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Première expérience avec une apprentie

David Genest installé en Gaec au Mazet-St-Voy a pris une apprentie en octobre dernier. Un an plus tard, il souhaite renouveler l'expérience.

David Genest aime transmettre et apprendre le métier aux jeunes.
David Genest aime transmettre et apprendre le métier aux jeunes.
© © DR

"Jamais personne n'était venu travailler avec nous sur l'exploitation, même pas un agent de remplacement alors que nous cotisons" reconnait David Genest installé en Gaec avec sa mère Brigitte en vaches laitières et vaches allaitantes sur la commune du Mazet-St-Voy. Mais l'an dernier, les deux associés ont commencé à s'intéresser à un éventuel remplacement de Brigitte en âge de prendre sa retraite.
"Dans un premier temps, nous recherchions un complément de main d'oeuvre, avec l'idée de trouver, par la suite, un salarié voire un associé" explique David. Il s'est alors fait connaître dans les centres de formations agricoles d'Yssingeaux, du Puy-en-velay, Brioude-Bonnefont et même St-Genest-Malifaux dans la Loire pour prendre un ou une apprentie. "Je m'y suis pris un peu tard, les jeunes avaient déjà trouver leur maître d'apprentissage. Alors je me suis inscrit au PEA 43 (Pôle Emploi Agricole) qui m'a envoyé quelques candidatures".
Chacun a apprivoisé l'autre 
Et c'est comme ça qu'Adeline, en BTS ACSE à l'ISVT au Puy, est arrivée au Gaec de Bonas, en octobre 2023. Elle est d'abord venue visiter la ferme puis a fait un stage d'une semaine pour se familiariser avec les lieux mais aussi et surtout avec les maîtres de stage. "Ça s'est très bien passé, et on a alors signé le contrat". Adeline vient sur l'exploitation à raison de 35h par semaine avec, en alternance, des semaines en centre de formation. Elle participe à tous les travaux de la ferme. "Dès le premier jour, elle a montré qu'elle était au point sur plusieurs choses comme la traite, le soin aux animaux. Elle avait un peu conduit le tracteur sur une autre stage, mais il a fallu lui apprendre". David Genest reconnait qu'au début ce n'était pas facile, mais au fil du temps, chacun a apprivoisé l'autre ; Adeline a pris ses marques et s'est investie sur l'exploitation et David l'a formée. "Au début, j'avais peur de commander, de ne pas savoir quoi lui faire faire, puis on s'est habitué". Un apprenti ne sait pas tout faire. Le rôle du maître d'apprentissage est de montrer, d'expliquer, ça prend du temps mais globalement, l'éleveur arrive à gagner un peu de temps. "J'aime bien expliquer, souligne-t-il, et parfois c'est Adeline qui nous apprend des choses". Pour l'apprentie et son maître d'apprentissage, c'est un peu donnant-donnant.
Si le côté administratif peut rebuter un peu les employeurs et maîtres d'apprentissage, David Genest peut compter sur le PEA pour l'accompagner. "J'étais au courant de rien. C'est le PEA qui a fait le dossiers, qui s'occupe des fiches de paie, et qui répond à nos questions. Que ce soit Siham ou Sandra à PEA, ou Marie pour le recrutement, elles sont disponibles et nous renseignent bien. Sans le PEA, nous n'aurions pas pris d'apprentie". En terme de coût, l'exploitant reconnait que "ça coûte un peu…", et que l'aide de 500 €/mois n'a pas été réévaluée depuis des années contrairement au SMIC.  
Motivation et sérieux
Adeline passe actuellement ses examens. Elle reviendra sur le Gaec de Bonas cet été, mais son contrat se termine mi-septembre. Satisfait de cette première expérience, David Genest se remet sur les rangs pour accueillir un ou une nouvelle apprenti(e). Garçon ou fille, il n'a pas de préférence et il a particulièrement apprécié de travailler avec Adeline. Lui, ce qui l'intéresse, c'est un ou une jeune motivé(e), sérieux(se), des qualités qu'il a trouvé chez sa première apprentie. Il recherche donc un profil similaire. "Je ne serais pas très à l'aise, plus en difficultés, avec des apprentis en formation adulte ; je préfère des jeunes qui ont soif d'apprendre".
Cette première expérience est très positive pour David et sa maman, qui ont été soulagés par un apport de main d'oeuvre. Mais c'est surtout une belle expérience humaine qui a permis aux associés de mûrir leur projet. "Avant, je n'envisageais absolument pas de trouver un associé pour palier le départ de ma mère. Je partais sur l'embauche d'un salarié. Mais cette année m'a permis de réfléchir. Un salarié n'est là que 35h par semaine, et le soir, il rentre chez lui. Un associé travaillerait comme moi… Alors pourquoi pas ?" Après réflexion, David Genest s'est inscrit ce printemps au RDI (Répertoire Départemental d'Installation) dans l'espoir de trouver un associé. Et peut-être qu'un apprenti viendra un jour le rejoindre au sein du Gaec…
 

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