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Un exemple qui pourrait inspirer des communes

Depuis le 22 juin, un groupe d’agriculteurs de Faverolles gère l’estive de Champrojet. Une coopérative dont la vocation est aussi de servir d’exemple.

Quentin Pellegry, Patricia Crouzet, secrétaire de la coopérative qui a rédigé les statuts de l’estive de Champrojet, Laurent Bouscarat, Philippe Albisson, Jean-Michel Vigier, et Laurène Pascal, stagiaire à la Coptasa.
Quentin Pellegry, Patricia Crouzet, secrétaire de la coopérative qui a rédigé les statuts de l’estive de Champrojet, Laurent Bouscarat, Philippe Albisson, Jean-Michel Vigier, et Laurène Pascal, stagiaire à la Coptasa.
© C. F.

Il y a une cinquantaine d’années, des animaux occupaient déjà ces terrains alors sectionnaires. Depuis 25 ans environ, après leur communalisation, c’est la commune de Faverolles qui gère désormais ces terres. Un fonctionnement en estive, d’abord avec 30 ha de terrain, puis 60. Divers travaux sont menés (multiplication des points d’eau, et plus récemment, réfection du corral, etc.). Depuis le 22 juin, l’estive collective de Champrojet, à 1 000 mètres d’altitude, a été créée sous forme coopérative. Elle reste propriété de la commune de Faverolles, mais c’est désormais aux seuls agriculteurs adhérents de la commune d’en assurer l’entretien et la gestion au terme d’un bail renouvelable. Actuellement, quelque 80 génisses appartenant à huit agriculteurs adhérents y paissent, et la porte reste ouverte.

Estive collective : “Montrer que c’est possible”

 

“Notre objectif était de montrer qu’il est possible de monter une coopérative d’estive avec une soixantaine d’hectares”, avance Laurent Bouscarat. Pour le directeur de la Coptasa (Coopérative de transhumance et d’amélioration des structures agricoles(1)), qui a collaboré à l’opération, cette création répond aussi à des critères économiques : “Avant, une estive gérée par une commune bénéficiait des aides européennes mais, avec la nouvelle Pac, les règles ont changé et les coopératives ou associations pastorales sont devenues les meilleures solutions pour pouvoir prétendre aux aides.” Plus généralement, “l’estive et ses hectares, en complément de ceux des exploitations individuelles, permettent une baisse du chargement d’une exploitation individuelle, donc plus de souplesse et participent aussi à l’entretien des terrains communaux”, complètent Philippe Albisson, vice-président, et Quentin Pellegry, président de la coopérative de Champrojet. En outre, abonde Laurent Bouscarat, “en termes d’installation, une estive collective est un plus, un exemple de partage du foncier pour ceux qui n’ont pas la chance d’en avoir…” Selon lui, une dizaine de communes du Cantal qui gèrent des estives pourraient ainsi s’inspirer de cet exemple. Le cas des biens de section gérés en collectif par des agriculteurs en coopérative inquiète cependant la profession. “En effet, indique le directeur de la Coptasa, l’administration veut faire disparaître ce genre de pratique. Or, sur les 25 à 30 estives collectives sur le département, sept ou huit sont de ce type, et notre volonté est de les conserver...”

(1) La Coptasa est le groupement pastoral le plus important de France.

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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