Trois ministres pour promouvoir la relance économique dans l’Allier
Préparer l’avenir malgré la crise sanitaire. Une nécessité pour Jean Castex, en déplacement dans le département samedi dernier, pour évoquer le volet numérique du plan de relance.
L
e premier ministre, Jean Castex, avec Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales et Cédric O, secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques, se sont rendus samedi dernier dans l’Allier pour y aborder l’aménagement numérique du territoire.
Ils ont visité le chantier du nœud de raccordement optique ainsi que l’entreprise 3bois et échangé avec les utilisateurs de l’espace de Coworking situés sur l’Eco Centre de Varennes-sur-Allier.
Le très Haut Débit pour
tous les Auvergnats dès 2025
Jean Castex a présenté notamment les avancées du plan Très haut débit et l’allocation des moyens supplémentaires du Plan de Relance : « J’y vois deux symboles. Le premier sur lequel je voudrais insister, car il concerne la France entière : nous nous sommes fixés, l’État avec les collectivités territoriales, que tout le territoire soit desservi, dès 2025, par le Très Haut Débit.
C’est un enjeu majeur de développement économique, d’aménagement du territoire, d’égal accès à tous, des entreprises comme nos concitoyens, à l’avenir, tous simplement. C’est l’objet du plan de relance dont nous venons vous montrer aujourd’hui les applications concrètes. C’est l’objectif d’une France des réseaux immatériels permettant de relier les femmes, les hommes entre eux, partout où ils se trouvent. Nous le faisons aussi pour la téléphonie. Notre objectif est de combler les zones blanches partout où il y en a.
Nous avons dégagé des moyens pour cela. C’est aussi une nouvelle politique d’aménagement du territoire qu’on a trop souvent délaissé. L’État doit être à ce rendez-vous. Venir dans l’Allier, en Auvergne, c’est montrer que l’État doit être là où on a besoin de lui. C’est-à-dire pour les territoires les plus ruraux, les plus en difficultés ou pour les populations qui en ont le plus besoin.
La France est une république décentralisée et l’État fait confiance à ces territoires mais il doit être présent à leurs côtés. C’est aussi un signal envers la crise sanitaire en montrant aussi que nous continuons à nous occuper de l’avenir en anticipant les conséquences de celle-ci ».
Trois milliards pour la Région
Le plan de relance État / Région qui est un véritable accord comprenant, au total, trois milliards d’euros d’investissements, dans les deux ans à venir, de la part de l’État et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, partout dans nos territoires. Un enjeu majeur partagé par Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes : « Nous nous sommes beaucoup battus pour que la visite soit sur les deux parties du territoire régional. L’annonce est très forte car elle permettra pour notre territoire, de prendre un temps d’avance sur le digital. Nous avons le réseau rural le plus développé de France et l’objectif était de garder cette longueur d’avance. Ce sont 240 millions d’euros supplémentaires qui ont donc été annoncés. En Auvergne, nous nous en sortons très bien car, sur ce plan à trois milliards d’euros, un milliard sera dédié à la partie auvergnate. C’est une véritable satisfaction et je remercie le premier ministre pour avoir accepté de venir par deux fois en Auvergne ». Concernant la fibre optique et le déploiement du Très Haut Débit, l’objectif est de relier l’ensemble des Auvergnats d’ici à 2025. Planning confirmé par Laurent Wauquiez : « Nous connaissons nos territoires avec ses zones reculées où il faudra coupler les technologies avec des solutions satellitaires, téléphonie mobile… Avec ces nouveaux financements annoncés, nous sommes presque sûrs de garantir les 95 % de personnes fibrées. Attention à ne pas oublier que les collectivités seront les principaux financeurs de ces projets. La région mettra 450 millions d’euros pour y parvenir et l’État, 215 millions d’euros. Pour moi, c’est une grande satisfaction. Nous le voyons aujourd’hui, sur un territoire comme celui de l’Eco-Centre de Varennes-sur-Allier, si vous n’installez par la fibre, vous ne pourrez pas y développer d’activités ».
L’agriculture inscrite
dans le plan de relance
Un plan de relance qui concerne aussi l’agriculture. Un pan de l’économie qui n’est bien sûr pas oublié comme le confirme Laurent Wauquiez : « La première écologie c’est de défendre notre agriculture en consommant nos produits locaux. L’Auvergne est le château d’eau de la France. Si on veut être protégé sur la durée face à la problématique de la sécheresse et de la perte d’eau, il faut qu’on puisse la stocker et la réutiliser. Un combat que nous avons fait inscrire à l’intérieur du plan de relance pour obtenir des crédits permettant de gérer notre réserve d’eau et protéger ainsi nos agriculteurs des épisodes de sécheresse. Il faut que l’Agence de l’Eau, qui est pilotée par des technocrates qui sont complètement à côté de la plaque, arrête de nous bloquer en Auvergne ». La partie Auvergnate voit l’engagement de la région plus important qu’ailleurs précise Laurent Wauquiez : « Pour un euros investi en Auvergne par l’État, nous en mettons deux par la région. Nous avons ainsi une vigilance sur cette partie du territoire toute spécifique ».
Dans l’Allier, le plan de relance permettra de soutenir vingt projets. L’objectif de cet accord, construit grâce au travail commun des services de l’État et de ceux de la Région, est de relancer l’activité économique au sein des territoires et de les protéger face à la crise. L’enjeu, également, est de faire d’Auvergne-Rhône la première Région durable d’Europe, d’améliorer la compétitivité et la souveraineté économique des territoires, et enfin de s’adresser à tous, de ne laisser personne de côté. Dans l’Allier, par exemple, ces investissements permettront l’aménagement du quartier des Presles à Cusset, la construction d’un complexe sportif au lycée Paul-Constans à Montluçon, la restructuration du CREPS de Vichy, la restructuration du Lycée Gustave-Eiffel à Gannat, ou encore la construction de vestiaires au Centre Omnisport de Vichy.