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Proposer pour être entendus

La Fédération Nationale Bovine (FNB) a tenu une conférence de presse à la veille de l’ouverture du Sommet dans une exploitation creusoise pour évoquer l’actualité économique de la filière.

De gauche à droite : Pascal Lerousseau, coordonnateur du Berceau des Races à viandes, Jean-Pierre Fleury, président de la FNB et Christian Arvis, président de la section bovine de la FDSEA de la Creuse.
De gauche à droite : Pascal Lerousseau, coordonnateur du Berceau des Races à viandes, Jean-Pierre Fleury, président de la FNB et Christian Arvis, président de la section bovine de la FDSEA de la Creuse.
© MR

C’est une tradition, avant chaque ouverture du Sommet de l’Élevage de Cournon, une délégation de la FNB se rend sur une exploitation bovine d’un département limitrophe. Cette année c’était au tour de la Creuse d’organiser cette visite. Jean-Pierre Fleury, président de la FNB, et son équipe, accompagnés de Patrick Bénézit, président de la FRSEA Massif central, se sont rendu sur l’exploitation du Gaec Arvis, sur la commune de Saint-Frion. Une ferme familiale de 150 vaches limousines en système naisseur-engraisseur. Les deux principaux sujets de cette conférence étaient l’exportation et la démarche Cœur de gamme.

La force du collectif
La collaboration FNSEA, FNB et JA est fondamentale et a démontré une fois de plus sa force de proposition avec la démarche Cœur de gamme. L’agriculture française va mal mais le syndicat majoritaire ne baisse pas les bras et cherche des solutions. « Si on se plaint nous ne sommes pas intéressant, il faut proposer des projets pour être entendus » a expliqué le président de la FNB à la trentaine d’agriculteurs présents. C’est une première ! La grande distribution s’engage à rémunérer les éleveurs en fonction de leurs coûts de production, après Système U et Carrefour c’est Intermarché qui vient de rentrer dans la démarche Cœur de gamme. La machine est en route, la prochaine étape est de vérifier que l’argent redescend aux éleveurs.
Les représentants syndicaux présents l’ont rappelé, il est inacceptable que les certificats sanitaires ne soient pas négociés à l’heure actuelle pour exporter nos animaux sur le pourtour méditerranéen. Les animaux sont finis et doivent partir « ce ne sont pas comme des céréales que l’on peut stocker ». Il faut débloquer le marché de l’export pour le maigre comme pour le gras afin de redonner du souffle à l’élevage français. Les agriculteurs ne veulent pas vivre d’aides mais de leurs revenus.

Le Cœur de Gamme, c’est quoi ?
« Cœur de Gamme », c’est le nom que porte la charte d’engagement entre la FNB et les enseignes de distribution sur une segmentation du marché de la viande. Cette charte fait suite aux travaux menés par Interbev, l’interprofession des filières viande, pour différencier les animaux qui partent pour l’abattoir.
En quelques mots, cette charte engage les distributeurs à :
- Avoir a minima 50 % d’animaux « Cœur de Gamme » dans leur rayon, d’origine française ;
- Respecter des délais de maturation pour proposer un produit de qualité aux consommateurs ;
- Rémunérer les éleveurs à partir d’un nouveau prix basé sur les coûts de production et non plus sur les cotations FranceAgriMer
En contrepartie, les éleveurs s’engagent à fournir des animaux :
- D’état d’engraissement au minimum 2 ;
- De conformation au moins R= ;
- De moins de 10 ans (12 ans pour les races rustiques) ;
- De plus de 380 kg pour des Blondes ou des Charolaises, 350 kg pour la Limousine et 340 kg pour les races rustiques.

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