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Nouvelle gouvernance pour un nouvel élan aux Cités cantaliennes de l'automne

Cités cantaliennes de l’automne : l’Adapéi et l’ACSL’AAH portent un nouveau projet pour une structure en crise de gouvernance et de dirigeance depuis “bien trop longtemps”.    

Deux hommes assis cote à cote.
Philippe Maurs, vice-président, et Alain Costes, président des CCA.
© M. V.

Cela n’avait que trop duré. Depuis le 19 janvier 2024, les Cités cantaliennes de l’automne (CCA) étaient placées sous la responsabilité de Me Vincent Gladel, en qualité d’administrateur judiciaire, après décision du président du tribunal d’Aurillac. Une nomination provisoire, le temps d’y voir plus clair dans l’horizon d’une structure en crise récurrente de gouvernance et de dirigeance. 


Des salariés et des résidents soulagés


C’est désormais au futur que va s’écrire l’histoire des douze Éhpad (remplis à hauteur de 93,37 %) gérés par l’association grâce à l’engagement de l’Adapéi et l’ACSL’AAH(1), qui vont maintenant s’atteler à rassurer les 500 salariés, les 800 personnes prises en charge et leurs familles. “On ne peut avoir une cohésion que si le personnel est respecté et nous à son écoute. Tout ne sera pas possible, mais il faut se parler, avertissait Alain Costes, nouveau président, engagé depuis des années au sein de l’Adapéi. On comprend l’angoisse des familles, avec des bruits qui circulent, elles se demandent s’il faut mettre les aînés dans les Cités cantaliennes... Mais c’est une très bonne strucuture”, assure-t-il.
“Nous avons pu constater un immense attachement des salariés à l’établissement”, relevait Me Gladel. “Après des années compliquées, nous sommes soulagés de rester une association, pour nos aînés et nos collègues, renchérissaient Nadine Carpi, élue (CFDT) représentante du personnel, à l’Éhpad Jean-Meyroneinc de Saint-Flour, et Karine Fauque, élue (CFDT), animatrice à Ydes et secrétaire du CSE. Le projet nous paraît intéressant et ces deux associations sont venues sauver nos Cités cantaliennes. Nous espérons beaucoup construire ensemble et les mots utilisés nous parlent bien...” 
Les deux salariées avouent que “l’année sans gouvernance a été compliquée. Il manquait de personnel vu le contexte, et la prise en charge a été difficile. Mais il y avait beaucoup de salariés motivés, et il fallait avancer pour nos résidents. Le fait que tous les lits restent dans le Cantal et que nous conservions notre autonomie, nos acquis sociaux, a été un soulagement”. Et le président Costes d’insister  : “Les trois entités - Adapéi, ACSL’AAH, CCA - vont rester. Il est hors de question de parler de fusion, d’absorption, ce n’est pas le cas. Il y aura des mutualisations inter-associatives sur des fonctions supports (communication, informatique, travaux,...) mais les trois structures sont totalement différentes.”


Une solution locale pour un projet de territoire


Depuis l’assemblée générale extraordinaire du 20 février, une nouvelle gouvernance a donc été élue et l’idée était de “trouver une solution locale dans l’intérêt du territoire. Si quelqu’un d’autre prenait la direction, des lits cantaliens auraient été délocalisés. Nous voulions éviter que les places dans nos Éhpad servent de variables d’ajustement”, expliquait Philippe Maurs (ACSL’AAH), qui rappelait son “attachement au secteur associatif non lucratif”. “Le secteur sanitaire, médico-social et social reste le premier employeur du département. Alors oui, ça coûte cher, mais nous investissons localement”, pointait Alain Costes, qui invitait à “travailler en bonne intelligence avec nos financeurs, avec des moyens dédiés de plus en plus contraints. Nous ne gérons que de l’argent public (Agence régionale de santé et Département), donc nous nous devons d’être irréprochables en termes de gestion financière. Notre volonté est de maintenir une offre abordable pour les Cantaliens car aujourd’-hui, ce sont nos aînés, mais demain, ce sera nous.”
Élu directeur général de l’association, Cyril Chouvelon annonce qu’entre demain et fin juillet, “nous allons travailler à un nouveau projet de territoire”. Une grosse partie sera consacrée à “aller vers”, les maires, les résidents, leurs familles, mais aussi les partenaires. En termes de ressources humaines, le plan d’action prévoit notamment un développement de l’apprentissage et un plan de formation déployé sur cinq ans. Un audit des bâtiments sera réalisé avec des travaux qui seront entrepris pour les moderniser : “Certains Éhpad ont oublié le “h” d’hébergement, même pour leurs équipes...”, tançait Alain Costes. Des établissements qui seront “ouverts” aux associations, aux habitants, pour “favoriser le vivre ensemble” et également repensés, “en proposant de nouvelles offres, comme l’Éhpad à domicile, l’accueil temporaire, l’habitat partagé...” Un projet qui s’inscrit dans le cadre du schéma départemental de l’autonomie et du plan régional de santé de l’ARS.

(1) Association cantalienne solidaire de l’accompagnement des adultes handicapés (foyer du château d’Espinassol, à Ytrac).

 

Président : Alain Costes ; vice-président : Philippe Maurs ; secrétaire : Michèle Dumont ; trésorière : Marie-Claude Roques. Membres du conseil de surveillance : Bénédicte Zimmermann, Sylvie Boyer, Lauren Durand, Renée Salat, Jacqueline Martinez Severac, Nicole Lasgouttes, Michel Pamart, Pascal Piganiol, Pierre Blavignac, Jean Bourgoignon, Robert Caldayroux. Le conseil de surveillance a nommé Cyril Chouvelon (ci-dessous) directeur général de l’association, épaulé de trois adjoints : Jean-François Roux, Véronique Visonne et Frédéric Cazes.

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