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Enseignement agricole
À l'ISVT, une formation solide pour s'adapter en permanence

Albert Boyer, président pendant plus de 30 ans de l’institut Saint Dominique puis de l’ISVT, revient sur l’histoire de cet établissement privé sous contrat avec l’Etat. Il retrace toutes les grandes étapes qui ont marqué l'évolution de l'enseignement agricole privé au Puy. Son successeur Georges Assezat et le directeur de l'institut abordent le présent et l'avenir.

En mars dernier, Albert Boyer a passé la main en tant que président de l’ISVT.
En mars dernier, Albert Boyer a passé la main en tant que président de l’ISVT.
© HLP

Albert Boyer fait partie de ces grands hommes de l’agriculture qui ont contribué de manière active à l’évolution de l’agriculture de leur département. Cet ancien agriculteur de Darsac (commune de Vernassal) totalise d’ailleurs pas moins de 50 années de responsabilités et de services à l’agriculture !
Ces différentes responsabilités occupées à l’échelle du département l’on conduit à la FDSEA de Haute-Loire en tant que secrétaire général (1969 à 1976), à la chambre d’Agriculture en tant que président (1976 à 1997) et pour finir la responsabilité de la Safer et la présidence de Cobévi. Notons qu’Albert Boyer a également été président de la Chambre d’Agriculture Auvergne de 1989 à 2001 et administrateur du Crédit Agricole Sud-Est.

Engagé dans l’enseignement agricole privé

Il s’est également beaucoup investi dans l’enseignement agricole d’abord en tant que président de l’Institut de Saint-Dominique au Puy, et de l’ISVT quelques années plus tard.
«Dans les années 1960, la population agricole était trop nombreuse en Haute-Loire alors que les terres disponibles manquaient. Pour aider les agriculteurs, à l’époque en surnombre, à s’orienter vers d’autres métiers ou à changer de département, nous pouvions compter sur deux structures : le SMER (Syndicat de migration et d’établissement rural) et l’AMPRA (Association nationale pour les mutations professionnelles en agriculture)» explique Albert Boyer.
«Et c’est au moment où les installations de jeunes agriculteurs ont redémarré  (dans les années 1980) que nous nous sommes aperçus de l’insuffisance de la formation générale et agricole des exploitants» souligne Albert Boyer.
L’engagement d’Albert Boyer dans l’enseignement agricole a démarré dans les années 1970. A l’époque, l’ISVT n’existait pas encore. Deux établissements d’enseignement agricole privé co-existaient alors : l’Institut St Dominique au Puy et l’Institut catholique des sciences de la vie et de la terre à Vals.
Albert Boyer présidait l’association de gestion de l’Institut  St Dominique créé par la congrégation des Dominicaines dans les années 1960. «Au départ cet établissement ouvert uniquement aux filles proposait un enseignement général et des formations de ménagères. Au milieu des années 1960, l’Institut est devenu mixte et les formations agricoles se sont développées.
Albert Boyer signale l’arrivée du BTS TAGE1 à St Dominique au début des années 1970 ; une exclusivité en Auvergne et même en France qui attirait les jeunes des quatre coins de l’hexagone.
A Vals, l’Institut catholique des sciences de la vie et de la terre  créé par les frères des écoles chrétiennes il y a plus de 100 ans était présidé par Roger Bernard ; il dispensait des formations agricoles (BEPA-CAPA puis BTA).

1991 : l’année de la fusion

Ces deux Instituts ont fonctionné chacun de leur côté jusqu’en 1991, l’année de la fusion. «Nous nous sommes aperçus qu’il n’y avait pas de place pour deux établissements privés orientés «agricole» sur le même lieu. Les deux établissements ont alors pris la décision de fusionner au sein de l’ISVT, qui, sur décision de Montseigneur l’Evêque, a été placé sous tutelle des frères des écoles chrétiennes. La présidence de l’ISVT a été confiée à Albert Boyer et Roger Bernard (Co-présidents).
Cette fusion est l’une des plus grandes satisfactions d’Albert Boyer : «L’avenir de l’enseignement agricole privé dans le bassin du Puy passait par cette fusion» explique-t-il.
Si les deux sites d’enseignement ont perduré pendant plusieurs années, pour des questions d’économie, les élèves et l’enseignement ont été progressivement regroupés sur le site de Vals, à l’exception des laboratoires qui demeurent encore à St Dominique.
Aujourd’hui, une partie des locaux du site de St Dominique est louée à la DDT-DSV et un projet de maison de retraite concerne les espaces non bâtis.
En 40 ans, les formations dispensées par les deux instituts et l’ISVT ont beaucoup évolué à la demande de la profession agricole.

