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Pas de pénurie alimentaire en France jusqu’en juillet !

Didier Guillaume et Agnès Pannier-Runacher ont réuni les acteurs de l’industrie agroalimentaire et de la distribution pour faire un point de situation sur la production de produits alimentaires et l’approvisionnement des magasins.

© AA03

Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, ont réuni les acteurs de l’industrie agroalimentaire et de la distribution pour faire un point de situation sur la production de produits alimentaires et l’approvisionnement des magasins, suite à l’évolution du coronavirus sur le territoire national.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a la mission de veiller à l’approvisionnement en produits alimentaires de nos concitoyens sur l’ensemble du territoire (métropole et TOM). C’est à ce titre qu’il a souhaité réunir, avec le ministère de l’Économie et des Finances, les acteurs de l’industrie agroalimentaire et de la distribution.

Agnès Pannier-Runacher précisant que « les producteurs, industriels et distributeurs sont en ordre de marche pour faire face à l’augmentation des achats constatée ces deux dernières semaines. Ils travaillent à des plans de continuation de fabrication et d’approvisionnement, quel que soit le nombre de salariés qui peuvent être momentanément absents dans leurs entreprises et magasins. Ils se préparent à une augmentation des achats de denrées dans la mesure où la restauration hors domicile est, en ce moment, plus faible (écoles et cantines fermées, restaurants moins fréquentés) ».

Enfin, ils ont signalé attendre de l’État et de l’Union Européenne les mesures indispensables à une bonne fluidité des transports routiers.

Didier Guillaume affirmant que : «  le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et ses services déconcentrés sont mobilisés si des difficultés logistiques pour les opérateurs alimentaires étaient constatées sur le territoire national ».

De la même manière, des mesures pourraient être prises par les préfets afin de sécuriser la totalité de la chaine alimentaire, en particulier sur l’ouverture des entrepôts et des magasins.

 

Les établissements scolaires ferment leurs portes.

Emmanuel Macron a annoncé, jeudi soir, la fermeture de toutes les structures scolaires du pays. Combien de temps ? Impact sur les examens ? Réactions des chefs d’établissements agricoles.


Béatrice Chevallereau, directrice de l’EPL du Bourbonnais et proviseure du lycée du bourbonnais :

Comment avez-vous appris les mesures prises par le Président de la République jeudi dernier ?

« En écoutant l’allocution du président, à vrai dire, je l’ai même plutôt appris un peu plus tard ».

Comment préparez-vous votre établissement à ces mesures ?

« Nous avions déjà, depuis le 1er mars, été sollicités par nos autorités de tutelle pour mettre en place un plan de continuité d’activité dans le cadre de l’épidémie liée au coronavirus. Aussi nous avions commencé à voir comment nous mobiliser. Nous n’avions pas à ce stade envisagé une fermeture sur le territoire national mais nous avions envisagé d’être dans un

« cluster ». Nous avions bien sûr largement communiqué sur les précautions à prendre pour éviter la diffusion de la maladie. Nous avons aussi vérifié que tous les élèves disposaient des codes et du matériel pour pouvoir travailler à distance (ordinateur portable). Jeudi soir nous avons prévenu les élèves internes de la fermeture de l’établissement et nous avons vu tous les élèves et étudiants par classe vendredi matin. J’ai réuni tous les personnels vendredi midi pour évoquer la situation ».

Quelles seront les conséquences sur le fonctionnement de votre établissement ?

« La première conséquence pour l’établissement aura été l’annulation des portes ouvertes qui devaient avoir lieu samedi 14 mars. Nous en avions d’ores et déjà prévues deux autres les 13 et 27 mai. Nous verrons s’il convient d’en organiser une autre. Nous sommes de toute façon toujours disponibles pour renseigner les jeunes et leur famille sur les formations que nous offrons. C’est notamment le cas pour les jeunes qui souhaitent s’orienter vers l’apprentissage. Qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. L’établissement est maintenant fermé pour les élèves et les apprentis. Pour la formation adulte aucune décision de fermeture n’a encore été prise même si nous envisageons de privilégier pour eux aussi la formation à distance. Pour autant des personnels seront toujours présents même si le télétravail sera privilégié. Les apprentis seront la semaine prochaine chez leur maître d’apprentissage. Pour les élèves, cette période n’est pas une période de vacances et nous mettrons tout en œuvre pour assurer une continuité des apprentissages. Le fait que nous soyons « Lycée tout numérique » est un véritable atout dans ce cas. En effet tous les jeunes sont équipés d’un ordinateur portable et nos équipes ont été formées à l’utilisation de ces nouveaux outils. Il faudra bien sûr que les jeunes acceptent de se mettre au travail. L’organisation de ce nouveau mode d’enseignement à distance sera une découverte pour eux et pour leurs enseignants. Notre enseignement est aussi basé sur des travaux pratiques, des visites, tout cela bien sûr ne peut pas être fait à distance. Ainsi la semaine prochaine un certain nombre de classes devaient travailler sur l’eau avec des rencontres prévues avec des partenaires comme le conservatoire des espaces naturels, des visites de stations d’épuration... Une autre classe dans le cadre de travaux en Histoire devait aller deux jours en voyage à Péronne. Tous ces travaux sont annulés et je crains qu’ils ne puissent être reportés cette année ».

