Loup : Le Président de la FDSEA met la pression sur la Région et l’État
À l’occasion de la session de la Chambre régionale d’agriculture, qui s’est tenue vendredi 28 novembre, Emmanuel Lissajoux, Président de la FDSEA de la Corrèze, a pris la parole pour alerter les plus hautes autorités régionales sur une situation devenue insoutenable : la prédation du loup.
À l’occasion de la session de la Chambre régionale d’agriculture, qui s’est tenue vendredi 28 novembre, Emmanuel Lissajoux, Président de la FDSEA de la Corrèze, a pris la parole pour alerter les plus hautes autorités régionales sur une situation devenue insoutenable : la prédation du loup.
Face à Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, et Étienne Guyot, Préfet de Région, le responsable syndical a exprimé avec force l’exaspération et l’inquiétude grandissantes des éleveurs corréziens.
Une prédation qui s’intensifie en Corrèze
Depuis plusieurs mois, les attaques sur les troupeaux ovins se multiplient en Corrèze, plongeant les éleveurs dans une inquétude grandissante. Désormais, ce sont aussi les bovins qui subissent la pression du prédateur, signe d’une aggravation nette de la situation.
Face à cette évolution alarmante, Emmanuel Lissajoux a tenu à alerter publiquement les responsables régionaux :
L’élevage corrézien est aujourd’hui à un point de rupture. Les attaques se succèdent, nos éleveurs sont à bout et les solutions tardent à venir. Nous ne pouvons plus accepter de voir disparaître nos animaux sans réaction forte et immédiate des pouvoirs publics. »
Un appel clair au Président de Région
S’adressant directement à Alain Rousset, il a pointé du doigt les financements régionaux alloués par le passé à des associations favorables au loup, tout en formulant une demande concrète : « Vous avez financé des associations pro-loup. Je vous demande d’aider les éleveurs qui subissent la prédation en allouant une enveloppe pour leur permettre de s’équiper avec de vrais moyens de protection : carabines, lunettes thermiques, jumelles thermiques. »
Le syndicat exige une évolution du cadre législatif
Interpellé à son tour, le Préfet de Région a été appelé à relayer une demande claire et urgente : faire évoluer la réglementation nationale pour permettre une régulation plus efficace du loup.
Monsieur le Préfet, nous souhaitons que le loup devienne une espèce chassable. Il est urgent de faire évoluer le cadre législatif. Nous vous demandons de faire remonter cette demande à l’État, au nom de la Nouvelle-Aquitaine. »
Un avertissement sur l’avenir des filières locales
En conclusion, le Président de la FDSEA a rappelé les conséquences économiques et stratégiques qu’aurait l’inaction face à la prédation. Il a souligné que l’affaiblissement de l’élevage local ouvrirait grand la porte aux importations massives : « À moins que vous ne préfériez tous l’augmentation des importations d’agneaux de Nouvelle-Zélande ! »
Des réactions immédiates
À la suite de cette intervention, Étienne Guyot a indiqué qu’il s’engageait à transmettre les revendications des éleveurs à l’État. Quant à Alain Rousset, il a exprimé clairement sa position personnelle : en tant que chasseur, il n’est « pas favorable au loup ».