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Profession : Rebondir pour se reconstruire autour d’une autre vie professionnelle

9 agriculteurs/trices ont suivi une formation de 4 journées consacrées à la reconversion professionnelle. Des conseils, un soutien et des échanges autour de son avenir professionnel.

Un groupe de 9 agriculteurs (trices) suit en ce moment la formation reconversion.
Un groupe de 9 agriculteurs (trices) suit en ce moment la formation reconversion.
© HLP

Une nouvelle formation «reconversion professionnelle» est proposée aux agriculteurs du département. Confrontés à des difficultés d’ordre économique pour de multiples raisons (exploitation trop petite, problèmes sanitaires sur le troupeau, mauvaise conjoncture laitière), certains agriculteurs sont amenés à mettre un terme à leur activité agricole et à se reconvertir pour travailler dans d’autres domaines. Pour aider les agriculteurs à stopper leur activité et à réfléchir à leur avenir professionnel, la Chambre d’agriculture, en partenariat avec la MSA Auvergne et le Conseil départemental, organise une formation qui a démarré le 9 novembre au Puy-en-Velay. Au programme de cette formation déclinée sur quatre journées, de nombreuses interventions : René Clavilier, psychothérapeute pour les aider au changement professionnel et valoriser leurs compétences, la DDT pour évoquer les primes agricoles et la pluriactivité, la MSA Auvergne sur le statut d’agriculteur pluri-actif, le Département sur le RSA et des structures qui interviennent dans le domaine de l’emploi (Randstad, Manpower, Adef43, Cap Emploi, Pôle emploi, Service de Remplacement).

Un agriculteur témoigne

L’un des 9 agriculteurs en formation, David, nous explique ce qui l’a conduit à participer à cette session : «Je suis à la tête d’une exploitation laitière de 40 vaches à Siaugues, 220 000 l de production et 38 ha dispersés sur 56 îlots ! Lorsque je me suis installé, j’ai repris l’exploitation de mes parents. Le bâtiment «entravé», qui abrite les vaches laitières est ancien et induit une grosse pénibilité en terme de travail quotidien. À présent, le lait ne me permet plus de gagner de l’argent. Au final, je travaille beaucoup et je perds de l’argent. La météo, les vêlages, tout me stresse... En plus cette situation a une incidence sur ma famille, mon épouse et mes enfants. Je suis conscient qu’il faut que je passe à autre chose». David compte arrêter la production laitière, une décision pas facile à prendre. «Cela a été dur de se dire que j’allais arrêter le lait mais je garderai certainement mes terres. En ce moment je suis en pleine réflexion et cette formation me permet de sortir de l’exploitation, de rencontrer du monde, de parler de mes problèmes et de bénéficier de conseils».Même si cet éleveur ne sait pas encore vers quel domaine d’activité se tourner, il sait qu’il a des atouts : «Je sais tout faire, de la maçonnerie, de la mécanique, de l’aménagement paysager, de l’électricité... Les agriculteurs sont fiables et travaillent sans compter leurs heures. Par contre je ne tiens pas à me mettre à mon compte».

Véronique Gruber

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