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Loup : Réunion de travail à la Chambre d’agriculture de l’Allier

Un groupe de travail sur le dossier loup réunissant les représentants de l’administration (DDT), les louvetiers et les organisations syndicales agricoles représentatives a été organisé le 30 septembre dernier par la Chambre d’agriculture.

© AA03

En introduction, les représentants de la profession ont rappelé aux services de l’état, par la voix du Président Patrice Bonnin, leur position sur l’incompatibilité entre la présence d’un prédateur comme le loup sur le territoire et l’activité économique essentielle qu’est l’élevage.

Face à la progression du nombre de loup au niveau national et à l’augmentation du nombre de suspicions d’attaques sur notre département, la Chambre d’Agriculture a demandé à l’administration de faire un état des lieux de la situation.

À ce jour dans l’Allier nous dénombrons trois dossiers de prédation pour lesquels l’implication du loup n’a pas été écartée par les agents de l’Office Français de la Biodiversité. La DDT a rappelé à cette occasion l’absolue nécessité de préserver les scènes de prédation (couvrir les cadavres d’une bâche, ne surtout pas les déplacer…) pour que les constatations puissent être réalisées dans les meilleures conditions.

Les participants ont également insisté sur la nécessité de déclarer l’ensemble des actes de prédation à la fois à la DDT, pour examiner l’implication éventuelle du loup, mais également auprès de la gendarmerie pour pouvoir bénéficier d’une indemnisation via les assurances si le loup n’est pas mis en cause (attaque de chiens errants…etc). Sur ce point des attaques de chiens errants, une procédure a été définie avec les assureurs et, en cas de besoins, les éleveurs concernés peuvent prendre contact avec la FNSEA03 (SEMA) et les JA.

Les représentants de la Chambre d’Agriculture et des syndicats agricoles ont réitéré leur demande de transparence auprès des services de l’état sur les procédures en cours. Le principe d’un échange plus régulier d’informations sur les évolutions de ce dossier a été acté.

Les services de la Chambre d’Agriculture et de la DDT ont convenu de travailler rapidement sur la simplification des procédures administratives permettant d’accéder à la mise en œuvre de tirs dans le cadre légal et aux indemnisations faisant suite à des cas de prédation répétés.

Un travail de fond va également être mené pour formuler des propositions d’évolutions indispensables pour adapter le plan loup au nouveau contexte national.

La Chambre d’agriculture réunira à nouveau ce groupe de travail autant que de besoin pour avancer sur ce dossier sensible pour les éleveurs de l‘Allier.

Rappel des procédures à suivre en cas de suspicion d’attaque de loup, et des moyens de protection des troupeaux

QUE FAIRE EN CAS D’ATTAQUE ?

Les éleveurs concernés doivent appeler le plus rapidement possible la Direction Départementale des Territoires au 04 70 48 77 19 (secrétariat du service environnement) pendant les heures d’ouverture, ou au 06 89 30 16 66 (cadre d’astreinte) en dehors des heures d’ouverture.

Contact mail : ddt@allier.gouv.fr ou ddt-permanence@allier.gouv.fr

Les éleveurs doivent bien préciser :

- leur nom, prénom et coordonnées téléphoniques,

- la commune, le lieu-dit et la parcelle cadastrale où le dommage a eu lieu,

- le type et le nombre d’animaux blessés et tués,

- autres informations que l’éleveur jugera utiles d’apporter.

La DDT se charge de joindre ensuite les agents du service départemental de l’OFB, formés au relevé d’éléments techniques sur le terrain. En attendant que le constat soit réalisé, pour optimiser l’analyse, il est essentiel de :

- protéger les victimes des charognards (bâches, sacs, pierres pour les tenir...)

- relever le numéro d’identification de tous les animaux blessés ou morts

- ne pas déplacer les victimes mortes et isoler du troupeau les animaux blessés

- prendre des photos des animaux morts ou blessés, des éventuels indices (empreintes, déjections…), des détails des blessures etc.

Puis se rendre disponible pour accompagner l’agent chargé du constat quand il prendra contact.

QUELS MOYENS DE PROTECTION DES TROUPEAUX PEUVENT ÊTRE MIS EN PLACE ?

Dans le cadre du Plan National d’Action (PNA) Loup, le département de l’Allier est classé en 2 niveaux de protection des troupeaux :

- une zone possible d’expansion, matérialisée par le cercle 2 qui contient les communes suivantes :

Beaulon – La Chapelle aux Chasses – Chevagnes – Chézy – Gannay-Sur-Loire – Gennetines – Paray-le-Frésil – Saint-Ennemond – Saint-Martin-des-Lais

- une zone de prédation possible, matérialisée par le cercle 3 contenant toutes les autres communes du département

Les cercles 2 et 3 permettent à l’ensemble des éleveurs du département qui le souhaitent de bénéficier de subventions issues du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) pour l’achat et l’entretiennde chiens de protection. Les exploitants des communes classées en cercle 2 peuvent aussi bénéficier d’une aide supplémentaire pour l’acquisition de clôtures électrifiées.

Indépendamment du cercle dans lequel se situe l’éleveur, la DDT peut mettre à disposition pendant une année des clôtures électrifiées pour les exploitants ayant besoin d’une solution de protection d’urgence.

Enfin, en cas d’attaque de loup avérée, les éleveurs sont indemnisés de leur préjudice.

La DDT se tient à disposition des éleveurs pour tout renseignement.

DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES

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