Une formation solide pour les agriculteurs

Avec la mise en place de la PAC et l’évolution de l’agriculture, nous pensions que les agriculteurs auraient du mal à suivre sans une formation solide, qui comprenne une formation agricole associée à une formation générale. «Au départ les formations étaient purement agricoles puis avec le BTA et la généralisation des BTS, elles ont beaucoup évolué» souligne-t-il.
En tant que président de l’ISVT, Albert Boyer a toujours oeuvré pour que les jeunes soient bien armés pour affronter l’avenir, que ce soit dans l’agriculture ou dans un autre domaine. «La formation doit permettre aux jeunes de s’adapter ; elle leur apporte toute l’ouverture d’esprit nécessaire à leur évolution».
En mars dernier, Albert Boyer a quitté ses responsabilités de président à l’ISVT qui sont désormais assumées par Georges Assézat, retraité et directeur adjoint de la Chambre d’Agriculture jusqu’en 2009.

1 « Techniques Agricoles et Gestion d’Entreprise », devenu ensuite ACSE, « Analyse et conduite des Systèmes d’Exploitation »

Sur notre édition papier, voir toutes les formations dispensées aujourd'hui par l'ISVT.

L’ISVT poursuit ses missions avec un nouveau capitaine à la barre.

Depuis le mois de mars dernier, Georges Assézat est le nouveau président de l’Institut des Sciences de la Vie et de la Terre (ISVT). Ce fils d’agriculteur né à Cussac-sur-Loire ingénieur agricole de formation, a travaillé durant toute sa carrière au service de l’agriculture dans les OPA du département (FDSEA, Chambre d’Agriculture).
Le directeur de l’ISVT, Pierre Le Chopier,  a énuméré les priorités d’action déterminées par le conseil d’administration de l’ISVT et portées par le président. «Notre priorité est la remise en état du parvis de l’établissement. La première tranche des travaux démarre le 20 juin prochain et devrait être suivie d’une réflexion totale sur le parvis de l’établissement. Notons que les locaux intérieurs ont fait l’objet d’une remise en état régulière. La deuxième priorité vise à mieux faire connaître la diversité des diplômes et des métiers proposés à l’ISVT : production agricole, métiers du laboratoire, métiers de l’eau, de l’environnement et filière paysagère. L’ISVT, c’est aussi un Centre de Formation d’Apprentis et un centre de Formation continue intervenant aussi bien dans le domaine de l’agriculture que dans celui de l’insertion. 
La diversité et la complémentarité de ces filières nourrit la volonté de l’ISVT d’être toujours au plus près des problématiques professionnelles. L’année prochaine, par exemple, et pour ce qui concerne la profession agricole, la question de l’autonomie fourragère sera le fil conducteur du travail dans les classes de Seconde jusqu’aux BTS.
C’est aussi l’occasion de revenir aux fondamentaux  de l’agronomie (le sol, le climat, la plante…), et de remettre la technique au coeur de la formation des jeunes ». Rappelons également que l’ISVT propose une pédagogie par projets dans toutes ses filières qui facilite le développement de l’autonomie et le sens de l’initiative chez les élèves et étudiants. Ce choix résulte de la volonté d’apporter une ouverture d’esprit et de forger le raisonnement des élèves.
De la quatrième au BTS, l’ISVT est également une alternative aux jeunes et aux parents qui recherchent des conditions privilégiées d’enseignement (effectif à taille humaine, suivi personnalisé, locaux spacieux…).
Etablissement sous contrat avec l’Etat, l’ISVT s’attache à la réussite et à l’épanouissement de tous.
«Nos valeurs humanistes rejoignent celles des frères des écoles chrétiennes qui ont confié la réalisation de l’oeuvre éducative à l’ISVT» ajoute le directeur.

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