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Patrick Escure : “Pour des paysans libres et respectés”

Patrick Escure, président de la FDSEA, évoque les enjeux des élections à la Chambre d’agriculture.

Patrick Escure : “Nous avons un bilan à présenter et un projet sérieux pour notre agriculture”.
Patrick Escure : “Nous avons un bilan à présenter et un projet sérieux pour notre agriculture”.
© L'Union du Cantal
En 2001, la liste FDSEA/JA avait recueilli 47 % des voix face à quatre autres listes dans le collège des exploitants. Et obtenu 16 sièges sur les 21 qui composent ce collège au sein d’une assemblée qui compte 45 élus. Face à trois autres listes concurrentes, elle se fixe cette fois comme objectif de repasser la barre des 50 % des voix. “Mais l’élection sera difficile, car une fois encore, les appels à la division ne manquent pas”, commente Patrick Escure, président de la FDSEA. Qui reste un défenseur de l’unité syndicale et professionnelle, seule à même selon lui d’assurer une représentation et une défense efficaces des agriculteurs.

L’Union - Pourquoi voter pour votre liste ?
P. E. - D’abord parce que nous avons un bilan à présenter, ce qui n’est pas le cas de nos concurrents qui se résument parfois à des groupuscules sans projet et sans capacité de défense de l’agriculture, qui n’existent pour certains qu’une fois tous les six ans le temps d’une élection. Ou bien qui cultivent la peur de l’avenir et la peur naturelle du changement. Ou bien encore qui défendent une conception passéiste de l’agriculture. Nous nous appuyons quant à nous sur un projet sérieux, une liste composée d’agriculteurs responsables, engagés, fortement renouvelée, avec beaucoup de jeunes (la moyenne d’âge de la liste est de 42 ans). Enfin, parce qu’avec notre réseau national, nous avons la capacité de peser sur les décisions à tous les niveaux, ce que démontre notre bilan.
L’Union - Quels sont justement les points forts de votre bilan ?
P. E. - Je rappellerais notre action forte au moment de la crise de l’ESB, notre engagement pour faire aboutir les nouveaux décrets des AOC cantal et saint-nectaire, l’obtention du plan bâtiment, l’augmentation de la prime à l’herbe, la revalorisation de l’ICHN, le recouplage de la prime vaches allaitantes, la reconnaissance des agricultrices dans le Projet agricole départemental. Grâce à notre action, le Cantal a aussi obtenu plus de 60 millions d’euros d’indemnités sécheresse depuis 2002... Tout ça, c’est le résultat d’un travail au quotidien de notre réseau.

L’Union - Quel est le projet de votre liste ?
P. E - Notre priorité sera la défense du revenu avec trois axes : l’augmentation du prix des produits d’abord, en particulier celui du lait. Nous nous étions engagés à faire aboutir les cahiers des charges des AOC et avons réussi. De la même manière, nous prenons aujourd’hui l’engagement de nous battre pour faire remonter le prix du lait au cours de la prochaine mandature. La défense du revenu passera aussi par celle des soutiens publics, qui restent indispensables pour compenser les handicaps et soutenir l’élevage à l’herbe. Enfin, la réduction des charges, qui doit rester une priorité de la Chambre d’agriculture et mobiliser tous ses partenaires. Par ailleurs, nous devrons obtenir de l’Etat des droits identiques pour les conjoints et conjointes d’agriculteurs au niveau en particulier de la transparence des aides.


L’Union - Comment voyez-vous le rôle de la Chambre d’agriculture ?
P. E. - Nous attendons de la Chambre d’agriculture qu’elle encourage la liberté d’entreprendre et prenne bien en compte la diversité des pratiques, des productions et des territoires dans ses actions d’accompagnement. Nous estimons qu’il faut revenir à plus de développement, faire en sorte de mobiliser des moyens pour soutenir les agriculteurs qui ont des projets de développement ou de diversification. Nous voulons d’autre part une Chambre d’agriculture indépendante des structures à vocation commerciale : elle doit être organisée au service de tous les agriculteurs, quel que soit leur taille et leur système d’exploitation, leur production et leur mode de commercialisation. Elle devra aussi veiller à faire reconnaître le rôle de l’agriculture dans la société en rappelant en permanence que ce secteur représente 3 millions d’emploi en France et que c’est celui qui rapporte le plus de devises au commerce extérieur. Nous voulons des paysans libres, respectés et exigeants comme peuvent l’être des chefs d’entreprises vis-à-vis de leurs partenaires en matière d’évolution des prix des produits, de réduction des charges et de services rendus.

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