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Nouvelles mesures de restriction des usages de l’eau pour le bassin versant de la Besbre

Conformément à l’arrêté préfectoral n°3273/12 du 12/12/2012 dit « arrêté cadre » fixant les mesures de préservation des ressources en eau en période d’étiage, les niveaux très bas de la Besbre nécessitent son passage d’alerte renforcée à crise.

© PREFECTURE DE L'ALLIER

Afin d’adapter les mesures de restriction à la dégradation constatée sur le bassin versant de la Besbre, Madame Hélène Demolombe-Tobie, secrétaire générale de la Préfecture de l’Allier, a pris un nouvel arrêté de restriction des usages de l’eau, après consultation des membres du comité sécheresse.

L’arrêté préfectoral sera affiché en mairie, consultable sur le site www.allier.gouv.fr et publié au recueil des actes administratifs de la préfecture.

Les nouvelles mesures applicables sur le bassin versant de la Besbre sont donc les suivantes :

Tous les prélèvements sont suspendus à l’excepton :

– de ceux répondant aux exigences de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et de l’alimentation en eau potable de la population, du bétail et aux besoins des milieux naturels ; concernant l’abreuvement des bêtes sur les bassins en crise, il convient de privilégier un prélèvement en retenue plutôt que directement au cours d’eau,

– des prélèvements à partir des retenues déconnectées (retenues alimentées exclusivement par ruissellement et/ou pompage en eaux souterraines profondes, strictement déconnectées de la rivière et de la nappe alluviale) et des forages en eaux souterraines profondes (hors nappe alluviale), autorisés de 19 heures à 11 heures pour l’irrigation agricole (toutes cultures),

– de l’arrosage des potagers qui reste autorisé de 20 heures à 8 heures.

Les installations autorisées au titre de la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) respectent les dispositions particulières prévues dans leur arrêté préfectoral d’autorisation.

En l’absence et pour les autres entreprises non classées au titre des ICPE ou les autres activités (industrielle, commerciale, BTP, artisanat), les prescriptions suivantes s’appliquent :

• Sont interdits les usages de l’eau qui ne sont pas indispensables à l’activité principale de l’établissement (arrosage des espaces verts, nettoyage des véhicules, des voiries et des bâtiments à l’exception des nettoyages qui résultent d’une obligation réglementaire)

• Les consommations d’eau font l’objet d’un relevé journalier consigné sur un registre tenu à disposition de l’inspection des installations classées.

• L’exploitant informe l’inspection des installations classées des limitations de production, des modifications de procédé et des plannings de fabrication prévus pour limiter la consommation en eau qu’il aura mis en place suite à la publication du présent arrêté.

Ces mesures ne doivent en aucun cas porter préjudice à la sécurité du personnel et des installations.

Ces nouvelles mesures sont applicables à compter du 10 septembre 2019 sur l’ensemble des communes du bassin versant de la Besbre dont la liste figure à la fin du présent communiqué.

Sur les autres bassins versants, la situation reste inchangée par rapport à l’arrêté n°2080/2019 en date du 27 août 2019 actuellement en vigueur. Les bassins de l’Allier et de la Loire restent placés en vigilance renforcée, ceux de la Sioule et de l’Acolin en alerte renforcée, et, les bassins versants du Cher, de l’Oeil et de l’Aumance, du Sichon, de la Bouble et de l’Andelot en crise.

Les détails des restrictions sont précisés par bassin versant à l’arrêté publié et via une infographie également disponible sur le site de la préfecture.

En fonction de l’évolution de la situation hydrologique, de nouvelles mesures de restriction pourront être décidées dans les prochains jours. Au vu de la situation de crise qui touche le département, il apparaît nécessaire d’adapter nos comportements vis-à-vis de l’eau et de sa rareté.

D’une manière générale, la Préfète rappelle à chacun que l’eau est une ressource limitée qui doit être économisée.

 

Sécheresse 2019

Des acomptes de trésorerie sur les indémnisations sécheresse sont attendus de toute urgence…

Hausse des coûts d’alimentation en fourrages et en eau, production laitière pénalisée, rendements des récoltes de tournesol, et de maïs très insuffisants, difficultés à vendre les animaux de boucherie et marché du maigre qui va être fortement perturbé, aucune possibilité actuelle de resemis de prairies beaucoup trop dégradées, baisse des performances techniques en élevage, … Voilà ainsi le bilan actuel des premières conséquences de cette deuxième sécheresse qui sévit depuis des mois sur le département de l’Allier.

 

Les organisations agricoles se mobilisent auprès de l’administration

- Le 5 juillet dernier, la Chambre d’Agriculture de l’Allier, en partenariat avec la FNSEA03 et les JA03 ont demandé à Madame la Préfète d’alerter les Pouvoirs Publics sur cette situation du Département de l’Allier et de mettre en place la procédure des calamités agricoles.

Cette dernière est lancée, des enquêtes ont eu lieu, les premiers résultats de déficit d’herbe sont examinés, le dossier sera proposé par une reconnaissance officielle de sinistre à des taux de pertes élevés sur la production fourragère ce qui correspondrait pleinement aux réalités du terrain.

Dans l’attente, la profession agricole a demandé aussi à Madame la Préfète que le Ministre verse de toute urgence des avances sur ces indemnisations calamités agricoles.

- Le Comité SOS Sécheresse a été relancé pour permettre aux éleveurs, qui n’avaient pas d’autres solutions, de s’approvisionner en paille. Ses activités ont pu redémarrer grâce à une avance de trésorerie de 200.000 € du Conseil Département de l’Allier.

- Des conseils techniques en élevage sont proposés aux agriculteurs par les services compétents.

- Dès que les taux de pertes auront été actés officiellement par le Comité Départemental d’Expertise, il sera demandé aux services fiscaux la mise en place de dégrèvement des taxes foncières sur la base des taux retenus au niveau du département.

- La situation s’aggrave ces dernières semaines, d’autant plus qu’aucune perspective de précipitations abondantes n’est attendue sur ce début d’automne. La profession agricole tient l’administration en alerte sur les conséquences à venir pour l’agriculture bourbonnaise.

 

CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ALLIER



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