Aller au contenu principal

À quand une vraie gestion de l’eau ?

Suite à la réunion du Comité de suivi hydrologique, la préfecture du Puy-de-Dôme a promulgué le 10 août dernier un arrêté de restriction d'usage de l'eau pour tout le département. Une décision « justifiée par cinq jours consécutifs en-dessous du "seuil d'objectif d'étiage" pour la Dore, la Sioule et le Cher » a argumenté Béatrice Steffan, secrétaire générale de la préfecture. Entre autres mesures, l’arrêté prévoit l’interdiction des prélèvements en milieu naturel de 10 heures à 18 heures, y compris pour la réalimentation des plans d'eau et l'irrigation sur les bassins de la Dore, de la Sioule et du Cher. (Sur l'Eau Mère les débits sont très bas et les prélèvements sont également interdits).


Une décision qui impacte directement les agriculteurs des communes situées sur ces bassins « et chaque année c’est le même scénario qui se répète » regrette amèrement Bertrand Nicolas. Pour le président de l’Adira, la solution ne réside pas dans l’énoncé de restrictions mais dans la mise en place d’une gestion de l’eau en amont. « En comité de suivi nous constatons que les zones impactées sont des zones qui ne sont pas réalimentées par les barrages. Ce dont nous avons besoin c’est stocker l’eau qui tombe en abondance l’hiver et créer des retenues ». Aujourd’hui dans le Puy-de-Dôme 30 millions de m3 d’eau sont utilisés pour l’irrigation :  20 millions proviennent du barrage de Naussac, dont le taux de remplissage est actuellement à 90%, 5 millions de m3 proviennent du Sep et 5 autres millions des cours d’eau non réalimentés et de l’ASA Limagne Noire. « Mais pour conforter l’agriculture et les filières départementales nous avons besoin de 15 millions de m3 d’eau supplémentaires ; 15 millions qui pourraient être stockés via la création de retenues sur des sites appropriés » explique Bertrand Nicolas. Une solution qui paraît évidente mais qui se heurte aux verrous administratifs des Sdage(1) et Sage(2) Loire Bretagne. «Seule une volonté politique pourrait débloquer ces contraintes administratives et stopper ces décisions de non-sens imposées aux agriculteurs. D’un côté on nous oblige en effet à faire lever des cultures intermédiaires et de l’autre on nous empêche d’irriguer et de mettre en place des solutions pérennes de gestion de l’eau ; c’est totalement aberrant ! »


Par courrier en date du 10 août, La FNSEA63 et les JA63 ont demandé au Préfet de déroger à l’implantation des SIE et des CIPAN en zone vulnérable.


C.Rolle


(1) Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux
(2) Schéma d’aménagement et de gestion des eaux.

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

De gauche à droite : Anthony Fayolle (SG) et Nicolas Merle (Président).
Un nouveau duo à la tête de la FDSEA de Haute-Loire

Jeudi 3 avril, le nouveau conseil d'administration de la FDSEA de Haute-Loire a élu président, secrétaire général ainsi que…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière