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Un parcours à dimension internationale exigeant

L’ambition de communiquer et de rassembler autour d’une agriculture positive et entreprenante.

Le parcours Nuffield ne revêt aucune dimension universitaire. Néanmoins, c’est une expérience exigeante où vous serez amené à sortir de votre zone de confort et représenter la France au sein du réseau Nuffield International, en plus de votre vie professionnelle et personnelle.

Pour candidater, il faut avoir une expérience professionnelle dans le monde agricole, avoir moins de 45 ans, avoir envie de faire le point, de trouver de nouvelles idées, de mener une réflexion et d’approfondir un sujet concernant l’agriculture et inscrit dans une démarche de développement durable. Enfin, une certaine maîtrise de l’anglais et la possibilité de s’organiser pour partir au moins douze semaines à l’étranger dans les deux ans suivant la sélection sont indispensables.

Depuis 1982, d’un à trois lauréats sont sélectionnés tous les ans parmi des candidats de valeur issus du monde agricole, avec une priorité réservée aux exploitants agricoles. Une enveloppe d’environ 12 000 €, en fonction des ressources de l’association, leur est accordée afin de financer leurs voyages d’étude dans le monde (inclus la Contemporary Scholars Conference).

De nombreux lauréats ont eu ensuite des responsabilités professionnelles dans diverses instances qui reconnaissent l’enrichissement que le parcours Nuffield a apporté.

L’association Nufflield France fait partie intégrante de Nufflield International, créée en 1947 en Angleterre. Depuis, 1800 lauréats de Grande-Bretagne, d’Irlande, d’Allemagne, des Pays-Bas, de France, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Japon, du Brésil, du Chili, du Zimbabwe, du Canada et des États-Unis ont pu approfondir leurs connaissances de l’agriculture dans le monde et développer un réseau mondial de professionnels agricoles. Nufflield France est une association de loi 1901, d’intérêt général. Elle sélectionne ses propres lauréats et en assure le financement grâce à ses partenaires.


Arnaud Charmetant : « une véritable ouverture d’esprit sur le Monde »

Issu d’une famille d’agriculteur, installée à Montbeugny, dans le département de l’Allier, Arnaud Charmetant a choisi de s’installer en Roumanie pour pratiquer, lui aussi, l’agriculture au sein d’une structure bien différente de celles que nous connaissons ici en France.

Diplômé d’un BTS technologie végétale obtenu à l’Institut Sandar La Salle, à Limonest, proche de Lyon, Arnaud a fait ses premiers pas en Roumanie lors de son stage d’installation. Depuis, il n’a plus quitté ce pays. C’est en tant que directeur technique d’une exploitation de 1500 hectares qu’il fait ses premières armes. Trois ans plus tard, un investisseur étranger lui propose de rejoindre la société qu’il a mise sur pied.

Une société agricole peut banale pour nous Français. En effet, celle-ci exploite aujourd’hui près de 18 000 hectares ! Arnaud tient tout de même à rester mesuré en indiquant qu’il s’agit « d’une surface exceptionnelle pour la Roumanie où nous rencontrons principalement trois types d’exploitations. Tout d’apport des exploitations de subsistance d’une surface de moins de 100 hectares. Viennent ensuite les fermes professionnelles familiales qui s’étendent sur 500 à 5000 hectares. Enfin, celles qui sont généralement aux mains d’investisseurs locaux ou étrangers qui dépassent les 10 000 hectares et qui restent, tout de même, minoritaires ».

Arnaud est désormais, depuis 2007, l’administrateur de cette exploitation aux dimensions impressionnantes pour laquelle il a mis en place les stratégies d’investissements, les itinéraires techniques tout en assurant la conduite des 150 employés permanents : « notre société est pionnière par ses résultats financiers et techniques. Nous pratiquons l’agriculture raisonnée, plutôt durable et rendue possible grâce à une organisation efficace, très structurée. Aujourd’hui, les deux tiers de l’exploitation est conduite en travail simplifié. Un tiers de la surface est conduite en semis direct. Nous utilisons des couverts végétaux en inter-cultures, ce qui est assez peu répandu en Roumanie ».

Une exploitation qui produit du blé, de l’orge, du colza, du tournesol, du maïs, du soja, et de la luzerne sans oublier les 700 hectares de maïs semence. Des cultures plus exotiques sont également implantées comme la moutarde, la gesse, le seigle, l’avoine brésilienne et les pois : « notre exploitation étant située dans le sud-est de la Roumanie, nous sommes très proches du port de Constanta, ce qui permet d’écouler nos productions de céréales à l’export. Concernant les oléagineux, ils se partagent entre l’export et les triturateurs locaux » précise Arnaud.

Le jeune exploitant ne se donne pas de limite. Il a même développé une exploitation, cette fois-ci, pour lui, dont il a donné la gérance à son frère ainé, Alexis, qui l’a rejoint sur place depuis 2013. Une structure de 600 hectares, située dans le centre de la Roumanie. Il a également rencontré d’autres agriculteurs à travers le Monde : « j’ai eu la chance de pouvoir voyager au moins deux fois par an à l’étranger, souvent avec l’un de mes collègues, pour voir ce qui se fait dans d’autres pays comme le Brésil, l’Argentine, l’Asie, l’Ukraine et l’Afrique du Sud ».

L’association Nufflield, Arnaud en a fait la connaissance par l’un des ses investisseurs gallois, alors très impliqué dans celle-ci, ainsi que par plusieurs amis bourbonnais qui en avaient eux-mêmes bénéficié : « j’avais déjà déposé une première candidature auprès de Nufflied International. Faute de sponsors, nous n’avions pas pu trouver les ressources financières nécessaires pour constituer ma bourse. Je me suis donc dirigé vers Nufflield France. J’ai alors été sélectionné en 2020 grâce au nouveau partenariat Axema (organisateur du SIMA) / Nuffield France. Malheureusement, jusqu’à maintenant, je n’ai pas pu faire de déplacement à cause de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Cependant, j’ai participé au rendez-vous annuel des boursiers, début mars, en Angleterre qui consiste en un séjour d’une semaine en compagnie de personnes issues de quinze pays différents. J’ai pu prendre de nombreux contacts issus de nombreuses cultures avec des visions parfois différentes de la notre. De plus, ce type de rencontre favorise la constitution d’un formidable réseau international ».

Il prévoit de partir d’ici le dernier trimestre de cette année vers des pays qu’il a ciblés tels que l’Australie, les États-Unis et le Canada avec pour sujet d’étude la mise en place de semis directs, de couverts et d’animaux tels que des moutons, sur une grosse exploitation.

Arnaud ne manque pas de projet pour l’avenir et souhaite mettre en place « un système plus durable, capable de s’adapter aux évolutions climatiques. Nous devons nous rapprocher de la terre et revenir aux principes de bases de l’agronomie en utilisant au mieux les ressources à notre disposition ».

 



Candidatez à la bourse 2022 !

Vous êtes agriculteur, vous avez un projet d’installation ou vous travaillez dans le monde agricole au sens large (élevage, culture, foresterie, aquaculture,...) et vous souhaitez vous inspirer des meilleures idées de ce qui se fait ailleurs dans le monde… Sachez que Nuffield est un réseau international qui permet d’accompagner votre projet, en vous permettant de financer vos voyages d’études et de trouver des contacts dans la plupart des continents.

Allez vite sur le site de Nuffield France (nuffieldfrance.fr) pour vous inscrire et présenter votre projet. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 septembre 2022 minuit.



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