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Interview
«Nous avons fait le choix de rassembler autour d’un projet collectif»

A quelques jours des élections, Claude Raynaud et Patrick Levet, numéro 1 et 2 de la liste commune Udsea-Ja, affirment leur ambition de «rassembler des hommes et des femmes autour d’une vision de l’agriculture et non pas autour d’un homme

Claude Raynaud et Patrick Levet
Claude Raynaud et Patrick Levet
© UDSEA 63

Comment s’est constituée la liste commune Udsea-Ja?

Claude Raynaud : L’Udsea et les JA partagent la même vision globale de l’agriculture. Faire liste commune renforce cette vision. De plus, la présence de candidats dans tous les collèges, pour toutes les productions et sur tout le territoire départemental démontre la force et l’efficacité de notre réseau.

Patrick Levet : C’est d’ailleurs naturellement que les conseils d’administration des 2 structures ont validé cette liste commune caractérisée par un fort taux de renouvellement. Seuls 4 membres sortants font partie de la liste des exploitants.

 

Que pensez-vous de l’obligation d’avoir un tiers de femmes candidates ?

C.R : Il ne faut pas voir cet élément comme une obligation, mais plutôt comme la reconnaissance du rôle bien réel des femmes en agriculture. L’agriculture évolue, ce n’est plus seulement une affaire d’hommes. Le choix d’Annie Marret comme candidate à la présidence en est l’illustration parfaite.

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

C.R.: Notre programme se résume en trois axes :

- Notre métier, c’est produire. L’agriculture n’est pas un problème, mais une solution. Nous revendiquons des politiques qui reconnaissent le rôle stratégique de l’agriculture avec une PAC ambitieuse et juste. Nous défendons le maintien d’une politique d’installation dynamique qui assure le renouvellement des générations. Nous demandons un retour au bon sens en matière d’environnement. Nous voulons favoriser l’aménagement foncier et stopper le gaspillage des terres agricoles. Les projets et les énergies doivent être libérés par un assouplissement des contraintes administratives et réglementaires.

- Notre travail, c’est pour un revenu. Dans ce but, nous travaillons à l’obtention de prix qui tiennent compte des coûts de production et au partage de la valeur ajoutée dans des filières fortes. Nous demandons une baisse des charges fiscales et sociales ainsi que leur harmonisation au niveau européen. La mise en place d’outils pour gérer les risques et sécuriser notre revenu est indispensable, ainsi que l’adaptation de l’aval à la production. L’amélioration de notre revenu passe aussi par un conseil adapté et performant, par une redéfinition des compétences de chaque structure et la poursuite de la recherche et de l’innovation.

 

P.L. :

- Bien vivre dans nos territoires. Par notre activité, nous contribuons à la vie de nos territoires ruraux et nous en sommes même souvent les principaux acteurs économiques. Nous sommes à l’origine de nombre d’emplois et participons à la préservation de l’environnement et à l’entretien des paysages. Notre rôle est donc essentiel et notre activité n’est pas délocalisable. Nous revendiquons que ce rôle soit reconnu et demandons à bénéficier des mêmes droits que le reste de la société (services publics, accès Internet, etc). Ce sont les conditions indispensables pour maintenir un tissu rural vivant et continuer d’installer de nombreux jeunes agriculteurs.

 

Vous dites avoir fait le choix de représenter toutes les productions dans votre liste. Quid de la diversification et de l’agriculture Bio ?

C.R. : La diversité de l’agriculture est source de richesse. A côté des productions classiques, existent des productions diversifiées ou des modes de productions différents correspondant à un marché. Il ne s’agit pas d’opposer les uns aux autres, mais d’en faire une complémentarité qui libère les projets et augmente le revenu de la ferme puydômoise. La Chambre d’agriculture s’est engagée au côté du Conseil général dans la démarche Agrilocal. Parmi les candidats de notre liste, Agnès Valleix, présidente d’accueil à la ferme et en milieu rural, et Serge Charret en production Bio, représentent cette diversité.

