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Une ligne Aurillac-Paris pérenne, mais pas à n´importe quel prix

Les membres du comité de gestion de la ligne aérienne Aurillac-Paris ont signé le 31 mai une nouvelle convention avec le transporteur Airlinair. Le financement est assuré cette année.

Réunis le 31 mai dans les locaux de la Chambre de commerce et d´industrie (CCI), les membres du comité de gestion de la ligne aérienne Aurillac-Paris ont signé une nouvelle convention de délégation de service public avec Airlinair. Si le service est jugé vital pour le Cantal, les collectivités restent très attentives quant au prix à payer. "Cette signature est une bonne nouvelle à plusieurs titres", a insisté Bernard Bouniol, président de la CCI. Parce qu´elle se double d´un engagement d´Airliner dans une charte de qualité, parce que le nombre de passagers augmente depuis janvier tandis que la qualité du service se serait nettement améliorée. Enfin, parce que la réforme du Fiata (Fonds d´intervention pour les aéroports et le transport aérien) devrait permettre d´augmenter la contribution de l´Etat au déficit de la ligne.

1 045 passagers supplémentaires

En cinq mois, la ligne aérienne Aurillac-Paris a enregistré une augmentation de 1 045 passagers par rapport à la même période de 2004 (6 703 contre 5 658). Une bonne nouvelle liée probablement à l´amélioration de la qualité du service, dans laquelle Airliner s´engage désormais ouvertement au travers d´une charte en dix points. Mais la meilleure nouvelle pour les membres du comité de gestion, c´est que la réforme du Fiata a enfin été adoptée : si bien que l´Etat participera désormais à hauteur de 70 % au déficit d´exploitation de la ligne dans la limite de 65 % des recettes commerciales hors taxes (au lieu de 50 % auparavant). Ce qui devrait se traduire par une économie de l´ordre de 262 000 euros pour les quatre financeurs locaux. Vincent Descoeur, président du Conseil général, s´est félicité d´une réforme "faite sur mesure pour nous et une ligne qui est un outil fondamental de la vie économique de notre territoire". Désormais, Département et Caba interviendraient annuellement à hauteur de 465 544 euros chacun, la CCI pour 250 000 euros et la Région, nouveau partenaire, pour 200 000 euros. "A cette heure, les conditions sont réunies pour le bon fonctionnement de la ligne, mais cet équilibre est encore instable et nécessite beaucoup d´énergie de part et d´autre", relevait Vincent Descoeur.

"Un combat permanent"

"Le maintien de la ligne continue d´être un combat permanent. Nous sortons d´une situation de crise, la pérennisation n´est pas évidente", tempérait le président de la communauté d´agglomération. Et de pointer du doigt la décision de la CCI de se désengager du financement du déficit : elle n´y participera plus qu´à hauteur de 100 000 euros par an à compter de juin 2006 contre 250 000 euros actuellement. "S´il faut, dans les années à venir, augmenter encore la participation de la Caba, cela posera un problème économique pour nous, je tiens à le dire", prévenait Jacques Mézard, en remarquant aussi que la question de la gestion de l´aéroport est posée (la CCI a dénoncé la convention qui la lui confiait ; une réunion de tous les financeurs est prévue en novembre pour savoir si elle la conserve ou si une autre solution peut être trouvée). En réponse, Bernard Bouniol a rappelé que "la CCI a supporté pendant des années 38 % du déficit de la ligne. Demain, elle restera le troisième contributeur, mais sa participation au déficit pourrait être revue à la hausse si elle n´avait plus à s´occuper de la gestion de l´aéroport" (qu´elle finance à 50 %, soit 200 000 euros, le reste étant pris en charge pour moitié par le Conseil général et pour l´autre par la Caba). René Souchon, 1er vice-président du Conseil régional, a quant à lui regretté que les deux autres compagnies consulaires (métiers et agriculture) ne participent pas au déficit.

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