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Une cinquantaine de poulains en partance pour le Japon

Grâce au Syndicat des éleveurs de chevaux lourds de Haute-Loire, un marché vers l'export conforte la filière chevaline.

En route vers le Japon depuis le centre d'allotement d'Yssingeaux.
En route vers le Japon depuis le centre d'allotement d'Yssingeaux.
© HLP

C'est une première en Haute-Loire. Ils étaient 26 mercredi 19 décembre, et 25 la veille, à embarquer pour une destination lointaine, le Japon. Le point de ralliement pour ces poulains venus de tout le département, était le Centre d'allotement Le Chausse à Yssingeaux. Et le maître des opérations Jacques Issartel, président du Syndicat des Éleveurs de Chevaux lourds de Haute-Loire, veillait au bon déroulement de cette vente un peu spéciale.
Le dispositif répond à une demande de la société Equid'Export qui a contacté, il y a quelques mois, le syndicat pour une opération de ramasse de poulains à destination du Japon, un pays où la consommation de viande chevaline est importante. Dans cette organisation, le syndicat n'est pas un intermédiaire ; il a simplement fait passer l'information auprès des éleveurs adhérents susceptibles d'être intéressés et il organise le rassemblement des animaux. Ils sont donc une poignée d'éleveurs à assurer, sur les 2 jours, la réception des poulains, le pesage et l'embarquement dans les camions.
Les poulains, des comtois ou bretons, les deux races principales que l'on rencontre en Haute-Loire, doivent peser au minimum 300 kg pour ceux nés en 2018 ou 550 kg pour ceux nés en 2017. Le cahier des charges est précis et les animaux qui ne correspondent pas ne sont pas pris. Avant de partir pour le Pays du Soleil Levant, les poulains se sont arrêtés à Pau (pour ceux partis mardi), ou ailleurs en France, afin d'y être triés et allotés. Certains partiront ensuite rapidement, d'autres seront engraissés quelques mois en France avant de s'en aller au Japon.

Opportunité pour la filière
Cette opération est une belle opportunité pour les éleveurs altiligériens. D'habitude, ils vendent à des négociants en bestiaux en ferme ou lors des 2 foires des Estables et Fay-sur-Lignon. Alors un nouveau débouché apporte un plus à la filière. Jacques Issartel explique : «j'ai été contacté par Equid'Export pour organiser cette ramasse, cet été. Mais j'ai voulu laisser passer les foires car pour moi, il est essentiel de les maintenir». Depuis 2 ou 3 ans, les prix de vente ont remonté «mais on a vendu des poulains à 1,10EUR» disent les éleveurs. Aujourd'hui, les cours sont de l'ordre de 2,50 à 2,80EUR. Et pour l'exportation vers le Japon, on ne saura pas les prix de vente, mais néanmoins les éleveurs semblent satisfaits. Ainsi Bruno Gérenton de Vissac-Auteyrac a amené un poulain de l'année qui pèse 400 kg. «Quand il y a un marché qui se présente, il faut savoir le prendre» dit-il. Son voisin de Siaugues Hubert Jouve a lui aussi profité de l'opportunité avec un poulain de 7 mois, et se dit content des prix aujourd'hui. Il note «il y a 3 ans j'ai vendu 3 poulains 1 100EUR, et cette année la même somme pour 1 seul poulain».
C'est donc une cinquantaine de poulains qui ont pris le chemin de l'Asie cette année. Une opération satisfaisante pour Jacques Issartel qui espère qu'elle pourra être reconduite.

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