 

On reproche à la Chambre d’agriculture de ne pas être assez proche du terrain. Quelles améliorations proposez-vous ?

C.R. : Le challenge est complexe. Il faut être présent aux niveaux régional et national mais aussi communiquer avec le terrain. Un travail d’équipe et un partage des missions est nécessaire. Nous proposons qu’un membre du bureau soit issu de chacune des PRA. Il sera responsable de communiquer les orientations départementales et de faire remonter les aspirations du terrain. De plus, nous nous engageons à tenir chaque année un bureau décentralisé par PRA.

Face à des agriculteurs de moins en moins nombreux, chaque structure ne peut continuer à développer ses services sans savoir ce qui se passe à côté. Les échanges entre les acteurs du monde agricole doivent se renforcer, le CAD(1) en est le lieu.

Prévoyez-vous des réunions de campagne pour échanger avec les agriculteurs du département ?

C.R. : Les réunions de campagne se poursuivent sur tout le département. Chacun des 51 candidats des listes Udsea - JA s’applique dans son secteur à expliquer notre projet et notre vision de l’agriculture. Le temps fort sera la venue de Xavier Beulin et de Gaël Gauthier pour un meeting à Marmilhat le 18 janvier prochain.

 

La Confédération paysanne et la Coordination rurale font liste commune. Qu’en pensez-vous ?

C.R. : C’est une alliance contre nature. Ces deux syndicats ont des approches totalement différentes de l’agriculture. Par exemple, ils n’ont pas de convergence de vue sur l’après quota laitier si l’on en croit leurs échanges sur le sujet. Si le seul but est d’écarter l’UDSEA-JA, la question se pose de la gestion et de la définition des missions de la Chambre après les élections. Je ne comprends pas non plus qu’ils ne présentent pas de candidats pour le « collège des groupements ».

 

L’ancien secrétaire général de l’Udsea, Bruno Chaput, a également déposé une liste sur le collège des exploitants, qu’en pensez-vous ?

P.L. : Nous regrettons cette situation. Les agriculteurs méritent mieux que les dissensions au sein de notre famille syndicale. Le syndicalisme et la défense du métier visent d’abord et avant tout à rassembler des hommes et des femmes autour d’un projet, d’une vision de l’agriculture et non pas autour d’un homme.

A chacun ses priorités, la nôtre est de nourrir les hommes, pas de nourrir une ambition personnelle.

Planning des réunions Udsea - Ja

Jeudi 10 janvier à 20 h, Randan, salle Maria Giroux

Vendredi 11 janvier à 20 h 30, St Gervais au Centre culturel Salle Robert Bernard

Lundi 14 janvier à 10 h 30, Champagnat le jeune, Salle de la mairie

Lundi 14 janvier à 20 h, Aigueperse, salle de la mairie

Mardi 15 janvier à 10 h 30, Briffons, Salle de la mairie

Mardi 15 janvier à 20 h 30, Vernines, Salle de la mairie

Mercredi 16 janvier à 13 h 30, Ardes, Salle du conseil

Mercredi 16 janvier à 20 h 30 à Egliseneuve d’Entraigues, salle de la mairie

Mercredi 16 janvier à 20 h 30 à La Tour d’Auvergne, salle des fêtes (1er étage)

Jeudi 17 janvier à 11 h, Arlanc, salle de la Cuma

Jeudi 17 janvier à 14 h, Saillant, Salle de la mairie

Lundi 21 janvier à 14 h, Sauxillanges, salle des associations

Lundi 21 janvier à 20 h, Perrier, salle polyvalente

 

Vendredi 18 janvier à partir de 13 h 30, meeting avec Xavier Beulin, Président de la FNSEA et Gaël Gauthier, Secrétaire général de JA, site de VetAgro Sup (amphi Darpoux).

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