Quels livres à glisser sous le sapin de Noël ?
La 41ᵉ édition de la Foire de Brive a généré plus de 970 000 d’euros de ventes de livres, un nouveau record, preuve que le livre demeure un fidèle compagnon et une lueur salutaire dans le brouhaha numérique. On a sélectionné pour vous quelques ouvrages présentés à Brive, à offrir ou à s’offrir.
La 41ᵉ édition de la Foire de Brive a généré plus de 970 000 d’euros de ventes de livres, un nouveau record, preuve que le livre demeure un fidèle compagnon et une lueur salutaire dans le brouhaha numérique. On a sélectionné pour vous quelques ouvrages présentés à Brive, à offrir ou à s’offrir.
Christian Signol, « Une famille française »
C’est l’un des auteurs préférés des français, et une fois n’est pas coutume, il est celui qui a vendu le plus d’ouvrages au dernier Festival du livre de Brive : 1 100 exemplaires ont été écoulés en trois jours. Christian Signol nous propose avec son nouveau roman, « Une Famille Française » (ed. Albin Michel) une nouvelle épopée dans la France de 1950 à nos jours. Ancien compagnon de l'École de Brive, ce label éditorial créé dans les années 1980 par Robert Laffont, avec Claude Michelet, Christian Signol s’agace quand on le catalogue « auteur de terroir ». Sa narration à la fois humble et délicate est au service de vies rythmées par le cycle des saisons, les forêts, les rivières, les soubresauts du temps…L’auteur de la célèbre « Rivière Espérance » propose ainsi dans « Une famille française » une nouvelle interprétation des liens familiaux où la petite histoire côtoie la grande au fil des pages avec en point d’orgue le destin d’Antoine né au début des années cinquante.
Jean-Baptiste Andrea, « Veiller sur elle »
L’effet Prix Goncourt a forcément dû jouer à plein. Jean-Baptiste Andrea lauréat du plus célèbre des prix littéraires avec son sublime « Veiller sur elle » (Ed. L’Iconoclaste), a lui aussi fait un carton plein à Brive, en épuisant les 1 050 ouvrages qui avaient été commandés pour l’occasion. Son roman plein de fougue et d’éclats, nous plonge dans l’histoire de Mimo et Viola. Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. C’est beau, c’est grand, et tellement romanesque. On en redemande.
Jean-Baptiste Andrea, #PrixGoncourt2023 pour "Veiller sur elle", éditions de l'Iconoclaste pic.twitter.com/p8TsWGQEhz
— Académie Goncourt (@AcadGoncourt) November 7, 2023
Julie Héraclès, « Vous ne connaissez rien de moi »
Quelle réussite que ce premier roman, baptisé « Vous ne connaissez rien de moi » (Ed JC Lattès). Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa immortalise, une femme, tondue, le visage incliné vers son nourrisson, conspuée par la foule. Julie Héraclès s’est inspirée de ce cliché pour retracer la vie de Simone, une femme libre au tempérament incandescent dont le crime a été d’aimer pendant la guerre. Julie Héraclès éclaire sans pathos et avec brio cette période on ne peut plus trouble de notre Histoire. Ce roman a remporté le Prix Stanislas 2023 dans la catégorie « Meilleur premier roman de la rentrée littéraire ».
François Morel, « Tous les marins sont des chanteurs »
Connaissez-vous Yves-Marie Le Guilvinec ? Avant de tomber par hasard dans un vide-greniers d’Ille et Vilaine sur une vieille revue publiant une douzaine de chansons de ce marin et poète breton, François Morel non plus. Leur singularité a incité cet acteur, également chroniqueur et chanteur, à plonger dans la vie de ce pêcheur de morue disparu en mer en 1900 à l’âge de 30 ans. Avec l’aide de Gérard Mordillat et d’Antoine Sahler, François Morel redonne vie à son œuvre méconnue et voix à ses chansons oubliées. « Tous les marins sont des chanteurs » est publié par les éditions Calmann-Lévy.
Franck Bouysse, « Buveurs de vent »
Ils sont quatre, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Quatre, frères et sœur, soudés par un indéfectible lien. Tous travaillent, comme leur père, leur grand-père avant eux et la ville entière, pour le propriétaire de la centrale, des carrières et du barrage, Joyce le tyran, l’animal à sang froid… Dans une langue somptueuse et magnétique, Franck Bouysse nous emporte avec ses « Buveurs de vent » (Ed. Albin Michel) au cœur de la légende du Gour Noir, et signe un roman aux allures de parabole sur la puissance de la nature et la promesse de l’insoumission.
Mélissa Da Costa, « Les Femmes du bout du monde »
« Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde ». À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer. La nouvelle étoile du roman français, Mélissa Da Costa nous offre un voyage inoubliable à travers des paysages d’une stupéfiante beauté dans son dernier roman édité par Albin Michel.
Florence Aubenas, « Ici et ailleurs »
Présidente de la 41ème foire du livre de Brive, la journaliste et auteure, Florence Aubenas y a présenté son dernier ouvrage, « Ici et Ailleurs » (Ed de l’Olivier). « On est le 6 décembre 2018, il est midi. Trois semaines que le mouvement a démarré, avec l’impression, ici, que tout ne fait que commencer. » Qu’avons-nous traversé ces huit dernières années ? De la révolte des Gilets jaunes à la vie quotidienne en Ukraine sous les bombes, en passant par le grand confinement, la virée en Thaïlande de deux cousins de région parisienne ou la fin tragique d’un éleveur tué par des gendarmes, Florence Aubenas raconte notre époque, au plus près du réel.