Et sur le fonctionnement quotidien de l’exploitation agricole ?

« Même si les jeunes interviennent en travaux pratiques sur l’exploitation ce sont les salariés qui assurent le fonctionnement de l’exploitation. Ils continuent donc à le faire ».

Mesurez-vous les conséquences à plus ou moins long terme sur la scolarité des élèves et l’impact sur les examens prochains ?

« Avec l’utilisation d’outils numériques mis en œuvre à l’initiative des enseignants en autonomie ou à l’aide des plateformes de travail à distance mises à disposition par notre ministère, une certaine continuité des apprentissages devrait pouvoir exister. A ce jour il est difficile d’en savoir plus, notamment car on ne sait encore rien de la durée des mesures décidées ni de celles qui pourraient encore être prises. Nul doute cependant, s’agissant de mesures à portée nationale, que tout sera organisé pour ne pas pénaliser les élèves s’ils sont un peu capables de se responsabiliser dans leur apprentissage ».


Béatrice Chevallereau, directrice de l’EPL du Bourbonnais et proviseure du lycée du bourbonnais :

Comment avez-vous appris les mesures prises par le Président de la République jeudi dernier ?

« En écoutant l’allocution du président, à vrai dire, je l’ai même plutôt appris un peu plus tard ».

Comment préparez-vous votre établissement à ces mesures ?

« Nous avions déjà, depuis le 1er mars, été sollicités par nos autorités de tutelle pour mettre en place un plan de continuité d’activité dans le cadre de l’épidémie liée au coronavirus. Aussi nous avions commencé à voir comment nous mobiliser. Nous n’avions pas à ce stade envisagé une fermeture sur le territoire national mais nous avions envisagé d’être dans un

« cluster ». Nous avions bien sûr largement communiqué sur les précautions à prendre pour éviter la diffusion de la maladie. Nous avons aussi vérifié que tous les élèves disposaient des codes et du matériel pour pouvoir travailler à distance (ordinateur portable). Jeudi soir nous avons prévenu les élèves internes de la fermeture de l’établissement et nous avons vu tous les élèves et étudiants par classe vendredi matin. J’ai réuni tous les personnels vendredi midi pour évoquer la situation ».

Quelles seront les conséquences sur le fonctionnement de votre établissement ?

« La première conséquence pour l’établissement aura été l’annulation des portes ouvertes qui devaient avoir lieu samedi 14 mars. Nous en avions d’ores et déjà prévues deux autres les 13 et 27 mai. Nous verrons s’il convient d’en organiser une autre. Nous sommes de toute façon toujours disponibles pour renseigner les jeunes et leur famille sur les formations que nous offrons. C’est notamment le cas pour les jeunes qui souhaitent s’orienter vers l’apprentissage. Qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. L’établissement est maintenant fermé pour les élèves et les apprentis. Pour la formation adulte aucune décision de fermeture n’a encore été prise même si nous envisageons de privilégier pour eux aussi la formation à distance. Pour autant des personnels seront toujours présents même si le télétravail sera privilégié. Les apprentis seront la semaine prochaine chez leur maître d’apprentissage. Pour les élèves, cette période n’est pas une période de vacances et nous mettrons tout en œuvre pour assurer une continuité des apprentissages. Le fait que nous soyons « Lycée tout numérique » est un véritable atout dans ce cas. En effet tous les jeunes sont équipés d’un ordinateur portable et nos équipes ont été formées à l’utilisation de ces nouveaux outils. Il faudra bien sûr que les jeunes acceptent de se mettre au travail. L’organisation de ce nouveau mode d’enseignement à distance sera une découverte pour eux et pour leurs enseignants. Notre enseignement est aussi basé sur des travaux pratiques, des visites, tout cela bien sûr ne peut pas être fait à distance. Ainsi la semaine prochaine un certain nombre de classes devaient travailler sur l’eau avec des rencontres prévues avec des partenaires comme le conservatoire des espaces naturels, des visites de stations d’épuration... Une autre classe dans le cadre de travaux en Histoire devait aller deux jours en voyage à Péronne. Tous ces travaux sont annulés et je crains qu’ils ne puissent être reportés cette année ».

Et sur le fonctionnement quotidien de l’exploitation agricole ?

« Même si les jeunes interviennent en travaux pratiques sur l’exploitation ce sont les salariés qui assurent le fonctionnement de l’exploitation. Ils continuent donc à le faire ».

Mesurez-vous les conséquences à plus ou moins long terme sur la scolarité des élèves et l’impact sur les examens prochains ?

« Avec l’utilisation d’outils numériques mis en œuvre à l’initiative des enseignants en autonomie ou à l’aide des plateformes de travail à distance mises à disposition par notre ministère, une certaine continuité des apprentissages devrait pouvoir exister. A ce jour il est difficile d’en savoir plus, notamment car on ne sait encore rien de la durée des mesures décidées ni de celles qui pourraient encore être prises. Nul doute cependant, s’agissant de mesures à portée nationale, que tout sera organisé pour ne pas pénaliser les élèves s’ils sont un peu capables de se responsabiliser dans leur apprentissage ».


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