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Bovins
Mise à l'herbe : la marche à suivre

La mise à l'herbe est une période très attendue par l'éleveur. Si elle est mal gérée, les problèmes qui en découlent peuvent parfois avoir de lourdes conséquences.

Montbéliarde qui pâture.
La mise à l'herbe doit être anticipée.
© HLP

Vous vous apprétez à sortir vos animaux... Mieux vaut être attentifs à certains points de vigilance que vous rappelle le GDS Haute-Loire.
Avant de sortir vos animaux, il est indispensable de réaliser une transition alimentaire progressive, en 3 à 5 semaines. Elle a pour but d'acclimater la flore du rumen à la nouvelle ration. Plus la mise à l'herbe sera précoce, plus la transition alimentaire pourra être longue et progressive. Une durée de pâturage de 2 à 3h par jour est recommandée dans un premier temps. Ne sortir les animaux que l'après-midi permet aux animaux de se remplir la panse et de profiter des premiers rayons de soleil. Parallèlement à la mise à l'herbe, une diminution progressive des concentrés azotés de la ration devra être effectuée. Il faut cependant conserver les apports de cellulose et d'amidon (foin, paille, céréales,ensilage de maïs... ).


Ne pas oublier
les fondamentaux de l'élevage

Au bâtiment comme au pâturage, les animaux doivent disposer de sel, de fibres et d'eau dont la qualité bactériologique et chimique est connue. La mise à disposition de foin ou de paille dans les râteliers est indispensable, même si les animaux en consomment peu. La consommation augmentera les jours de pluie. Il faut également mettre à disposition des animaux des pierres de sel blanc ou des bacs avec du sel marin en libre service. Le GDS vous conseille par ailleurs de réaliser une analyse annuelle de votre eau (puits, forages, sources... ).


Attention à la tétanie
d'herbage !

La jeune herbe est très pauvre en magnésium. Certains facteurs peuvent favoriser la tétanie d'herbage, comme l'accélération du transit due aux apports élevés en azote soluble et au stress. Les symptômes peuvent être confondus avec ceux d'une fièvre de lait en début de lactation : tremblements musculaires, agitation, hypersensibilité, hyperexcitabilité, démarche hésitante jusqu'au décubitus avec convulsions. Pour limiter les risques de tétanie d'herbage, vous pouvez apporter entre 30 et 50g de chlorure de magnésium à 47% par jour et par vache en début de la période de pâturage. Le chlorure de magnésium peut être mis dans l'eau de boisson.


Un déparasitage raisonné
Le traitement antiparasitaire doit être raisonné en fonction des pâtures utilisées et de l'âge des animaux. Le but recherché vis-à-vis des strongles est d'obtenir une immunisation progressive des bovins que l'on garde pour l'élevage (femelles). Les bovins de première année de pâture (veaux de l'année) sont les plus exposés au risque de strongyloses à cause de l'absence de défenses immunitaires. L'objectif de la prévention sera de développer chez les femelles au cours des deux premières années de pâturage une immunité forte, tout en préservant la croissance des animaux et une valorisation maximale de l'herbe. Pour les mâles, l'objectif est une croissance et une valorisation maximale de l'herbe.
Pour les vaches laitières adultes, sauf erreur de conduite les premières années, elles ne nécessitent pas de traitements préventifs contre les strongyloses digestives.
Pour les vaches allaitantes (et les taureaux), un traitement annuel au sevrage ou à la rentrée est préconisé. La gestion du parasitisme à l'herbe doit être adaptée à chaque élevage et à chaque éleveur, d'où la nécessité d'ajuster les protocoles de déparasitage avec l'aide de vos vétérinaires.
La désinsectisation des animaux reste d'actualité pour lutter contre les insectes et tiques vecteurs de nombreuses maladies.. Divers produits sont à votre disposition : plaquettes auriculaires, pouron et produits à pulvériser.
 

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