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Sanitaire : Fièvre catarrhale ovine : où sont passées les doses de vaccins promises ?

La FCO et la besnoitiose, maladie parasitaire émergente en Haute-Loire, étaient au coeur de l’assemblée générale du GDS Haute-Loire le 4 mars dernier à St Christophe/Dolaizon.

FCO : pour le GDS 43, il est urgent d’obtenir davantage de vaccins pour notre département.
FCO : pour le GDS 43, il est urgent d’obtenir davantage de vaccins pour notre département.
© HLP

Le 4 mars, la FCO s’est invitée à l’assemblée générale du Groupement de Dé-fense Sanitaire de Haute-Loire. Cette maladie virale, qui perturbe le commerce des animaux et le fonctionnement des fermes de notre département depuis de longs mois, est de nouveau source d’inquiétude pour la profession agricole en raison d’une pénurie de doses vaccinales.  Le président Thierry Ravel est revenu sur cette mauvaise nouvelle : «Je souhaite interpeller l’administration sur le fait que 650 000 doses de vaccins étaient  intialement prévues pour les vaches laitières de la zone réglementée ; or, au final, on nous annonce seulement 180 000 doses. Mais où est passé le reste des doses? En Haute-Loire, on se retrouve avec 8 200 doses qui permettront de procéder à la vaccination de seulement 4 100 vaches laitières alors qu’il faudrait pouvoir vacciner 50 000 vaches. C’est largement insuffisant. Nous avions demandé une priorisation des doses pour les zones qui exportent, or, nous n’avons pas été entendus».

FCO : les oubliés du système

«Au niveau national, nous avons tout fait pour faire comprendre l’importance de l’exportation des veaux de 1 mois. Il semblerait que l’on soit les oubliés du système» indique le directeur du GDS, Julien Bachellerie.«Au niveau national, 80 % des doses ont été débloquées pour permettre la vaccination des broutards entre 2,5 mois et 12 mois ; le cheptel allaitant a été priorisé» souligne Charlotte Mérel, cheffe du service alimentation et santé publique vétérinaire à la DDCSPP Haute-Loire.Elle ajoute : «le Préfet et le directeur  de la DRAAF sont alertés sur la situation de la Haute-Loire sur le problème de la vaccination des vaches laitières et le commerce des petits veaux. Une réunion se tiendra mercredi prochain sur le sujet».Ce sujet sensible a généré des réactions comme celle de Jean-Julien Deygas, président de Haute-Loire Conseil Elevage : «On nous avait promis ces doses, c’est purement inadmissible. L’État ne bouge pas». La situation est d’autant plus inquiétante que «la Haute-Loire constitue un terrain très fertile à la reprise de l’activité virale dès les mois de mai-juin» a indiqué  Julien Bachellerie. D’où l’intérêt de vacciner avant la reprise de l’activité du virus, mais il n’y a pas suffisamment de vaccins !


Urgence : obtenir des vaccins supplémentaires

Dans ce contexte, pour le GDS 43, il est urgent d’obtenir davantage de vaccins pour notre département. «Tout doit être fait par l’État, soit pour obtenir des vaccins soit pour prolonger le protocole conclu avec l’Espagne, ce qui permettrait de pouvoir exporter les jeunes veaux» indique le président. Outre la FCO, le GDS a fait le point sur ses activités  de surveillance des maladies réglementées.

Eradication de l’IBR en 2016-2017

Le GDS a fait part de sa volonté d’eradiquer totalement l’IBR sur le territoire départemental, ce qui permettra d’alléger la surveillance des cheptels et de soulager les finances des éleveurs. Pour ce faire, le conseil d’administration a décidé de constituer une provision destinée à aider les éleveurs à réformer les animaux positifs à l’IBR. «Des dispositifs d’accompagnement spécifiques seront proposés aux cheptels très infectés par l’IBR» a souligné le directeur du GDS. Le GDS devance ainsi l’action conduite au niveau national dès le 1er juillet prochain ; à cette date-là, un arrêté ministériel entrera en vigueur dont les mesures devraient accélérer l’éradication de l’IBR en France.Les administrateurs du GDS se sont fixés deux objectifs à atteindre : moins de 1% des cheptels positifs IBR (- de 30 cheptels positifs contre 175 à ce jour) et moins de 0,2% de nouveaux cas par an (soit 5 à 6 cas par an).

Véronique Gruber

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