à laquelle le Cilverpuy a demandé une dérogation pour l’autorisation règlementaire d’un traitement avec la spécialité commerciale «ORTIVA».
Cette administration a livré tardivement (le 25 juin) sa réponse positive et ce après de multiples relances des autorités départementales en vue d’accélérer la procédure ; ce sont donc bien les délais de réponse de cette instance qui est à mettre en cause dans les retards et non pas l’action technique sur le terrain.