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Bâtiment
Robots de traite en circulation libre et maintien du pâturage

Mardi 8 novembre, des portes ouvertes bâtiment étaient organisées par l’EDE 63 au Gaec du Puy de Boucaud à Heume-l’Église, exploitation laitière qui a misé sur la robotisation pour gagner en souplesse.  

Julien Villedieu, Éric Villedieu et Jean-François Geille se tenant devant leur bâtiment récemment agrandi.
Julien Villedieu, Éric Villedieu et Jean-François Geille se tenant devant leur bâtiment récemment agrandi.
© L. Durif

Depuis 2003, les trois associés du Gaec du Puy de Boucaud, n’ont cessé de faire évoluer leurs bâtiments afin d’améliorer la stabulation et les conditions de travail. Initialement, seul un bâtiment de 40 places existait. En 2009, souhaitant augmenter la capacité d’accueil et faciliter l’accès aux 40 ha de pâturage aux vaches, les associés font construire un nouveau bâtiment de 95 places attenant aux parcelles, et une nurserie indépendante de l’étable. En 2020, le bâtiment est agrandi, passant de 95 à 120 mètres de long, et dispose aujourd’hui de 177 logettes. Le projet inclut notamment l’installation de trois robots de traite en circulation libre avec maintien du pâturage, et plusieurs box de tri et d’apprentissage. Julien Villedieu, un des associés du Gaec, a présenté les différentes améliorations apportées et expliqué leur impact sur son quotidien lors des portes ouvertes bâtiment co-organisées par l’EDE 63 et la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme.

Robots de traite en circulation libre

« On a supprimé l’ancienne salle de traite pour passer aux robots afin de réduire l’astreinte et d’avoir une meilleure répartition des traites » explique Julien Villedieu. Le choix des associés se porte alors sur trois robots de traite, avec dispositifs de distribution automatique de concentrés (DAC), accessibles en circulation libre et attenants aux pâtures : « on a organisé tout le projet d’agrandissement autour du maintien du pâturage qui était notre priorité ». D’avril à novembre, l’accès au pâturage est lui aussi automatisé, grâce à deux box de tri avec portes automatisées qui débouchent soit sur l’extérieur, soit dans le bâtiment, en fonction de l’état de traite de chaque vache : « ça les motive à passer au robot et ça permet de réduire l’intervalle entre les traites » explique l’éleveur. La pâture dure entre 8 et 10h, « les vaches reviennent d’elles même dans la partie stabulation grâce à une porte anti-retour. On fait rentrer nous-mêmes les quelques retardataires restées au pré ».

Apprentissage des vaches

Les éleveurs ont fait le choix d’un système non dirigé : « on a conçu l’espace pour rendre facile d’accès les robots et points d’eau, et que cette zone soit agréable pour les vaches, notamment grâce à des brosses électriques » explique Julien Villedieu. Néanmoins, un temps d’adaptation reste nécessaire pour les génisses, c’est pourquoi deux box d’apprentissage ont été mis en place pour leur permettre de s’exercer sans perturber le reste du troupeau. Le temps d’apprentissage varie en fonction des individus, « ça peut aller de deux jours à une semaine selon l’animal » explique l’éleveur, qui ajoute que les box sont aussi utilisés pour rattraper les retards de traites des vaches boiteuses.

Assurer une fréquentation nocturne

La nuit, l’éclairage LED dans l’étable reste stratégiquement allumé au niveau des robots afin d’encourager les vaches à s’y rendre. En laissant tourner le repousse-fourrage durant la nuit, les éleveurs stimulent les vaches à un moment où, habituellement, l’activité diminue : « c’est entre 3h et 6h du matin que la fréquentation est la moins importante » selon une étude de l’Institut de l’élevage.
Autres équipements
Pour optimiser davantage le fonctionnement de leur exploitation, les associés ont opté pour plusieurs équipements annexes, tels que :
- deux aspirateurs de lisiers pour maintenir la propreté de la dalle tout en évitant d’entraver le déplacement des vaches ;
- un robot repousse fourrage ;
- un pré-refroidisseur qui permet une réduction de 45% de la facture d’électricité en faisant chuter la température du lait à 19°C avant son stockage ;
- une chambre tampon qui permet de continuer l’activité de traite lors du nettoyage du tank ;
- un distributeur automatique de lait (avec lait en poudre) dans la nurserie.
« On ne regrette pas nos investissements : on a réduit notre temps de travail et gagné en souplesse, le troupeau est plus calme. On aurait du mal à se passer de ces apports technologiques aujourd’hui ! » conclut Julien.

 

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