COPA
L’OMC et l’après 2013 préoccupent la nouvelle équipe du COPA
Jean-Michel Lemétayer, son nouveau président, a décrit, à Bruxelles, le programme
de travail de l’organisation en fonction de plusieurs grands chantiers à traiter.






Nouveau bureau
Les chantiers à venir
Pas de surprise sur les grands axes de bataille de la nouvelle équipe mise en place à la tête du Copa. « Le chantier le plus sensible est celui de l’OMC » a affirmé, sans ambage, Jean-Michel Lemétayer. « Nous avons déjà démontré notre capacité à être uni à l’OMC. Mais nous sommes obligés de rappeler qu’il est temps de dire stop à tout ça ». Le nouveau président a martelé que l’UE a commis une « erreur de stratégie de négociation en mettant tout sur la table. On aura tout donné et rien obtenu. Nous sommes très « remontés » pour encourager Peter Mandelson et Mariann Fischer Boel a être intransigeants, vis à vis de nos partenaires, notamment les États-Unis qui laissent entendre mais qui ne font rien ». Jean-Michel Lemétayer a expressément demandé à Nicolas Sarkozy, avant son déplacement à Berlin, d’afficher une position forte lors de sa rencontre avec Angela Merkel, présidente en exercice de l’UE et chancelière allemande. Sur le dossier de l’OMC, Jean Michel Lemétayer et Pekka Pesonen (nouveau secrétaire général du Copa) ont également récemment rencontré leurs homologues japonais. Ils se montrent tout à fait satisfait de l’accord passé entre les nippons et leurs collègues coréens notamment pour juger que les nouvelles propositions de Crawford Falconer (président des négociations sur l’agriculture à l’OMC) étaient inacceptables. Du coup, Japonais et Européens préparent une déclaration commune sur le même sujet.
Deuxième grand chantier du Copa : le bilan de santé et l’après 2013. « Nous appelons de nos vœux les plus forts et les plus chers un vrai débat de fond de la part des chefs d’états et de gouvernements sur les objectifs et les missions qu’ils souhaitent assigner à l’agriculture européenne. Il faut d’abord fixer les objectifs et missions avant de débattre sur l’après 2013. C’est de la fixation d’une politique agricole que découlera un budget », a scandé Jean Michel Lemétayer. Dans ce cadre, le président du Copa estime que la Commission livrerait un document pour la rentrée de septembre plutôt que pour le début de l’été. En tout état de cause, Jean Michel Lemétayer et Pekka Pesonen rencontreront Mariann Fischer Boel le 30 mai.
Les autres chantiers concernent bien évidemment les Organisations communes de marché, celle des fruits et légumes mais aussi celle du vin notamment. La thématique de la gestion des risques est également décrétée « sujet très sensible à l’avenir » par le Copa. Enfin, dernier chantier important : la conditionnalité des aides. « Il y a unanimité dans tous les pays pour dire qu’on est allé trop loin dans les exigences et les contraintes vis à vis des exploitants agricoles », a affirmé Jean-Michel Lemétayer.
Bienvenue
C’est ainsi que la FNSEA s’est félicitée de la nomination de Christine Lagarde comme ministre de l’Agriculture de plein exercice. Le syndicat majoritaire salue à travers elle une compétence reconnue et respectée dans la négociation européenne et internationale. « Les paysans auront besoin de tous les talents de la nouvelle ministre pour défendre et promouvoir le modèle agricole français et européen. Celui-ci étant très en danger face aux coups répétés des ultralibéraux de tous bords », poursuit l’organisation. Les jeunes agriculteurs voient dans cette nomination un « signe fort pour l’agriculture française » mais la nouvelle ministre devra faire preuve d’une grande fermeté tant à l’OMC que lors des négociations PAC. Coop de France a exprimé sa satisfaction et loue la parfaite connaissance des dossiers et la pugnacité dont a fait preuve Christine Lagarde lors de son passage au ministère du Commerce extérieur.