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Réorganiser l´accompagnement des agriculteurs

"La question de la restructuration des OPA de services ne peut pas rester un sujet tabou", estime Michel Lacoste, qui invite à une réflexion sur la réorganisation de l´accompagnement des agriculteurs.

Michel Thomas, animateur du Comité de liaison des Adasea, a rappelé au cours de l´assemblée générale de l´Adasea du Cantal les grandes lignes qui régissent aujourd´hui la Pac. Puis il a évoqué ce que devrait être l´avenir, notamment la période 2007-2013, soulignant que les Etats membres n´auraient plus la latitude dont ils disposaient. De quoi remettre sévèrement en question le deuxième pilier, celui qui sert particulièrement les zones comme le Massif central, à travers la politique d´installation, la prime spéciale montagne, la prime à l´herbe, le plan bâtiment... Egalement administratif de la FNSEA, Michel Thomas a souligné combien le syndicat est attaché à ces compensations pour lesquelles se bat un groupe "monde rural", composé de chefs d´entreprises, d´exploitants,?d´artisans.?Ils?sont tous prêts à faire du lobbying pour que des orientations soient prises dans le sens de la loi pour le développement rural, qui constitue à leurs yeux une amorce.

Un électrochoc

Invité de cette assemblée, le président de la FRSEA, Pascal Coste, ne se berce pas d´illusions : "On va diminuer l´assistanat à l´agriculture !", lance-t-il avec provocation lors de l´introduction de son discours. Mais il espère un électrochoc. Une prise de conscience que, depuis 1992, l´évolution va dans le sens d´un retrait des aides et d´une plus grande responsabilisation du chef d´exploitation. "On imagine le premier pilier à l´abri ? Pas si sûr", affirme-t-il en prévoyant, en cas de victoire du parti CDU en Allemagne, un co-financement de la Pac assorti d´une baisse de la participation européenne. Impossible dans ces conditions que la France puisse compenser... "Sans compter que l´intégration de deux nouveaux pays se traduira par 15 % en moins dans le portefeuille de chacun", ajoute Pascal Coste. Très en verve, il tient à préciser qu´il n´y a pas lieu de redouter plus la présidence britannique que le modèle européen lui-même. "Un modèle libéral, partagé et soutenu par de nombreux ministres français", dit-il.

"Bâtir un projet stratégique agricole pour le Massif central"

M. Coste imagine bien un axe stratégique, pour lequel les collectivités locales (régions, départements et même communautés de communes) apporteraient leur contribution. "Il s´agit de bâtir ensemble un projet stratégique agricole pour le Massif central, qui parvienne à faire de chaque contrainte un atout ; prendre le pari de qualifier nos?territoires,?avec?d´autres acteurs économiques ; enregistrer notre qualité d´eau et d´air pour décrocher une pastille verte, avant ceux qui sont obligés de dépolluer comme la Bretagne ; créer une "Opep des produits de la montagne" ; palier aux handicaps en créant des plate-formes logistiques et des centrales de vente"… Pascal Coste rêve d´une politique agricole régionale ambitieuse qui permette enfin de vivre du prix de ses produits. Son idée revenant à créer un goulot d´étranglement fort, pour faire face aux puissantes centrales d´achat et ainsi "imposer" ses prix. Il pousse sa logique encore plus loin : "Pourquoi ne pas créer une chaîne de magasins de centre ville franchisés, de 300 à 400 m2 chacun, pour y vendre nos savoir-faire, à travers 1 000 à 1 500 produits référencés. Nous pourrions ainsi diffuser notre image de qualité du Massif central à travers toute la France et montrer qu´on est dynamiques, même sans financement européen.

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