Aller au contenu principal

Un parcours atypique au service d’une installation ambitieuse et réfléchie

Loïc Kernanet, jeune agriculteur installé depuis mai 2024, illustre un parcours original et inspirant. Aujourd’hui membre d’un GAEC sur le canton de Tulle, il travaille principalement dans deux ateliers : bovins et porcs.

Loïc avec ses vaches
© JA19


Son installation s’inscrit dans une démarche réfléchie, combinant continuité des pratiques existantes et diversification, avec une envie de se rapprocher des consommateurs pour pérenniser l’exploitation.


De la région parisienne à la ferme corrézienne


Originaire de région parisienne, Loïc n’était pas prédestiné à embrasser une carrière agricole. Fils de parents travaillant dans le domaine administratif, il grandit loin des champs, mais ses attaches familiales en Corrèze – où sa mère a grandi – l’y ramènent régulièrement. La découverte du milieu agricole s’opère grâce à sa tante, en couple avec Sylvain, un agriculteur corrézien. Adolescent, Loïc passe ses vacances à la ferme, où il découvre peu à peu les multiples facettes d’un métier qui le passionnera. "Je n’étais pas trop école", reconnaît-il, mais les journées passées dans les champs éveillent chez lui une vocation inattendue.


Un cheminement construit pas à pas


Après l’obtention d’un bac général, Loïc fait le choix de quitter la région parisienne pour suivre des études agricoles en Corrèze. Il décroche un BTS, puis poursuit avec une licence en apprentissage, multipliant les expériences dans diverses exploitations. Ces années lui permettent d’explorer différents ateliers et pratiques, consolidant son projet d’installation.
Ses débuts au sein du GAEC avec Sylvain et ses trois autres associés déjà en production bovin viande, maraîchage et vente directe avec une SAS commerciale, reposent sur une vision commune : produire mieux tout en garantissant une gestion humaine et innovante. L’exploitation met l’accent sur la vente directe afin de tisser un lien fort avec les consommateurs, et sur l’intégration de technologies modernes, perçues comme des leviers pour optimiser les conditions de travail et répondre aux attentes d’un marché en constante évolution.


Travailler avec Sylvain, qui m’a accompagné depuis mes débuts, était une évidence", 

confie Loïc. Leur projet commun vise à conjuguer tradition et modernité, en préservant une approche collaborative et respectueuse des valeurs agricoles.

A lire aussi : https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/devenir-agriculteur-bien-plus-quune-question-de-production


Une vision tournée vers l’avenir


L’installation de Loïc n’a pas été de tout repos. Lui et ses associés ont dû surmonter plusieurs obstacles, mais leur détermination a permis de concrétiser un projet mûrement réfléchi. 

On s’est battus pour y arriver ", souligne-t-il.


Dans ce GAEC, chaque décision vise à renforcer la pérennité de l’exploitation. La vente directe reste une priorité pour maintenir un lien fort avec les consommateurs, tandis que l’innovation technologique constitue un moyen d’améliorer l’efficacité et de répondre aux évolutions du marché.
Loïc, avec son léger accent corrézien malgré son enfance parisienne, parle de son métier avec passion et authenticité. Pour lui, l’agriculture est à la fois un héritage à respecter et un domaine à réinventer pour les générations futures. 

Je ne viens pas du milieu agricole, alors je vois peut-être les choses autrement, mais toujours dans l’idée d’améliorer ce qui existe", ajoute-t-il.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière