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Mauvaise surprise dans les rayons lait et boucherie...Stop à la course aux prix bas pratiquée par les grandes surfaces
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Le 22 mars, les agriculteurs étranglés par la hausse des charges ont rendu visite à trois GMS de l’agglomération du Puy-en-Velay pour demander une hausse des prix de leurs produits.
Les agriculteurs ont pu faire d'étonnantes découvertes dans certains rayons...à voir en vidéo !
Devant l’une des enseignes visités par la FDSEA-JA, les agriculteurs examinent les produits alimentaires qu’ils ont retiré eux-mêmes des rayons.
©
HLP
Prix et origine des produits ont été les principales revendications des agriculteurs
"Halte au racket"
Les agriculteurs de Haute-Loire et tout particulièrement les éleveurs, souffrent depuis de longs mois d’une explosion de leur charges. Or, ces pertes de trésorerie ne se trouvent malheureusement pas compensées par une hausse tant attendue des prix des produits agricoles. Les grandes surfaces s’étaient pourtant engagées dans ce sens à l’occasion du dernier salon de l’agriculture à Paris...
Vendredi 22 mars au matin, la FDSEA et les JA ont décidé de passer à l’action au sein des GMS de l’agglomération du Puy-en-Velay.
Avant de pénétrer dans les enseignes, le président de la FDSEA, Yannick Fialip, a rappelé les objectifs de cette action : «Nous sommes là pour vérifier si la grande distribution a respecté ses engagements en amorçant des hausses de prix sur les produits alimentaires.Tous les produits à bas prix seront stickés pour indiquer au consommateur que ces produits-là ne rémunèrent pas les producteurs ; ces produits seront sortis du magasin. Nous sommes également là pour dénoncer la provenance de certains produits et vérifier si les magasins jouent le jeu du ‘consommer français’. ».
Les produits visés par cette action étaient ceux issus de l’élevage : le lait et les viandes bovine, ovine, porcine et la volaille. Cette action visait aussi à sensibiliser le consommateur sur la qualité des produits qu’il cuisine. «Si le consommateur souhaite manger de bons produits, il faut qu’il accepte d’y mettre le prix» a expliqué Anthony Fayolle, trésorier des JA et membre de la FNB.
«En achetant français, le consommateur peut compter sur une garantie de fraîcheur et de qualité des produits. Acheter français c’est aussi un acte citoyen contribuant à maintenir l’agriculture française, et à travers elle, des entreprises et des emplois dans nos campagnes» tel était le message que les agriculteurs voulaient communiquer à la clientèle des magasins.
De sacrées découvertes !
Le groupe d’agriculteurs a conduit son action dans 3 GMS, Géant Casino à Vals-Pres-le Puy, Auchan à Brives-Charensac et Intermarché à Chadrac.
De chacune des enseignes, les agriculteurs sont ressortis avec plusieurs caddies chargés de briques de lait vendues à moins de 65 centimes d’euros, de viande provenant d’Irlande, de Pologne, de Nouvelle Zélande... à prix bradés. Dans certains rayons, ils sont tombés sur l’offre suivante : «Un gigot d’agneau acheté, un gigot offert», une promotion jugée inacceptable surtout lorsque l’on s’aperçoit que ce gigot provient de Nouvelle Zélande !
Mais les agriculteurs ont trouvé bien pire : un gigot d’agneau abattu en décembre 2010 en vente dans l’un des magasins. Une découverte qui les a fait bondir !
Tous ces produits retirés des rayons n’ont pas été gaspillés. La FDSEA et les JA ont en effet décidé de les offrir à l’association «les Restos du Coeur», heureux de renflouer leur stock de produits alimentaires.
Les directeurs de magasins au rapport
Les responsables des deux syndicats agricoles ont pris soin de rencontrer la direction de chacun des GMS visités pour leur expliquer le but de leur action et surtout réclamer une revalorisation du prix des produits agricoles. Les directeurs des 3 enseignes se sont vus remettre une motion leur demandant d’appliquer une hausse immédiate du prix du lait. «Nous demandons une prise en compte des surcoûts de production par une hausse du prix du lait de 30 €/1000 litres. Cette hausse spécifique doit s’additionner au prix du lait. Les entreprises laitières doivent pouvoir répercuter cette hausse aux GMS.
Ces 30 €/1000 litres en plus pour le producteur permettrait de couvrir en partie la hausse de ses coûts de production et se traduiraient par + 2 cts d’euros seulement pour le prix du litre de lait UHT, + 6 cts pour 200 g d’emmental râpé et + 1,3 cts pour les 4 pots de yaourts nature» a expliqué Yannick Fialip.
Les directeurs ont pris note de ces revendications expliquant qu’ils feraient remonter ces demandes au niveau de leur centrale d’achat.
L’action syndicale conduite ce 22 mars se s’arrêtera pas là. Et si aucune évolution des prix n’est constatée dans les semaines à venir dans les grandes surfaces, la FDSEA et les JA promettent de reconduire ce type d’actions. Les deux syndicats envisagent par ailleurs d’interpeller les pouvoirs publics
«Le ministre de l’agriculture veut faire consommer local alors que dans le même temps, on achète à l’étranger pour faire baisser les prix au consommateur» indique avec amertume le président de la FDSEA.
Mikaël Vacher note quant à lui l’explosion des charges dans les exploitations et les résultats exceptionnels réalisés par les GMS en 2012 : «Les grandes surfaces s’enrichissent sur le dos des producteurs et des consommateurs.Halte au racket !».
Véronique GRUBER
L'action syndicale commence à payer
D'après nos informations ce mardi, Auchan a augmenté ses tarifs du lait 1er prix suite a notre action vendredi. Comme quoi la mobilisation des agriculteurs paye ! Il apparaît cependant que sur le bassin du Puy, certaines enseignes n'ont rien fait. Une délégation ira donc leur rendre visite lors de la prochaine section laitière le 3 avril prochain.
Vendredi 22 mars au matin, la FDSEA et les JA ont décidé de passer à l’action au sein des GMS de l’agglomération du Puy-en-Velay.
Avant de pénétrer dans les enseignes, le président de la FDSEA, Yannick Fialip, a rappelé les objectifs de cette action : «Nous sommes là pour vérifier si la grande distribution a respecté ses engagements en amorçant des hausses de prix sur les produits alimentaires.Tous les produits à bas prix seront stickés pour indiquer au consommateur que ces produits-là ne rémunèrent pas les producteurs ; ces produits seront sortis du magasin. Nous sommes également là pour dénoncer la provenance de certains produits et vérifier si les magasins jouent le jeu du ‘consommer français’. ».
Les produits visés par cette action étaient ceux issus de l’élevage : le lait et les viandes bovine, ovine, porcine et la volaille. Cette action visait aussi à sensibiliser le consommateur sur la qualité des produits qu’il cuisine. «Si le consommateur souhaite manger de bons produits, il faut qu’il accepte d’y mettre le prix» a expliqué Anthony Fayolle, trésorier des JA et membre de la FNB.
«En achetant français, le consommateur peut compter sur une garantie de fraîcheur et de qualité des produits. Acheter français c’est aussi un acte citoyen contribuant à maintenir l’agriculture française, et à travers elle, des entreprises et des emplois dans nos campagnes» tel était le message que les agriculteurs voulaient communiquer à la clientèle des magasins.
De sacrées découvertes !
Le groupe d’agriculteurs a conduit son action dans 3 GMS, Géant Casino à Vals-Pres-le Puy, Auchan à Brives-Charensac et Intermarché à Chadrac.
De chacune des enseignes, les agriculteurs sont ressortis avec plusieurs caddies chargés de briques de lait vendues à moins de 65 centimes d’euros, de viande provenant d’Irlande, de Pologne, de Nouvelle Zélande... à prix bradés. Dans certains rayons, ils sont tombés sur l’offre suivante : «Un gigot d’agneau acheté, un gigot offert», une promotion jugée inacceptable surtout lorsque l’on s’aperçoit que ce gigot provient de Nouvelle Zélande !
Mais les agriculteurs ont trouvé bien pire : un gigot d’agneau abattu en décembre 2010 en vente dans l’un des magasins. Une découverte qui les a fait bondir !
Tous ces produits retirés des rayons n’ont pas été gaspillés. La FDSEA et les JA ont en effet décidé de les offrir à l’association «les Restos du Coeur», heureux de renflouer leur stock de produits alimentaires.
Les directeurs de magasins au rapport
Les responsables des deux syndicats agricoles ont pris soin de rencontrer la direction de chacun des GMS visités pour leur expliquer le but de leur action et surtout réclamer une revalorisation du prix des produits agricoles. Les directeurs des 3 enseignes se sont vus remettre une motion leur demandant d’appliquer une hausse immédiate du prix du lait. «Nous demandons une prise en compte des surcoûts de production par une hausse du prix du lait de 30 €/1000 litres. Cette hausse spécifique doit s’additionner au prix du lait. Les entreprises laitières doivent pouvoir répercuter cette hausse aux GMS.
Ces 30 €/1000 litres en plus pour le producteur permettrait de couvrir en partie la hausse de ses coûts de production et se traduiraient par + 2 cts d’euros seulement pour le prix du litre de lait UHT, + 6 cts pour 200 g d’emmental râpé et + 1,3 cts pour les 4 pots de yaourts nature» a expliqué Yannick Fialip.
Les directeurs ont pris note de ces revendications expliquant qu’ils feraient remonter ces demandes au niveau de leur centrale d’achat.
L’action syndicale conduite ce 22 mars se s’arrêtera pas là. Et si aucune évolution des prix n’est constatée dans les semaines à venir dans les grandes surfaces, la FDSEA et les JA promettent de reconduire ce type d’actions. Les deux syndicats envisagent par ailleurs d’interpeller les pouvoirs publics
«Le ministre de l’agriculture veut faire consommer local alors que dans le même temps, on achète à l’étranger pour faire baisser les prix au consommateur» indique avec amertume le président de la FDSEA.
Mikaël Vacher note quant à lui l’explosion des charges dans les exploitations et les résultats exceptionnels réalisés par les GMS en 2012 : «Les grandes surfaces s’enrichissent sur le dos des producteurs et des consommateurs.Halte au racket !».
Véronique GRUBER
L'action syndicale commence à payer
D'après nos informations ce mardi, Auchan a augmenté ses tarifs du lait 1er prix suite a notre action vendredi. Comme quoi la mobilisation des agriculteurs paye ! Il apparaît cependant que sur le bassin du Puy, certaines enseignes n'ont rien fait. Une délégation ira donc leur rendre visite lors de la prochaine section laitière le 3 avril prochain.