Un projet d'arrêté qui met le feu aux poudres
Le projet d’arrêté ministériel sur le déclassement du loup, soumis actuellement à consultation publique, provoque la colère des éleveurs en Creuse. La FDSEA de la Creuse dénonce un texte jugé inadapté et inefficace, qui ne donne aucun moyen concret pour protéger les troupeaux face à l’expansion rapide de l’espèce. Pour Christian Arvis, président de la FDSEA de la Creuse, « ce projet laisse les éleveurs seuls face aux attaques et ignore la réalité du terrain ». « On nous parle de régulation, mais tout est verrouillé ».
Le projet d’arrêté ministériel sur le déclassement du loup, soumis actuellement à consultation publique, provoque la colère des éleveurs en Creuse. La FDSEA de la Creuse dénonce un texte jugé inadapté et inefficace, qui ne donne aucun moyen concret pour protéger les troupeaux face à l’expansion rapide de l’espèce. Pour Christian Arvis, président de la FDSEA de la Creuse, « ce projet laisse les éleveurs seuls face aux attaques et ignore la réalité du terrain ». « On nous parle de régulation, mais tout est verrouillé ».
La profession attendait beaucoup du déclassement du loup acté au niveau européen en juin 2025. Ce tournant devait permettre une réponse plus rapide et plus efficace à la prédation. Mais pour Christian Arvis, président de la FDSEA de la Creuse, les espoirs retombent aussitôt. « Le projet d’arrêté est un copier-coller des anciens dispositifs. Quota maintenu, contraintes identiques, interdictions inchangées… Comment peut-on appeler cela une régulation ? »
Malgré l’augmentation des dégâts et l’extension du loup à de nouveaux territoires, le texte conserve les limitations qui entravent toute réaction rapide. « L’État a eu l’occasion de donner aux éleveurs des outils concrets. Il a préféré garder les cadenas », fustige la FDSEA.
Des éleveurs en première ligne, une administration à distance
Dans les cours de ferme, la colère gronde. Les mesures prévues sont jugées inadaptées, voire incompréhensibles : tirs sur simple déclaration réservés à une minorité d’éleveurs ; durées d’autorisation différentes selon les espèces ; interdiction de tirer dans les parcs et réserves malgré des foyers de loups bien identifiés ; restrictions persistantes pour les louvetiers ou encore aucun accès aux lunettes thermiques pour les éleveurs autorisés à défendre leur troupeau. « On a un texte administratif quand il nous faudrait un texte de terrain. Le décalage est total », résume Christian Arvis.
La FDSEA avance ses solutions
Face à ce qu’elle qualifie de « réponse hors-sol », la FDSEA de la Creuse met sur la table ses demandes : suppression du quota de tirs, autorisation d’intervenir partout où la prédation menace, régime déclaratif pour tous les élevages, outils thermiques accessibles, durée de tir harmonisée et possibilité de tir de prélèvement pour tous les troupeaux non protégeables. « Ce n’est pas un luxe, c’est une condition de survie pour nos exploitations », insiste Christian Arvis.
Un appel massif à la mobilisation
Consciente que la bataille se joue aussi devant l’opinion et l’administration, la FDSEA de la Creuse appelle l’ensemble des acteurs ruraux à faire entendre leur voix : agriculteurs, élus locaux, coopératives, habitants attachés à la présence d’élevages sur le territoire.
La consultation publique est ouverte jusqu’au 19 décembre et la FDSEA de la Creuse appelle à une mobilisation générale. « Si nous ne nous mobilisons pas, l’État considérera que tout va bien. Or, rien ne va. C’est maintenant qu’il faut le dire », martèle Christian Arvis.