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Portrait
Se perfectionner dans toutes les facettes du métier d'agriculteur

Après 2,5 ans passés au Service de Remplacement de Haute-Loire en tant qu'agent de remplacement, Lucas Beraud
est désormais sur le point de s'installer. Retour sur une belle expérience professionnelle.

Pour Lucas Beraud, exercer le métier d’agent est très enrichissant  sur le plan technique. (photo d’illustration)
Pour Lucas Beraud, exercer le métier d’agent est très enrichissant sur le plan technique. (photo d’illustration)
© © AdobeStock

À 22 ans, Lucas Beraud s'apprête à rejoindre l'exploitation familiale, le Gaec aux Mille Couleurs à St Paulien dans lequel le jeune homme a effectué son CAP et son BPREA par apprentissage. Mais le jeune homme ne s'installe pas sans expérience professionnelle, bien au contraire. Après son apprentissage, se trouvant un peu trop jeune pour s'installer à tout juste 20 ans, il est devenu agent de remplacement au Service de Remplacement de Haute-Loire. "Je voulais m'installer sur le Gaec familial dont les associés sont passés de 3 à 2 ; mon oncle ayant quitté le Gaec, j'avais l'idée de le remplacer car il y a avait toujours du travail pour 3 agriculteurs... (avec 750 000 L de lait produits et l'engraissement de 25 génisses par an). Mais j'ai jugé qu'il me fallait plus d'expériences et que je devais voir d'autres productions avant de m'installer", explique-t-il.
C’est au cours de sa formation à l’ISVT qu’il a découvert le métier d’agent de remplacement grâce à un stage d’une semaine effectué au Service de Remplacement. Cette immersion lui a permis de découvrir les réalités du métier d’agent et lui a donné l’envie d’intégrer l’équipe.

Voir d'autres productions
En 2,5 ans d'activité, Lucas est intervenu sur une centaine de fermes et sur différents secteurs du département, l'occasion pour lui d'intervenir dans des productions qu'il connaissait déjà comme le lait, mais aussi de découvrir des ateliers différents comme les bovins allaitants, les porcs, les ovins, les volailles, les caprins, et des activités encore plus diversifiantes comme la transformation de yaourts et de fromages.
Et parmi toutes ces orientations technico-économiques, le jeune agent a particulièrement apprécié l'élevage ovin, mais sans toutefois projeter d'ouvrir un atelier dans le cadre de sa future installation. "Les ovins ne me déplaisaient pas mais cela impliquait de faire un autre bâtiment... C'était trop lourd comme investissement".
En tant qu'agent de remplacement, il a été amené à accomplir des tâches très différentes, de la traite aux travaux des champs en passant par l'alimentation des animaux, l'utilisation du matériel, l'entretien des clôtures et le ramassage des pierres... "J'ai fait des remplacements pour tous les motifs (congés, accident, maladie, formation et complément de main d'œuvre...), ainsi j’ai accompli la plupart des tâches d'un chef d'exploitation". Ce métier lui a permis de gagner en autonomie car "lorsque l'on est seul sur une ferme que l'on connaît peu, il faut se débrouiller seul. Au fil du temps, j'ai aussi gagné en capacité d'adaptation ".
Exercer le métier d'agent est très enrichissant sur le plan technique. " Par exemple, j'ai pu expérimenter plusieurs techniques de traite avec ou sans lavage de mamelles, avec essuyage ou utilisation d'une mousse... Et au final avec mes deux futurs associés, on réfléchit à faire quelques transformations sur ce point. Dans l'objectif de gagner du temps, on pense arrêter le lavage des mamelles en effectuant un meilleur paillage ou/et en utilisant de la laine de bois pour essuyer le trayon ".

"Dans l'ensemble, on m'a fait confiance"
Lucas Beraud est satisfait du relationnel qu'il a pu établir avec les agriculteurs qu'il a remplacés : "Tout s'est globalement bien passé ; dans l'ensemble, on m'a fait confiance. Le métier d'agent de remplacement a été pour moi une belle expérience qui m'a permis de me perfectionner dans toutes les facettes du métier d'agriculteur". Aussi, il n'hésite pas à recommander le métier d'agent de remplacement : un métier intéressant qui permet de voir beaucoup d'exploitations et d'accomplir des tâches diversifiées.
"Chaque jour, on ne fait jamais les mêmes choses et c'est un bon tremplin pour l'installation ; ceci est encore plus vrai quand on décide de s'installer sur la ferme familiale, car cela permet de voir autre chose".
En pleine phase d'installation pour le moment, le jeune homme pense officiellement intégrer le Gaec en tant qu'associé à la fin de cette année et question répartition des tâches, il s'occupera aussi bien de la traite que des animaux (plutôt en hiver) que des travaux des champs en été.
à part cette installation, via un rachat de capital, le Gaec ne porte pas de gros projets hormis peut-être l'aménagement du bâtiment pour les veaux.
 

 

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