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Une année hors norme pour CCBE

Vendredi dernier, la coopérative CCBE tenait son assemblée générale.

À la tribune, Ludovic Duteilh, directeur de CCBE, et Jean-François Aucouturier, Président de CCBE.
À la tribune, Ludovic Duteilh, directeur de CCBE, et Jean-François Aucouturier, Président de CCBE.
© HC

Si pour la plupart des entreprises l’année 2020 a été compliquée par la crise de la covid-19, pour CCBE, c’est encore plus vrai. Lors de l’assemblée générale du 4 juin dernier, le président Jean-François Aucouturier est revenu, entre autres, sur le dossier Sofrelim, un projet prometteur sur le papier, mais qui en pratique a abouti un échec cuisant, du fait d’une « mise en œuvre désastreuse qui conduisait CCBE et le GLBV dans un affrontement sans intérêt pour les éleveurs et sans issue pour les structures ». Le mariage n’aura en effet duré qu’à peine plus d’un an, s’achevant le 1er mars dernier. L’année 2020 a également vu l’éclatement de la section ovine et la dissolution d’OBL.
Grâce aux efforts de la comptabilité, l’assemblée a tout de même pu avoir des données chiffrées du résultat de la coopérative. L’activité est restée globalement stable avec de légères baisses sur certains segments. On constate une baisse des naissances d’environ 7 % et du nombre de vaches de 5 %. Le chiffre d’affaires s’établit à 63 M€, contre 69 M€ en 2019. Cette baisse est en partie due à l’arrêt de l’activité ovine, mais aussi à des transferts de compétences durant la fusion avec Sofrelim. Du côté du résultat net, il s’établit dans le vert à 83 000 €, contre un résultat négatif de -247 000 € en 2019. Ce résultat positif est lié à la vente du site de Croze, du fait, toujours, de l’arrêt de l’activité ovine.
Du côté de l’activité, celle-ci a été perturbée par la crise sanitaire. Les ventes à destination du piécé, plus traditionnellement consommé hors domicile, ont peiné, alors que le steak haché, plus facilement consommé au domicile, a remporté les suffrages. Autre constat, l’alourdissement des carcasses n’améliore pas le revenu : le prix moyen par animal reste stable, autour de 980 € par tête. Cela est dû au fait que la grande distribution préfère les bêtes plus petites, et donc les paye mieux. Seule la filière boucherie traditionnelle préfère les animaux plus lourds.
Les ventes en bio sont en baisse, avec 753 têtes en 2020. 70 % sont des femelles, essentiellement limousines et charolaises.
En maigre, 31 100 animaux ont été commercialisés, à 72 % vers l’export.
À l’export justement, l’activité a souffert de la crise du broutard, car 81 % des animaux de Deltagro partent vers l’Italie. Cependant CCBE a su tirer son épingle du jeu grâce à des partenaires efficaces, le travail du GDS et la réactivité du laboratoire d’Ajain ont été soulignés comme un atout qui a permis les garanties sanitaires indispensables.

À bâtons rompus
Compte tenu du contexte sanitaire, CCBE avait choisi de limiter le public à ses adhérents et partenaires directs. En l’absence d’intervention extérieure, l’assemblée générale s’est poursuivie sur une discussion « à la bonne franquette » autour des différents sujets d’actualité. Cette discussion a permis de revenir sur le problème des poids de carcasse et sur la notion de « bonne » vache. Il est en effet difficile pour les éleveurs de refaire de plus petits gabarits après avoir été encouragés à faire toujours plus gros. Malgré les Egalim, force est de constater que les GMS font toujours le prix, en partant du prix de la barquette, sans tenir compte des coûts de production, ni de la qualité du produit.
Un point sur l’export a également été fait en abordant la filière BLK. Ce cahier des charges plutôt sévère en matière de bien-être animal permet de valoriser les animaux vers les Pays-Bas. Ce segment, qui garantit un prix sans limite de poids, a permis de bien aider à l’export durant la crise du broutard.
Pour 2021, la coopérative tient à rassurer, la parenthèse Sofrelim n’a finalement eu que peu d’impact et les équipes sont motivées.

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