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Sanitaire
Parasitisme : il est important de faire des analyses

Les animaux sont ou vont rentrer. Il est temps d’évaluer l’infestation parasitaire des troupeaux notamment
pour la grande douve, les strongles ou encore le paramphistome.

il est l’heure d’évaluer l’infestation des troupeaux afin de caler les traitements.
© © HLP

La modification de la réglementation sur l’utilisation des antiparasitaires (délais d’attente) a malheureusement eu un impact négatif sur les traitements réalisés en ferme. Trop d’éleveurs ont aujourd’hui abandonné tous les traitements antiparasitaires sur leurs animaux. Certains se sont tournés vers des traitements à base de plantes qui n’ont aucune efficacité démontrée sur la grande douve notamment. L’impact économique (sous production, défaut de croissance, fragilité immunitaire vis-à-vis d’autres pathologies…), est énorme, il est donc l’heure d’évaluer l’infestation des troupeaux afin de caler les traitements.


Qui prélever ?
Les animaux à prélever sont les adultes et les génisses de 1ère et 2ème année de pâture. Idéalement, les prélèvements se font par lot de pâture de chaque catégorie si les animaux pâturent sur des parcelles différentes et peuvent donc ne pas être exposés de la même manière aux parasites. L’échantillon devra être représentatif du troupeau en prenant des animaux maigres, des moyens, des animaux en bon état.


Quand prélever ?
Les parasites n’ayant pas un cycle de développement identique, il faut adapter la période de prélèvement et la nature du prélèvement aux parasites ciblés.
Pour la grande douve et les strongles digestifs, les prélèvements auront lieu 15 jours après la rentrée. Il s’agit de prises de sang.
Pour le paramphistome, il faut prélever des bouses. Il convient d’attendre que les parasites deviennent adultes et qu’ils pondent, soit 8 semaines après la rentrée dans l’hypothèse d’une contamination automnale. Un prélèvement trop précoce risque d’être négatif (pas d’œuf détecté) et de vous induire en erreur sur la levée du traitement.


Quelles analyses pour quel parasite ?
1. Priorité à l’ennemi public n°1 : des sérologies pour la grande douve. Il s’agit de mettre en évidence la présence d’anticorps dans le sang des animaux, témoins d’un contact avec le parasite. L’analyse est réalisée par mélange de 5 sangs. Ce parasite est très difficile à mettre en évidence dans les bouses car il pond très peu. Le traitement du troupeau est justifié dès le 1er résultat positif, ou dès une remontée d’abattoir « Distomatose » qui signifie foie douvé, présence de lésions cicatricielles ou de douves vivantes.
2. Des coproscopies pour le paramphistome.
C’est son accumulation dans la panse qui devient néfaste. Il détruit des papilles ruminales. Le nombre d’œufs par gramme de fèces n’est pas forcément corrélé aux nombres de parasites adultes présents. On ne s’attardera donc pas forcément à la quantité d’œufs trouvés mais au nombre d’échantillons dans lesquels il en a été trouvé. C’est la nouveauté de ce kit, l’analyse sera individuelle et non plus de mélange afin de gagner en pertinence sur les conseils de traitements à mettre en place.
3. Le dosage du pepsinogène pour les strongles digestifs sur les génisses.
Le taux de pepsinogène sérique est un marqueur des lésions de la caillette, et un indicateur de la charge parasitaire chez les jeunes bovins. Attention, cette mesure doit se faire dans les 15 jours qui suivent la rentrée des animaux pour être interprétable. L’analyse est réalisée par mélange de 5 sangs.


Quelles prises en charge ?
Les prélèvements doivent être accompagnés des documents de demande d’analyse du GDS pour bénéficier des prises en charge (dispo sur site internet gds43.fr /demande d’analyses/analyses sanitaires/parasistisme bovins). Les modalités de prise en charge évoluent. Elles sont conditionnées au respect du protocole. Aussi les prises de sang doivent être faites dans les 15 jours suivant la rentrée. Le GDS prend en charge 50 €HT sur les frais vétérinaires (visite, prises de sang). Ses frais seront déduits de la facture de votre vétérinaire. Les analyses de sérologie douve sont prises en charge à 50 % par le GDS pour ses adhérents. Afin de prendre en compte les entrées tardives en bâtiment, toutes les prises de sang réalisées jusqu’au 15 décembre seront prises en charge par le GDS.
Les prélèvements de bouses seront réalisés par l’éleveur à l’aide de gant de fouille directement dans le rectum des bovins. Puis, les bouses devront être mises en pots individuels et identifiés (n° cheptel, n° bovin, date de prélèvement). Les pots sont disponibles chez vos vétérinaires. Toutefois si les prélèvements de bouses sont assurés par le vétérinaire, ils restent à la charge de l’éleveur. Comme pour la douve, les copros sont prises en charge à 50 % par le GDS pour ses adhérents.


Vos résultats parasitisme : quelles interprétations ?
Sérologies grande douve : si le résultat du lot est positif, un traitement du lot avec un produit avec AMM contre la grande douve s’impose. Rappelons que la grande douve est l’ennemi n° 1 de la santé des vaches et responsable de sous-production.
Coproscopies : si les coproscopies révèlent la présence de paramphistome : traitement conseillé là aussi avec un produit avec AMM.
Tous les traitements doivent être discutés avec votre vétérinaire (produit, dose, et ciblage des animaux à traiter).
Si les coproscopies révèlent d’autres parasites (petites douves…), parlez-en à votre vétérinaire.  (voir tableau page suivante).
 

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