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Une race en progrès continu

L’Union Aubrac était en assemblée générale vendredi 7 août, à Aumont-Aubrac. Près de 200 éleveurs et partenaires étaient réunis pour constater la progression continue de la race, avec bientôt 250 000 vaches en France.

L’Union Aubrac était en assemblée générale vendredi 7 août, à Aumont-Aubrac. Près de 200 éleveurs et partenaires étaient réunis pour constater la progression continue de la race, avec bientôt 250 000 vaches en France.
L’Union Aubrac était en assemblée générale vendredi 7 août, à Aumont-Aubrac. Près de 200 éleveurs et partenaires étaient réunis pour constater la progression continue de la race, avec bientôt 250 000 vaches en France.
© Eva DZ

La race Aubrac est désormais présente sur l’ensemble des zones d’élevage en France. Avec une progression régulière (de l’ordre de 5 % par an), elle espère atteindre les 250 000 vaches d’ici peu. En juin 2020, plus de 660 élevages sont adhérents à l’Union Aubrac, un chiffre stable puisque les arrivées de nouveaux éleveurs compensent les arrêts. « Nous sommes très satisfaits de ces chiffres qui assurent une forte pression de sélection ainsi qu’une plus grande diversité afin de pouvoir répondre aux différents marchés », assure Yves Chassany, président de la race Aubrac. Le conseil d’administration ainsi que l’équipe technique qui tend à se renforcer pour maintenir un service de qualité portent un « discours racial cohérent » avec la race rustique et limitent ainsi les dérives. Les syndicats locaux qui continuent de se mettre en place dans plusieurs départements ou régions sont de bons relais de l’Union Aubrac auprès des adhérents. D’ailleurs, l’activité des inscriptions est dynamique avec 73 animaux en moyenne inscrits par cheptel (la plus haute moyenne en France) et 80 mères par cheptel en moyenne en Aveyron.

Une bonne réputation
Globalement, la race Aubrac bénéficie d’une bonne réputation : à l’export d’abord, l’Italie et l’Algérie ainsi que le pourtour méditerranéen apprécient particulièrement les broutards.
Concernant les démarches de qualité, l’approvisionnement en animaux finis est régulier mais les équilibres restent fragiles, selon Yves Chassany. La recherche de nouveaux points de vente et l’apport de garanties supplémentaires au consommateur sont les clés pour assurer une meilleure valorisation.
Yves Chassany et son directeur, Jacques Renou, regrettent tout de même le manque de dynamisme qui perdure dans le croisement. De fait, le marché des femelles pures reste très engorgé par rapport aux besoins. « Les naissances en race pure sont nombreuses (48 433 au total dont 17 356 en Aveyron, 11 050 dans le Cantal, 11 139 en Lozère et 8 888 hors berceau), de fait les génisses sont plus nombreuses sur le marché », confirme Jacques Renou. Et le taux de croisement est de 16,4 % (contre 23 % en 2013).
L’activité reproducteurs à l’export reste sous la contrainte de mesures (sanitaires), de contexte géopolitique qui « nous dépassent largement », regrette Yves Chassany. En 2019, 409 pedigrees export dont les trois quarts en Roumanie ont été réalisés. Mais le professionnalisme des opérateurs est un argument fort dans la notoriété de la race Aubrac et un atout à l’export. Par ailleurs, les chiffres des IA sont en nette progression correspondant au développement de la race hors berceau. Des semences sexées de tous les taureaux recrutés sont également disponibles. De même sur le rameau laitier, un ou deux taureaux devraient rejoindre la station La Borie cet automne.
À la station justement, 2019 a été un bon cru avec 144 veaux entrés (137 évalués), un GMQ moyen de 1,322 kg/j, des progrès dans la capacité des animaux à valoriser les fourrages grossiers et de l’innovation sur l’épaisseur du cuir, la santé des pieds, la qualité des sabots… Pour la prochaine campagne, la rentrée des veaux est prévue les 20 et 21 octobre et l’Union Aubrac encourage les éleveurs à annoncer leurs veaux au plus tôt. La tournée des exploitations démarrera fin août. En cas d’impossibilité de vente au printemps prochain, une vente en ligne sera proposée.

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