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Transport de bovins : Séparation des circuits et transportabilité

La rencontre annuelle avec les opérateurs commerciaux a porté sur l’évolution de la réglementation IBR, un point de situation sur la tuberculose en Nouvelle Aquitaine et la réglementation sur la transportabilité.

L’arrêté IBR impose une séparation des flux en fonction du risque sanitaire.
L’arrêté IBR impose une séparation des flux en fonction du risque sanitaire.
© GDS France

Une rencontre à destination de l’ensemble des opérateurs commerciaux de bovins basés en Creuse s’est déroulée ce 7 avril au siège de GDS Creuse. Cette réunion a été coanimée avec la DDCSPP 23.

IBR, un nouvel arrêté visant à la fin de l’assainissement…
L’arrêté ministériel du 31/05/2016 a octroyé à chaque élevage un statut IBR avec des allégements en cheptels indemnes et des contraintes en cheptels en assainissement. Des règles pour les mouvements des bovins veulent garantir leur absence de contamination pendant le transport. La campagne de prophylaxie 2016/2017 a d’ailleurs mis en évidence la contamination de trois cheptels creusois suite à des introductions de bovins provenant de cheptels indemnes d’IBR mais contaminés pendant le transfert. La nouvelle obligation de contrôle IBR minimum 15 jours après l’arrivée du bovin dans son nouveau cheptel permet maintenant de détecter ces cas à l’entrée et évite la contamination d’une partie du cheptel… si l’isolement est respecté !

… avec un impact pour le transport des animaux…
Ainsi, l’arrêté prévoit plusieurs niveaux de sécurité dans les transports (cf. tableau) :
- Le circuit sain, pour les animaux connus négatifs en IBR (issus de cheptels indemnes d’IBR ou dépistés négatifs avant le départ pour les cheptels non-indemnes d’IBR).
- Le circuit à risque contrôlé, pour les animaux connus positifs IBR et vaccinés, ou non-dépistés avant départ.
- Le circuit infecté, pour les animaux connus positifs et non-vaccinés.
L’enjeu sanitaire impose une grande rigueur dans les allotements des animaux et il en va de la responsabilité des intermédiaires en cas de contamination du cheptel introducteur.

… avec une nécessaire implication de chaque maillon de la chaîne !
Chaque maillon de la chaîne doit respecter la réglementation. Chaque éleveur concerné vaccine les bovins trouvés IBR positifs, appose l’étiquette « POSITIF IBR » sur l’ASDA de ces bovins et contrôle, dans les 15 jours précédant la sortie, tout bovin à destination d’un autre élevage issu de cheptel non-indemne d’IBR. Pour les autres destinations, de nouvelles étiquettes « NON CONTROLE IBR » devraient être prochainement mises à disposition et ainsi faciliter la séparation des circuits. Chaque opérateur commercial est vigilant par rapport à ces éléments. Cette notion de séparation des circuits est dorénavant intégrée dans leurs obligations pour l’obtention de l’agrément de leur centre. Chaque marché au cadran met en place une séparation des circuits de l’arrivée au départ des bovins. Il est rappelé que le marché de Chénérailles ne reçoit que des bovins issus de cheptels indemnes d’IBR. Dans cet objectif d’obtention de la fin de l’assainissement IBR avec une limitation maximale des contaminations dans le secteur intermédiaire, il a été demandé à chacun de signaler à la DDCSPP toute insuffisance ou non-conformité pour qu’elle puisse mettre en place des mesures correctives.

Transportabilité, une réglementation précise, des animaux en bon état à l’abattoir
La réglementation prévoit que les femelles ne sont pas transportables en fin de gestation (plus de 90 % de son terme soit 257 jours pour les bovins) ou ayant vêlé depuis moins d’une semaine, ainsi que les animaux trop jeunes (ombilic non-cicatrisé). Elle fixe des normes de durée de transport en fonction des espèces et de l’âge. Pour compléter le dispositif, Interbev a élaboré en concertation avec l’Office de l’Elevage et l’Institut de l’Elevage un guide de non-transportabilité des bovins vers l’abattoir, destiné aux opérateurs de la filière bovine (retrouvez-le sur le site gdscreuse.fr). L’objectif est de maîtriser les risques pour la santé publique, l’atteinte au bien-être animal et la sécurité des opérateurs. Ce manuel précise au cas par cas les deux règles de base : pas d’animal malade ou en état de misère physiologique à l’abattoir et pas d’animal accidenté depuis plus de 48 h.

Des cas simples à trancher… d’autres plus complexes !
Un animal incapable de se tenir debout durant le transport ne peut être conduit à l’abattoir. Il sera euthanasié à l’arrivée et les frais seront facturés à la personne l’ayant présenté. C’est identique pour les animaux avec blessures ouvertes, prolapsus (vaginal, utérin) ou les animaux météorisés. Par contre, un bovin boiteux peut être conduit à l’abattoir, s’il conserve la capacité à se déplacer et à rester debout. Il en est de même s’il présente une plaie bien cicatrisée (césarienne par exemple). En cas de doute, rapprochez-vous de votre vétérinaire pour effectuer un constat objectif ou consultez le guide.

Le transporteur est responsable de l’évaluation de la transportabilité d’un animal
C’est au chauffeur de juger en dernier recours si l’animal est apte à être emmené à l’abattoir. Si un Certificat Vétérinaire d’Information a été rédigé par le vétérinaire, il ne préjuge pas de la capacité de l’animal à être transporté, son état ayant pu se dégrader entre la rédaction du certificat et le moment du départ. S’il juge l’animal intransportable, l’animal peut être euthanasié ou abattu sur place avant son transfert vers l’abattoir. Cette dernière solution, reste cependant compliquée, l’animal abattu et éviscéré devant être, dans les 2 heures, stocké en chambre froide, puis transporté à l’abattoir où le risque de saisie sera élevé. Si l’animal est considéré comme dangereux, l’abattage sur place reste la seule solution.

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